Commande de L0ubliable. L'os s'inscrit dans le conteste de Insta tokyo revengers, et il se déroule quand Ran et Rindo étaient petits et placés dans une famille d'accueil :)
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Ran leva sa main pour l'enfouir dans ses cheveux et se gratter la tête, tout en mordillant l'extrémité de son stylo. Son stylo était déjà tout mastiqué, on pouvait voir les traces de ses dents enfoncées dans le plastique blanchit, et de la bave coulait dessus. Mais Ran continuait de le mordre en le tournant dans sa bouche, tout en regardant avec perplexité le livre d'exercice ouvert sur la table devant lui. Il avait beau lire et relire ses exercices de mathématiques, il avait beaucoup de mal à comprendre. Il avait un peu oublié comment est-ce qu'on faisait des divisions, il ne se souvenait plus de ce que sa maîtresse lui avait dit. Il savait qu'il fallait connaître ses tables de multiplications, mais il avait oublié la table de sept...
— Sept fois un, sept... Sept fois deux, quatorze..., récita Ran avec concentration, sept fois trois, euh... vingt-et-un... sept fois quatre... sept fois quatre... euh...
Ran continua de se gratter la tête sans comprendre. Les maths c'était trop compliqué pour son petit cerveau, il n'y comprenait vraiment rien... Le petit garçon poussa un long soupir, dans lequel on pouvait entendre tout le désespoir qui l'assaillait, et se tourna vers son petit frère pour l'observer.
Rindo était assis à ses côtés et était plongé dans le dessin qu'il faisait. La table était bien trop haute pour lui, alors il avait du mettre plusieurs coussins sur sa chaise pour être à la bonne hauteur, et il avait aussi pris un escabeau pour monter sur la chaise. Le dessin qu'il faisait ne ressemblait pas à grand chose. Il le faisait à la pastel, alors il y avait des pastels de toutes les couleurs qui jonchaient sur la table. La feuille était entièrement coloriée en bleu avec du vert par-ci et du violet par-là, et au centre il y avait une... Une forme blanche, assez indescriptible. C'était un dessin difficile à comprendre, mais Rindo avait l'air très investi dedans et il en avait l'air plutôt fier.
Ran sourit en le voyant dessiner. Ah lui c'était sûr qu'il n'avait pas tous ses problèmes de grand, il ne savait pas encore très bien compter, et il apprenait tout juste les additions. Il ne connaissait pas encore l'enfer des mathématiques, quelle chance...
— Rin, tu sais combien ça fait sept fois quatre, demanda Ran pour rire.
Son petit frère leva ses grands yeux vers lui et le regarda d'un air perdu.
— Euh... sept et quatre..., dit Rindo en comptant sur ses doigts. Ça fait... sept... huit... neuf... dix... onze... ça fait onze !
Ran éclata de rire et tapota la tête de son petit frère.
— Ça c'est un addition mais t'es très fort Rin !
Rindo le regarda sans comprendre. C'était normal qu'il n'ait pas compris sa question, il ne savait pas ce que voulait dire « sept fois quatre ». Il était adorable lorsqu'il avait ce petit air tout perdu.
— Tu dessines quoi Rin ?
— C'est Bulle, dit joyeusement son petit frère en tournant son dessin vers lui.
Oh c'était donc ça la forme blanche avec les traits qui partaient dans tous les sens. Tout était plus clair maintenant, Ran comprenait mieux le dessin !
— Et il est où ton doudou d'ailleurs ?
Rindo cligna des yeux et regarda autour de lui avec empressement, le doigt posé sur la bouche. Mais comme Bulle n'était pas là, il descendit rapidement de sa chaise, faisant tomber la moitié de ses coussins par terre, et s'en alla en courant. Oh il était adorable quand il courait ! Rindo ne savait pas très bien courir, son corps avait encore du mal à bien coordonner ses mouvements, et il trébuchait souvent, et puis il était si petit que Ran voyait à peine le sommet sa tête dépasser de la table. Ran descendit à son tour de sa chaise en se servant d'un petit escabeau, et ramassa soigneusement les coussins qu'avait fait tomber son petit frère.
— C'est normal que je vienne de voir passer Rindo en courant, dit une femme en arrivant dans le salon.
— Il va chercher Bulle, expliqua Ran en remettant bien les coussins sur la chaise de son petit frère.
— Oh d'accord, dit sa mère adoptive en l'aidant. Qu'est-ce que vous voulez manger ce soir ?
— Des petits poids, s'exclama joyeusement Ran.
— Encore ? Mais on en a déjà mangé ce midi et hier soir !
— Oui mais c'est mon plat préféré... Et puis Rin a décidé de plus manger de viande, et dans les petits poids y'a pas de viande ni de poisson !
— Ah bon ? Pourquoi il veut plus manger de viande ?
— Ben pour pas manger les amis de Bulle, dit Ran comme si c'était évident.
— Ah... Bon alors je vais faire un plat sans viande comme ça il sera content. Je vais faire une soupe de légumes, tu viens m'aider, demanda sa mère en tendant sa main vers lui.
— Oh oui !
Ran saisit joyeusement la main de sa mère et partit avec elle dans la cuisine.
Ça faisait environ un an qu'avec Rindo, ils avaient été placé dans une famille d'accueil, après avoir passé un an en étant seuls, avec seulement leur voisine qui s'occupait d'eux. Ils avaient eu beaucoup de chance de pouvoir rester tous les deux ensemble, car Ran n'aurait pas supporté d'être séparé de son petit frère, et puis la famille chez laquelle ils avaient été placé était très gentille. Ran s'entendait très bien avec ses deux nouveaux parents, sa mère était une femme douce et très généreuse, elle était un peu timide, mais elle prenait soin de Ran et de son frère comme s'ils étaient ses propres enfants. Son père adoptif était tout aussi gentil, même s'il était un peu plus strict. En tout cas Ran les adorait et il était content de les avoir comme parents adoptifs, même si Rindo ne semblait pas autant les apprécier que lui.
Rindo n'avait pas l'air de vraiment les aimer, pourtant ils faisaient beaucoup d'efforts avec lui. Peut-être qu'il savait que ce n'était pas ses vrais parents et que ça le bloquait ? Mais bon, il ne se plaignait pas et puis l'essentiel était qu'il soit avec son grand frère.
— Bon alors, dit sa mère en lavant ses mains. Qu'est-ce que tu veux mettre dans la soupe ?
— Des petits poids !
— Mais Ran tu ne peux pas manger que ça enfin ! Bon, une soupe de courgettes ça te va ?
— Mais c'est pas bon, dit tristement Ran.
— Qu'est-ce que tu aimes à part les petits poids ?
— Hmm je sais pas...
— On a qu'à regarder dans le frigo.
Sa mère ouvrit le frigo et tira le bac à légumes pour commencer à fouiller dedans. Mais Ran était encore trop petit pour voir dedans, alors il tira une chaise et monta dessus pour atteindre la hauteur du bac à légumes.
— Tu es encore trop petit, dit sa mère avec amusement.
— Oui, je suis rikiki alors que tous mes amis ils sont grands, dit Ran avec tristesse, en prenant des carottes et des pommes de terres.
— Oui mais tu vas grandir, tu es encore un enfant, c'est pour ça que t'es petit.
— Mais Izana il est grand...
— Tes parents étaient grands ?
— Mon papa il est géant ! Il se cognait toujours la tête en haut de la porte !
— Alors tu seras sûrement un très grand jeune homme, sourit sa mère en refermant le frigo, après avoir récupéré davantage de légumes.
— Moi plus tard j'veux être comme mon papa, dit Ran en sautant de sa chaise. Parce qu'il est toujours gentil et joli, et je veux avoir plein d'amoureuse aussi !
Le petit garçon posa la pomme de terre et la carotte qu'il tenait sur la table, puis il poussa la chaise à sa place et remonta dessus, alors que sa mère posait un récipient sur la table. Elle apporta deux récipients ainsi que deux couteaux, dont un pour enfant évidemment, puis elle vient derrière Ran pour attacher rapidement ses cheveux en deux petites tresses.
— Et tu as une amoureuse maintenant, demanda-t-elle curieusement.
— Non, j'ai pas le temps.
— Ah bon ?
— Ben oui, je dois m'occuper de Rin, j'ai pas le temps pour une amoureuse, dit Ran en prenant son couteau pour commencer à éplucher sa carotte.
— Ah ! Tu es très chargé alors, plaisanta sa mère en l'imitant.
— Oui, et puis les filles elles sont pas jolies.
— Tu les trouveras jolies en grandissant !
— Mouais. Moi de toute façon je veux une amoureuse comme ma maman, donc elle doit avoir les cheveux blonds, et avoir un grosse poitrine, dit Ran en plaquant ses mains sur sa bouche pour rire.
— Ah oui c'est important ça, dit sa mère en riant.
— Oui très, sinon ça peut pas être mon amoureuse.
— Et Rindo il a une amoureuse.
— Ah non, il est trop petit ! Je suis pas prêt pour ça...
— Ah tu n'es pas prêt.
— Non, soupira Ran. Il aura une amoureuse quand il se mariera, mais pas avant ! Il est trop petit pour faire des bisous à quelqu'un ! Mais moi je veux pas qu'il en ait.
— Pourquoi ?
— Après je serais tout seul, dit tristement Ran. Et je le vois pas faire des bisous à quelqu'un, ça serait bizarre. Mais je me demande quand même comme elle sera sont amoureuse.
— Vous avez encore le temps d'avoir des amoureuses, pour l'instant il faut profiter de votre enfance, même si toi tu seras bientôt un adolescent.
— J'aurais des boutons partout, s'écria Ran avec horreur.
— Peut-être pas, dit sa mère avec un sourire. Et même si tu en avais, tu serais toujours très joli.
— Mouais, dit Ran d'un air peu convaincu. Mais moi je veux pas grandir, les grands ils sont toujours tristes.
— Les petits aussi ils sont tristes, regarde, l'autre jour tu as pleuré parce que tu n'arrivais pas à faire tes devoirs. Tu peux toujours être triste, mais tes problèmes changent avec l'âge. Mais dans tous les cas tu dois en parler. Tu me promets que tu me diras quant tu es triste, demanda sa mère en lui tendant son petit doigt.
— Hmm, oui c'est promis, dit Ran en accrochant son auriculaire à celui de sa mère. Mais tu dois aussi me dire quand t'es triste.
— D'accord, je te le dirais, dit sa mère avec douceur.
— RAAAAAAAAAANNNNNNNNNNN !!! RAAAAAAAANNNNNNNN !!!
Le petit garçon tourna la tête avec surprise, juste au moment où Rindo arrivait en courant dans la cuisine. Il avait l'air dans tous ses états, des larmes coulaient abondamment sur son visage, et il était tout décoiffé. Mais que lui arrivait-il ?!
— Qu'est-ce qu'il se passe Rin, demanda Ran en descendant aussitôt de sa chaise.
— J-J'ai perdu B-Bulle, cria Rindo en sanglotant.
— Mais c'est pas grave, on va la retrouver Rin, dit son grand frère en le prenant dans ses bras.
— Si c'est grave ! Bu-ulle est perdue et elle est toute seule, cria Rindo en reniflant.
— Tu l'as cherché où, demanda leur mère en s'accroupissant près d'eux.
— Dans la chambre, dans la tienne, dans le salon et dans la salle de bain...
— Tu as peut-être mal cherché...
— Non ! On m'a volé Bulle, je la trouve plus, elle est plus là, gémit Rindo en enfouissant son visage dans ses mains.
— Rin pleure pas, je vais la retrouver moi, promit Ran en essayant de consoler son petit frère.
Mais Rindo ne l'écouta pas et continua de pleurer violemment. Oh non, Ran avait horreur de le voir pleurer, il avait l'impression que c'était la fin du monde et qu'ils allaient tous mourir. C'était peut-être idiot, mais c'était vraiment l'impression qu'il avait et voir son petit frère en larmes lui donnait aussi envie de pleurer.
Le petit garçon se mordit la lèvre et refoula les larmes qui lui étaient montées aux yeux. C'était lui le plus grand, donc c'était à lui de régler les problèmes, et puis il ne voulait pas affoler Rindo en pleurant aussi. Il devait rester calme et réfléchir à comment retrouver Bulle.
Bulle était très importante pour Rindo, c'était la seule peluche qu'il avait, et c'était le seul jouet qu'il utilisait. C'était Ran qui lui avait offert pour le consoler du départ de sa mère. Il avait rassemblé l'argent qu'il avait dans sa tirelire en cochon, puis il était parti dans un magasin avec son meilleur ami Izana, et son grand frère Shinichiro. Il avait mis plus d'une heure à choisir quel doudou il voulait pour Rindo, et il avait fini par prendre une méduse.
Ce n'était pas la plus belle du rayon, mais elle était dans son budget, sachant qu'il ne voulait pas que Shinichiro l'aide à payer. C'était une peluche assez grande pour un enfant, petite pour un adulte, elle était violette, ses yeux noirs ne se résumaient qu'à deux petits points de fils sombres, et sa bouche souriait. Elle était mignonne, mais au début Ran avait peur que Rindo ne sache pas de quoi il s'agissait et qu'elle l'effraie.
Rindo n'avait que deux ans, alors il ne connaissait pas beaucoup d'animaux, mais Ran savait qu'il aimait les poissons. Lorsque sa mère était encore là et que Rindo faisait des crises de larmes, elle le mettait devant son aquarium, elle allumait les lumières dedans et fermait les rideaux de la pièce, et le berçait. Regarder les poissons le calmait, il adorait ça. D'ailleurs un jour il avait voulu plonger dans l'aquarium, mais Ran avait réussi à l'en empêcher heureusement.
Leurs poissons étaient morts quelques semaines après le départ de leur mère, car Ran ne savait pas bien les nourrir. Alors, il avait décidé d'acheter une peluche pour bercer son petit frère, et il s'était dit que Bulle était la seule jolie peluche qui était un animal aquatique dans le magasin, donc il l'avait pris. Rindo l'avait immédiatement adoré et il ne s'en était jamais séparé, sauf lorsqu'il la perdait. Mais cela n'arrivait pas si souvent, car Rindo faisait toujours très attention à son doudou, même s'il le traînait partout avec lui.
Bon, Bulle ne devait pas être loin.
— Tu l'as vu où la dernière fois, demanda Ran en s'accroupissant devant son petit frère.
— Je sais pu, dit Rindo en reniflant.
— Essaye de réfléchir. Tu l'as descendu en bas ?
— Oui, pour pas la laisser seule.
— Viens on va chercher dans le salon alors, dit Ran en lui prenant la main. Viens maman.
Il prit aussi la main de sa mère adoptive et conduisit sa famille dans le salon comme un grand. Sa mère et lui commencèrent à chercher un peu partout, alors que Rindo se recroquevilla au sol pour serrer ses genoux contre lui et pleurer en silence. Ran s'agenouilla au sol et regarda sous le canapé et le fauteuil, sous le meuble de la télévision, sous la table basse. Il souleva les coussins et inspecta le canapé (il y trouva d'ailleurs un carambar qu'il avait caché hier et s'empressa de le mettre dans sa poche), il alla même jusqu'à chercher dans les armoires !
— Bulle n'a pas l'air d'être là, dit sa mère d'un air embêté.
— Je la reverrais jamais, dit Rindo d'une voix étranglée.
— Mais si mon chéri, on va la retrouver, dit sa mère en caressant sa tête pour le consoler.
— Non, elle a disparu !
— Mais non, elle est juste cachée, dit Ran en courant vers son petit frère.
— Elle m'aime plus alors !
— Elle est cachée et perdue, mais elle est ici !
— Écoute mon chat, tu vas aller prendre un bain avec ton frère et pendant ce temps, je vais chercher ton doudou, décida leur mère en prenant Rindo dans ses bras. La maison est en bazar, c'est peut-être pour ça qu'on ne la trouve pas. Tu es d'accord ?
Rindo haussa les épaules en reniflant. Leur mère le souleva alors dans ses bras et le conduisit jusque dans la salle de bain, alors que Ran partait en courant chercher leur pyjama dans leur chambre. Il saisit le sien, puis la combinaison « pilou-pilou » de son petit-frère, et rejoignit sa famille dans la salle de bain. Leur mère les laissa en laissant la porte entrouverte, au cas où il y ait un problème, et Ran commença à faire couler leur bain. Il ne fallait pas trop remplir la baignoire car il était facile de se noyer pour un enfant, et Rin ne savait pas bien nager.
— Je veux Bulle, murmura Rindo d'une petite voix.
Ran coupa l'eau et se tourna vers son petit frère.
— Si tu veux je te prête mon doudou !
— Non c'est pas Bulle.
— Oui mais juste en attendant qu'on trouve où est cachée Bulle, expliqua Ran en aidant Rindo à se déshabiller.
Son petit frère ne répondit rien et se laissa faire, la tête baissée. Ran finit par nouer ses cheveux courts en une petite couette, puis il le souleva pour le mettre dans la baignoire, le rejoint et attrapa un savon dur.
— Qu'est-ce que t'aimes chez Bulle, demanda-t-il en lavant les cheveux de Rindo.
— Tout...
— Oui mais ce que t'aimes le plus ?
— Sa couleur, elle est bizarre comme moi.
— Mais t'es pas violet !
— Si, mes yeux ils sont violets. C'est pas joli, tout le monde se moque de moi.
— Qui se moque de toi, demanda Ran en fronçant les sourcils. Ils sont magnifiques tes yeux, c'est les plus jolis !
— Les grands de ma classe, ils sont pas gentils parce que je suis plus petit, que j'ai les yeux violets et j'ai pas de maman, dit Rindo en serrant ses jambes contre lui.
— Mais si t'as une maman ! T'en as même deux, et eux ils en ont qu'une et je suis sûr qu'elle est même pas belle, dit le petit garçon en rinçant ses cheveux.
— J'ai une seule maman et elle veut pas de moi.
— Tu sais pas si elle veut de toi ou non. Et tu sais des fois les mamans elles doivent sauver le monde et laisser leur famille, c'est pour ça que la nôtre elle est partie. Et maintenant on a une nouvelle maman !
— C'est pas une vraie.
— Ben pourquoi ?
— On était pas dans son ventre.
— Mais c'est pas grave !
— Si. C'est pas notre maman.
— Oui, mais y'a des grands qui peuvent pas avoir des enfants dans leur ventre, et pourtant ils ont quand même des enfants et c'est des vrais papas et mamans !
— Ah bon, dit Rindo en continuant de renifler.
— C'est le papi d'Iza qui me l'a dit, expliqua Ran en savonnant le dos de son frère. Il m'a dit que les mamans pouvaient pas toutes avoir des bébés dans leur ventre parce qu'elles sont malades, ou alors que c'étaient les papas qui l'étaient et c'est eux qui font les graines pour les bébés apparemment. Et il m'a dit que les garçons ils pouvaient aussi aimer les garçons, et que les filles elles pouvaient aussi se faire des bisous entre elles. Mais pour faire un bébé faut un garçon et une fille, du coup ils doivent adopter, comme Iza il a été adopté ! Mais pourtant tous ces gens c'est quand même des vrais papas et mamans !
— Elle est malade Hana, demanda Rindo avec surprise.
— Tu sais que t'es pas obligé de l'appeler par son prénom ! Tu peux lui dire maman ! Et oui, elle m'a dit qu'elle pouvait pas avoir des bébés parce que son ventre lui faisait trop mal.
— C'est pour ça qu'elle est malade tous les mois ?
— Oui, son ventre il lui fait très mal et il faut être gentil avec elle, dit Ran en hochant la tête. C'est pour ça que papa lui offre toujours plein de chocolats et qu'il lui fait plein de bisous !
— C'est dégoûtant les bisous, dit Rindo en essuyant ses larmes.
— Mais j'en fais toujours plein !
— Les bisous sur la bouche c'est dégoûtant.
— C'est mignon !
— C'est dégoûtant, j'en ferais jamais.
— Moi j'en ai déjà fait un à Izana, avoua Ran d'un air chipi.
— Beurk, dit Rindo en faisant une grimace.
— Mais toi aussi tu feras des bisous à ton amoureuse quand tu seras grand ! Ou à ton amoureux !
— Non je lui en ferais pas ! C'est dégoûtant, c'est tout mouillé et puis c'est trop bizarre !
— Moi j'aime bien, dit Ran en haussant les épaules. Mais toi t'es un bébé, tu peux pas comprendre.
— Je suis pas un bébé !
— Si t'es un bébé, alors que moi je suis un grand et j'aurais plein d'amoureuses !
Rindo fronça les sourcils de mécontentement et lança de l'eau sur le visage de Ran. Ran répliqua en lui jetant à son tour de l'eau et éclaboussa son petite frère en riant.
— Arrête, gémit Rindo en se recroquevillant sur lui-même pour se protéger.
Ran s'arrêta alors et son petit frère le regarda avec surprise.
— Ben pourquoi t'arrête ?
— Mais tu me l'as demandé !
— Je pensais que tu continuerais.
— Si on dit stop c'est stop, dit Ran en se relevant pour commencer à vider le bain.
— Hana quand je lui dis d'arrêter de me faire manger de la soupe elle arrête pas.
— Mais c'est pas pareil Rin ! La soupe c'est trop bon, et c'est bon pour toi. En plus ça te fais grandir, si t'en manges pas tu resteras un bébé toute ta vie.
— C'est vrai, s'écria Rindo avec horreur.
— Oui, affirma le petit garçon en hochant vigoureusement la tête.
— Je dois manger plein de soupe alors, dit son petit frère en se relevant pour se rincer.
Ran alluma le pommeau de douche et baissa la pression autant que possible, puis il rinça la mousse de savon sur son petit frère, qui tourna sur lui-même comme une petite toupie, puis il nettoya son propre corps. Il passa un petit coup d'eau dans la baignoire histoire de ne pas la laisser sale, puis il sortit de la douche et aida Rindo à en faire de même. Il lui mit sa serviette qui avait la forme d'un poncho, ce qui faisait que Rindo avait l'air d'un petit lutin avec sa capuche pointue, puis il enfila son propre peignoir. Les deux frères partirent ensuite dans leur chambre pour enfiler un caleçon, puis Ran prit Rindo par la main et l'entraîna en bas, dans la cuisine.
Une délicate odeur de légume cuit se dégageait de la cuisine, ainsi que des voix, signe que leur père adoptif était rentré. Le repas devait être prêt, maintenant il fallait espérer qu'ils aient retrouvé Bulle...
— Bonjour, dit Ran en entrant dans la cuisine.
— Bonsoir les enfants, dit leur père en souriant. Comment s'est passé votre journée ?
— Ça va. Vous avez retrouvé Bulle ?
Leurs parents leurs lancèrent un regard désolé et hochèrent la tête.
— Non pas encore.
— Mais on a pas cherché partout, s'exclama leur mère en voyant que Rindo allait de nouveau exploser en sanglot.
— C'est pas grave Rin, dit Ran en se tournant vers son petit frère. On va la chercher ensemble après le repas.
— Tu l'as peut-être oublié à l'école, proposa leur père.
— J'oublierais jamais Bulle, cria Rindo en pleurant de nouveau.
— Oui mais tu peux ne pas l'avoir fait exprès, tu es un peu tête en l'air parfois...
— Non pas avec Bulle ! Je lui ferais jamais ça ! De toute façon vous êtes tous méchants et personne aime Bulle, vous l'abandonnez toujours, cria Rindo avant de partir en courant vers les escaliers.
Il fila sous le nez de ses parents sans leur laisser le temps de répondre, et se rua vers les escaliers. Malheureusement pour lui les marches étaient trop hautes et il manqua de se faire un croche patte et de tomber dedans. Il réussit néanmoins à tenir debout et reprit aussitôt sa course, avant de disparaître à l'étage.
— Il a raison vous êtes trop méchants, cria Ran avec colère. Il pleure à cause de vous, je vous aime plus !
— Mais enfin Ran, on y peut rien s'il a perdu son doudou, dit son père.
— Si, vous touchez toujours à Bulle et après il la trouve plus !
— Mais enfin, on la remet toujours sur son lit-
— Vous êtes pas gentils, je vais changer de famille et je prendrais des parents qui feront pas pleurer Rin, dit Ran avec colère.
Il se détourna à son tour et partit en courant dans les escaliers, sans laisser la possibilité à ses parents de répondre. Il grimpa les marches à toute vitesse, puis il partit dans sa chambre et donna un coup de pied dans la porte et la faire claquer, afin de montrer son mécontentement à ses parents.
Il se tourna ensuite et chercha son petit frère du regard. Il était parti se réfugier dans son lit. La couette était tirée et seule une petite forme roulée en boule apparaissait, signe que Rindo se cachait là. Ran partit vers son lit et récupéra son propre doudou, puis il vint près de son petit frère et monta sur son lit.
— Rin, appela-t-il en tapotant ce qui devait être sa tête. Je te prête mon doudou si tu veux.
Rindo ne répondit pas, seuls de petits sanglots étouffés se firent entendre. Ran prit alors leur veilleuse et l'alluma, puis il passa sous la couette de Rindo avec la lumière.
— Tiens je te prête Zaza, dit-il en agitant sa petite girafe sous le nez de son frère. Je suis un grand moi j'en ai plus besoin.
— T'abandonnes Zaza.
— Elle aussi elle est grande ! Et j'ai plus besoin d'elle, je dors tout seul maintenant !
— Pauvre Zaza, gémit son petit frère en prenant la peluche dans ses bras pour la... consoler ? Tu la laisses toute seule c'est trop méchant !
— Mais non ! Elle sera avec toi !
— Moi je veux Bulle !
— Mais tu l'auras ! Demain je te promets que tu vas te réveiller et qu'elle sera dans tes bras.
— Mais elle dormira toute seule, murmura Rindo d'une voix étranglée.
— Non, je suis sûr qu'elle s'est trouvée un ami ! Il faut pas que tu t'inquiètes pour elle. Ok ?
— Je veux mon doudou...
— Tu l'auras demain ! Et moi et Zaza on est là ! Tu veux qu'on dorme ensemble ?
Rindo renifla et hocha la tête. Il rampa pour sortir sa petite tête de sous la couette et Ran l'imita. Il reposa la veilleuse sur le chevet près du lit, puis il se tourna et prit son petit frère dans ses bras. Ce n'était pas grave s'ils ne mangeaient pas, ils le feraient demain. Rindo n'allait rien vouloir avaler ce soir, et s'il ne mangeait pas, Ran ne mangerait pas non plus.
Il préférait rester avec son petite frère et l'aider à s'endormir. Rindo n'avait jamais dormi sans Bulle depuis qu'il l'avait, alors ça allait être compliqué pour lui. La nuit allait être longue pour lui...
— Tu veux que je te raconte une histoire, murmura Ran en prenant la main de son petit frère, qui continuait de pleurer en reniflant doucement.
— Non.
— Tu veux des bisous ?
— Non.
— Hmm... Tu veux un bonbon ?
— Non.
Ran jeta un coup d'œil à son petit frère. Rindo fixa le plafond avec les yeux grands ouverts, des larmes coulaient toujours sur ses tempes et se mêlaient à ses cheveux blonds. Il tenait encore Zaza, la girafe de Ran, dans ses bras et la serrait étroitement contre lui avec ses petites mains. Ran se tourna vers lui et le prit dans ses bras, avant de planter un baiser sur sa joue humide.
— Moi je suis là p'tit boutchou.
Rindo renifla pour toute réponse.
— T'es triste parce que Bulle est pas là comme papa et maman ?
— Y sont en bas.
— Non, nos premiers papa et maman.
— Je sais pas, dit Rindo d'une voix étouffée.
— T'es triste parce qu'ils sont pas là ?
— Oui parce que toi t'es triste.
— Je suis plus triste maintenant, parce qu'on a des nouveaux parents et moi je les aime... Et je peux pas être triste tant que t'es là. T'es mon playmobil préféré !
— Je suis pas un playmobil, protesta Rindo avec un reniflement.
— Si ! T'es tout petit, t'as une tête toute ronde, des minis mains, tu te tiens toujours tout droit comme un bâton, et t'as une expression qui bouge pas ! T'es un p'tit playms !
— C'est même pas vrai, cria Rindo en pleurant.
— Oh mais pleure pas mon p'tit boutchou, s'écria Ran en le serrant de nouveau contre lui.
— Je suis pas un playmobil, gémit Rindo en enfouissant son visage dans son cou.
— D'accord, t'es pas un playmobil, accorda Ran pour que son petit frère arrête de pleurer.
— Je suis peut-être un petit pour l'instant, mais plus tard je serais grand et j'aurais plus besoin d'escabeau pour les chaises, gémit Rindo en s'accrochant à Zaza. Et je me débrouillerais tout seul comme un grand, et je m'occuperais de plein de gens comme toi !
— Oui tu serais un grand garçon, sourit le Ran en caressant les cheveux de son frère.
— J'aurais une grande maison et je serais riche, et j'aurais plein de doudous et de poissons, et maman elle va revenir parce que j'aurais plein de choses !
Ran ne sut pas quoi répondre et continua de caresser son petit frère. Il ne savait pas pourquoi leur mère biologique était partie, mais s'il y avait bien une chose qu'il savait, c'était qu'elle ne reviendrait jamais... Mais ce n'était pas le moment de le dire à Rindo, et il comprendrait en grandissant.
— Moi je veux être un grand et faire plein de choses, finit par murmurer Rindo avec fatigue.
— Tu le seras, promit Ran en déposant un baiser sur son front. Reste un petit encore un peu s'il te plait...
Rindo ne répondit rien, et Ran entendit sa respiration se calmer. Il s'était écroulé de fatigue. Et oui, il était encore petit et dépenser autant d'énergie avait du lui vider ses batteries. Surtout que Rindo pleurait rarement, alors pleurer autant d'un coup devait encore plus le fatiguer.
Ran resta avec lui un moment et continua de le bercer jusqu'à ce qu'il s'assure qu'il soit bien endormi, puis il s'extirpa du lit. Il allait lui retrouver sa petite Bulle.— RAAAAAANNNNNNNN !!!
— Laisse-moi dormir Rin...
— RAAAAAAAANNNNNNNNN !!!
Le petit garçon gémit et entrouvrit difficilement les paupières. Mais pourquoi est-ce que son petit frère le secouait ainsi depuis plusieurs minutes, alors qu'il dormait si paisiblement ? Il était un vrai petit démon quand il le voulait...
— RAAAAAAANNNNNN BULLE EST LÀ REGARDE !!!
Rindo agita sa petit méduse sous les yeux fatigués de son frère avec joie, avant de se mettre à sauter sur le lit avec excitation.
— RAN T'AS VU ? REGARDE ! BULLE ÉTAIT DANS MES BRAS CE MATIN !!!
Ran battit des paupières avec fatigue, mais un sourire se dessina sur son visage. Voir son petit frère aussi heureux ne pouvait que le faire sourire, même s'il était encore tôt, qu'ils n'étaient que dimanche matin et donc le jour de la grasse matinée, et qu'il lui manquait pas mal d'heures de sommeil. Mais Rindo avait un sourire rayonnant, il sautait joyeusement sur le lit, il était toujours dans son pyjamas « pilou-pilou » et serrait Bulle contre lui, et c'était la plus belle chose que Ran pouvait voir.
Évidemment, il savait déjà que Bulle était là, c'était lui qui l'y avait mise. Il l'avait cherché partout pendant des heures, en retournant la maison, dans tous les moindres recoins. Ses parents l'avaient aidés, ils n'avaient pas réussi à le forcer à se coucher, même une fois minuit passé, et ils avaient finalement trouvé Bulle dans l'entrée, dans une boite à chaussure. Rindo avait dû la posé là pour enlever ses chaussures lorsqu'il était rentré de l'école, et elle avait dû tomber dans la boîte par erreur. Rindo n'avait pas toujours toute sa tête, il était encore petit alors parfois il pouvait être très étourdi. Mais ce n'était pas grave, Bulle avait été retrouvé et elle était en parfait état, et Rindo avait retrouvé le sourire, c'était le plus important. Et Ran était heureux de voir son petit frère comme ça.
— Tu penses qu'elle est revenue toute seule, demanda Rindo en sautant sur lui.
— Hmm... Je pense que c'est un petit lutin qui l'a rapporté jusqu'à toi, répondit Ran en souriant.
— Oh... Alors je mettrais des chocolats sur mon oreiller pour le remercier !
— Oui c'est une bonne idée.
— Pourquoi t'as les yeux tous noirs, demanda son petit frère en remarquant ses cernes.
— Parce que je suis fatigué...
— Oh...
Rindo se calma et descendit du lit. Il replaça bien la couette sur son grand frère, puis il lui rendit Zaza, tout en serrant Bulle contre lui, et lui fit un petit bisou sur la joue.
— Tu dois dormir alors, je reviendrais après, dit-il d'un ton autoritaire.
— D'accord, dit Ran d'un air attendri. Oh et Rin... soit gentil et va dire pardon à papa et maman pour hier, c'est pas bien de crier sur quelqu'un, ça peut être très méchant. Moi je leur ai déjà dit pardon hier... Tu vas le faire ?
— Promis, s'exclama son petit frère en hochant vivement la tête. Et je crierais plus jamais !
— C'est bien p'tit boutchou, dit le petit garçon en souriant. Et tu fais attention à Bulle hein !
— Oui je vais faire attention. Bisous !
Rindo enfila ses petits chaussons, puis il sortit de la chambre, avant de fermer soigneusement la porte. Ran se retourna dans le lit et serra sa propre peluche dans ses bras, un sourire au visage. Il était soulagé d'avoir vu Rindo sourire de nouveau.─────── ༻𖥸༺ ───────
Aaaahhh ils sont trop choupi en mode bébé 🤧 Je les aime, et Ran c'est le meilleur grand frère 🤧
Zoubi Zoubi :)
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Commande d'os
Fanfiction⚠️ Commandes fermées ⚠️ - Baji x Chifuyu - Mikey x Draken - Koko x Inui - Rindo x Sanzu - Kazutora x Chifuyu - Kazutora x Baji - Kazutora x Senju - Kazutora x Hanma - Wakasa x Shinichiro - Takemichi x Hinata - Mitsuya x Hakkai - Kaku x Izana Tout...