Commande d'os

Chifuyu x Baji

gnagnagna Millie tu fais du bajitora, et Chifuyu il est passé où, il est où le Bajifuyu, et Chifuyu après il est tout seul bla-bla-bla
Voilà un Bajifuyu ou c'est Kazu qui est tout seul comme ça vous arrêtez de m'harceler avec ça 🤺
(Je vise personne vous offensez pas c'est une blague-)

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   Le nuit berçait encore Tokyo à cette heure là, le ciel était d'un noir d'encre, un léger voile de brume s'étendait au dessus de la ville, effaçant légèrement les quelques étoiles qui ressortaient derrière la pollution. Des sphères de lumière flottaient dans l'obscurité du décor, elles paraissaient nébuleuses derrière le brouillard de la nuit.
   Il était vraiment tôt, l'air frais du soir glaçait les vitres dehors, les arbres s'agitaient dans son sillage, produisant une étrange bruit de sifflement. La ville dormait, les grands écrans de publicité qui se dressaient le long des larges allées étaient encore éteints, les pubs et les cafés étaient tous fermés, les dernières boîtes de nuit fermaient leurs portes, aucunes lumières ne venaient briller à travers les vitres impeccablement propres des buildings.
   Tokyo dormait, tout était paisible cette nuit-là. Pourtant, dans un petit appartement en plein centre de la ville, une faible lumière apparut, sûrement celle d'un téléphone, diffusant des couleurs bleus et blanches dans la pièce. Le téléphone se mit à vibrer, produisant de désagréables vibrations dans le parquet de la pièce. Cet insupportable petit bruit continua plusieurs instants, jusqu'à ce qu'un corps remue et libère son bras de sa couverture pour tâter le sol.
   Le jeune homme attrapa son téléphone à l'aveuglette, et coupa aussitôt le réveil.
   — Il est quelle heure, murmura une voix à proximité.
   — Trois heures, répondit Chifuyu d'une voix endormie.
   Sa main retomba faiblement sur son téléphone qu'il venait d'éteindre, ses doigts effleurèrent la vitre froide de son écran, et il souffla avec fatigue.
   — Putain, mais notre avion il est à cinq heures, se plaignît une personne un peu plus loin.
   — Oui mais il faut qu'on soit près en avance, répondit un troisième voix.
   Chifuyu bailla d'épuisement et lâcha son téléphone. Il laissa sa tête retomber sur son oreiller, et referma les yeux, en maudissant ses amis pour avoir choisi un vol à cinq heures du matin.
   Il détestait devoir se lever tôt plus que tout. Pourtant il ne s'était pas couché tard, justement, il avait prévu le coup et s'était endormi à vingt-et-une heure. Mais ce n'était pas suffisant, et le manque de sommeil lui donnait l'impression qu'il n'avait pas dormi de la nuit. Cette impression était horrible, Chifuyu sentait qu'il n'avait pas assez d'énergie pour entamer une journée bien remplie, et ça le déprimait totalement. Se réveiller tôt, c'était un vrai calvaire.
   Le jeune homme parvint à somnoler ainsi pendant une dizaine de minutes, ses amis devaient faire de même, Chifuyu ne les entendait que très peu bouger. Jusqu'à ce que l'un d'entre eux se lève et s'éloigne. Des bruits de pas se firent entendre, quelqu'un passa près de Chifuyu, le jeune homme entrouvrit légèrement ses yeux, et vit l'un de ses amis quitter le salon, sûrement pour aller se doucher.
   Il ouvrit complètement les yeux, garda sa tête enfoncé dans son oreiller, et parcourut du regard son salon. Il y avait des sacs de couchages partout, évidemment, tout le monde était venu squatter ici pour la veille du départ. Heureusement que l'appartement était assez grand.
   Chifuyu habitait en colocation avec Takemichi, son meilleur ami, et Mikey et Seishu, deux autres de leurs amis. Et évidemment, tout leur petit entourage venait constamment squatter chez eux, s'en était à se demander si eux aussi ne voulaient pas habiter avec les trois jeunes hommes. Mais au moins ils ne s'ennuyaient jamais avec leur venue.
   Hier soir, le groupe d'amis s'était retrouvé dans l'appartement de Chifuyu, Takemichi Seishu et Mikey, comme presque tous les soirs. En fait, cet appartement était presque leur quartier général. Des sacs de couchage avaient été disposés à la va-vite dans le salon, afin que tous puissent dormir ensemble, et ainsi partir ensemble à l'aéroport.
   Takemichi était dans le sac de couchage près de celui de Chifuyu, il avait violemment sursauté en entendant le réveil de son téléphone. Baji était de l'autre côté de Chifuyu, contrairement à eux, il avait l'air parfaitement réveillé, comme s'il n'avait pas dormi de la nuit. Il tenait son téléphone au-dessus de son visage, la lumière blanche de l'écran faisait ressortir des cernes sous ses yeux. Mikey se trouvait un peu plus loin, il était toujours profondément endormi, apparemment le bruit du réveil et des voix ne l'avait pas du tout dérangé. À côté de lui, Emma somnolait dans les bras de Draken, alors que celui-ci caressait distraitement ses cheveux. Encore à côté, Hinata s'était redressée en position assise, elle était occupée à soigneusement enrouler son sac de couchage. Senju était juste à côté, la tête cachée sous son oreiller, dans un vain espoir de sombrer une nouvelle fois dans le sommeil. Enfin, Seishu et Hajime étaient toujours dans leur sac de couchage, Seishu était à moitié sur son petit-ami, et les deux parlaient à voix basse en s'embrassant. Il ne manquait que Kazutora, donc ça devait être lui qui était parti se doucher.
   Chifuyu se releva lentement, avec fatigue, et enfouit son visage dans ses mains. Il donnerait tout pour se rendormir et terminer sa nuit incomplète.
   — Qui va se doucher après, demanda Draken à voix basse.
   — Moi je veux bien, répondit Baji. Je vais faire vite.
   — Tout le monde est réveillé, demanda Takemichi.
   — Non, Mikey dort encore, répondit Emma en ouvrant les yeux.
   Chifuyu sentit Baji se lever près de lui, et s'éloigner à son tour. Le jeune homme releva la tête pour le suivre du regard, mais fut soudain ébloui par une soudaine lumière vive.
   — Oh non Baji t'es chiant, s'exclama Draken.
   Il écarta Emma de lui et enfouit sa tête sous son oreiller pour se cacher de la lumière.
   — Allez, debout minus, dit Baji en tapotant le bras de Mikey avec son pied.
   Mikey grogna dans son sommeil, et plaça son bras sur ses yeux afin de se protéger de la soudaine luminosité.
   — On se réveille là-dedans, dit Baji en continuant de tapoter le bras de son ami.
   — Laisse-moi dormir, grommela Mikey d'un air fatigué.
   — Faut que tu te lèves, dit Seishu en s'extirpant de son lit improvisé. On va devoir y aller pour pas être en retard.
   — Il est quelle heure...
   — Quatre heures et demi, mentit Baji.
   Mikey se redressa vivement et regarda ses amis avec horreur.
   — Quoi ??? Mais on va être en retard là !
   Chifuyu ria légèrement, et le regarda sortir en panique de son sac de couchage.
   — Faut que je mange ! Non que je me lave ! Et que je fasse mon sac ! Allez les gars bougez-vous, on va louper l'avion !!!
   — Mikey... il est que trois heures, marmonna Draken sous son oreiller.
   Mikey, qui commençait à se déshabiller précipitamment pour se changer, se figea. Il dévisagea Baji un instant, puis retourna sous sa couette, jugeant probablement qu'il était trop tôt pour commettre un meurtre.
   — Vous êtes chiants, lança-t-il avec agacement.
   — C'est ça, je vais me doucher, déclara Baji alors que Kazutora revenait de la salle de bain.
   Maintenant que Mikey était réveillé, et que la lumière était allumée, tout le monde commençait à se lever. Chifuyu se résigna à dire adieu aux quelques minutes de sommeil qu'il aurait pu gratter, et sortit de son sac de couchage. Il entreprit de le plier soigneusement en deux puis de l'enrouler du mieux qu'il put, et le glissa ensuite dans sa housse. Le jeune homme se releva et parcourut le salon du regard.
   Des vêtements traînaient négligemment sur les dossiers du canapé et des fauteuils, des cartons vides de pizzas s'empilaient sur la petite table près de la télévision, des sacs à dos s'entassaient près de la porte d'entrée, des valises s'alignaient dans la salle. Sans compter le bazar habituel de l'appartement, les cahiers de cours qui traînaient un peu partout, les jouets de chat qui reposaient sur le sol, et les vestes non rangées, l'appartement était vraiment en désordre. Mais bon, Chifuyu savait que quand il reviendrait de vacances, l'appartement serait rangé.
   Emma, Senju et Hinata ne venaient pas avec eux, car leurs études à la fac ne leur offraient pas de vacances à cette période-là, elles ne pouvaient donc pas partir. Hajime ne venait pas non plus, il travaillait et ne pouvait pas poser de congé, alors il restait ici et laissait Seishu partir sans lui. Et Baji, Kazutora et Draken ne venaient pas non plus. Enfin, pas tout de suite, leurs vacances ne commençaient que dans une semaine, alors ils rejoindraient Chifuyu, Takemichi, Mikey et Seishu dans sept jours. Chifuyu était persuadé que les filles et Hajime allaient s'ennuyer sans eux, et les filles allaient sûrement passer chez eux pour faire un peu de rangement, ou juste parce qu'ils leur manquaient. De toute façon elles allaient forcément venir, puisqu'il fallait s'occuper des plantes et du chat.
   Le jeune homme traîna des pieds jusque dans la cuisine, suivit de son meilleur ami, et ouvrit le frigo. Il savait pertinemment qu'il était vide, mais il espérait tout de même qu'un plat miracle allait apparaître sous son nez. Mais le frigo resta désespérément vide.
   — Je vais faire des œufs au plat, dit Hinata en arrivant dans la cuisine.
   — Oh merci Hina, dit Takemichi.
   Chifuyu s'assit sur une chaise et accouda son menton sur la paume de sa main. Il se sentait morose et déprimé, le voyage qu'il s'apprêtait à faire avait l'air d'être une expérience incroyable, mais là tout de suite, il se disait juste qu'il allait devoir passer une semaine sans Baji. À 9 723 kilomètres de lui. Et en plus de ça, Baji allait rester pendant une semaine loin de Chifuyu, mais proche de Kazutora...
   Chifuyu soupira et baissa les yeux. Pourquoi est-ce que savoir que Baji resterait avec Kazutora, loin de lui, serrait son cœur à ce point ? Ce n'était pas normal, Baji n'était que son ami...
   Il ne savait même pas s'ils étaient meilleurs amis. Non ils ne l'étaient pas, puisque c'était Takemichi le meilleur ami de Chifuyu. Baji avait déjà toute sa famille, les fondateurs du Toman étaient comme ses frères, il l'avait dit lui même, ils étaient tout ce qui étaient de plus précieux pour lui. Et Chifuyu n'en faisait pas parti. Certes, c'était il y a dix ans, mais c'était toujours le cas aujourd'hui. C'était comme ça, et il le savait parfaitement, il s'était fait à cette idée, même s'il avait toujours du mal à l'avaler.
   — Chi' ! Chifuyuuuuu, appela Baji depuis une autre pièce.
   Le jeune homme tourna la tête vers l'entrée de la cuisine. Il n'eut pas besoin de dire où il était à Baji que son ami apparut aussitôt, une trousse de toilette dans ses mains.
   — Tu me coiffes, demanda-t-il en s'approchant.
   Chifuyu leva les yeux vers lui et vit que ses cheveux trempés dégoulinaient sur ses épaules.
   — Tu t'es lavé les cheveux ? Ils étaient propres.
   — Pour que tu me coiffes.
   — Pourquoi tu veux que je te coiffes, demanda Chifuyu en frottant ses yeux avec fatigue.
   — Parce qu'après tu pourras plus le faire pendant une semaine, répondit Baji comme si c'était évident.
   — Tu peux le faire tout seul non ?
   Chifuyu se leva alors et céda sa place à son ami. Baji s'assit avec satisfaction, il disposa ses affaires de toilette sur la table et tourna le dos à Chifuyu. Le jeune homme bailla une nouvelle fois et saisit une brosse pour commencer à démêler soigneusement les cheveux de son ami.
   — Moi aussi tu pourras me coiffer, demanda Mikey en arrivant d'un pas lent.
   — Pourquoi tu demandes pas à Draken, répliqua Baji.
   — Il est partit se doucher avec Emma, répliqua Mikey en haussant les épaules.
   — Ah...
   — Je te coifferai après si tu veux, dit Chifuyu d'un ton indifférent.
   — Les garçons, vous voulez aussi un œuf au plat, demanda Hinata.
   Elle avait déjà sorti une grande poêle et mit du beurre dedans. Deux œufs étaient en train de cuire sur le fond de l'outil, qui devait être brûlant.
   — Je veux bien, dit Mikey.
   — Moi aussi, crièrent Kazutora et Senju depuis le salon.
   — Bon je vais aussi faire du riz, décida Hinata avant de sortir une casserole d'un placard.
   — Fait du thé aussi, cria de nouveau Senju.
   — Bouge ton cul si tu veux un truc, répliqua Baji d'une voix forte.
   — Ta gueule, cria Kazutora.
   — Arrêtez de gueuler, il est trois heures et demi, les voisins vont péter un câble s'ils se font réveiller, dit Hajime en arrivant, suivit de Seishu, Kazutora et Senju.
   — Hina je vais t'aider à cuisiner, déclara Takemichi en se levant de la chaise sur laquelle il était assis.
   — Merci, répondit Hinata avec un sourire.
   — Vous voulez que j'aide aussi, questionna Hajime. Je peux réchauffer de l'eau...
   Chifuyu cessa d'écouter la conversation, il était trop fatigué pour avoir envie de parler. Il reposa la brosse qu'il tenait dans ses mains et attrapa un tube de crème. Il fit couler un peu du soin dans sa main, et frictionna ses paumes, pour chauffer la crème. Il l'appliqua ensuite soigneusement dans les cheveux ébènes de son ami.
   Et dire qu'il allait devoir passer une semaine entière sans lui... Ça pouvait être stupide, mais une semaine sans Baji, c'était vraiment long. Chifuyu ne se séparait jamais plus d'un week-end de lui. Et encore, ça n'arrivait pas tant que ça. Ils étaient ensemble à la fac, et même s'ils n'avaient pas beaucoup de cours en commun, ils mangeaient toujours ensemble. Le soir ils rentraient ensemble, Baji le raccompagnait jusque chez lui. Bon c'était sûrement pour voir Mikey mais quand même. Et ils se voyaient toujours le week-end.
   Chifuyu avait du mal à rester loin de lui, il en avait un peu honte, car il savait que ce n'était pas un sentiment réciproque, mais c'était comme ça et il n'en pouvait rien.
   — Vous n'êtes pas trop stressés pour le voyage, questionna Hinata en servant leur petit déjeuner.
   — Si carrément, je supporte pas de prendre l'avion, dit Takemichi en se rongeant les ongles.
   — Moi j'aime juste pas voyager seul, soupira Mikey en mettant des couverts à table.
   — Mais Mikey... tu seras pas tout seul, on sera là, dit Takemichi avec incrédulité.
   — Oui, mais Kennychou sera pas là... c'est comme si j'étais seul.
   — Ah oui. Logique, dit Hajime.
   — Tu le reverras dans une semaine, dit Chifuyu en tressant habilement les cheveux de son ami.
   — Une semaine c'est trop long, répliqua Mikey d'un air dépité.
   — C'est pas plus long qu'un mois, soupira Hinata en s'asseyant près de Takemichi. J'arrive pas à croire qu'on sera séparé tout le mois d'août...
   Chifuyu n'arrivait pas à y croire non plus, ça allait être la première fois que les garçons se sépareraient des filles et d'Hajime pour un mois. Chifuyu n'était pas particulièrement proche d'Emma, mais il l'était d'Hinata et Senju, car elles étaient elles-même très proches de Takemichi, son meilleur ami. Les deux jeunes femmes avaient une place importante dans la vie des garçons, leur absence allait faire un vide...
   Chifuyu et ses amis allaient s'envoler pour un mois en Europe, en Italie plus précisément. C'était Mikey qui avait eu l'idée, apparemment, il avait toujours rêvé de faire un road trip dans un pays étranger, alors il avait décidé que c'était le moment où jamais. Il voulait à tout prix aller en Europe, mais il ne savait pas où précisément. Alors, Hajime avait choisi une destination au hasard, et était tombé sur l'Italie. Même si ce n'était pas du hasard car tout le monde savait que c'était le pays de rêve de Seishu.
   Résultat, deux semaines plus tard, leur road trip était soigneusement organisé par Draken, et les garçons étaient prêts à s'envoler pour le mois d'août vers l'Italie (alors qu'évidemment, aucun d'eux ne parlaient italien, et que leur anglais n'était pas forcément bon).
   — On s'appellera tous les jours, promit Takemichi à Hinata.
   — Ah non, dit aussitôt Mikey. Un mois sans les filles pour nous coller, faut en profiter !
   — Grave, dit Baji.
   — Je suis d'accord, affirma Seishu.
   — Vous dites ça juste parce que c'est des filles, dit Kazutora en fronçant les sourcils. Vous êtes pas sympas.
   — Ouais, nous on est toujours là pour vous, et c'est comme ça que vous nous remerciez, dit Senju d'un air vexé.
   — Toi Senju je t'appellerais tous les jours, parce que t'es la meilleure des filles, dit Mikey.
   — J'ai fini, dit Chifuyu à l'adresse de Baji.
   — Merci Chi', répondit Baji en se levant pour lui rendre sa place. Tiens mange.
   Chifuyu se rassit sur sa chaise et prit les couverts qu'avait laissé Baji. Son ami avait mangé la moitié de son œuf et de son riz, ce qui le fit sourire. Baji faisait toujours ça, c'était amusant, et presque mignon.
   — Les gars faut qu'on se dépêche, à quatre heures on doit être partis, dit Hajime en consultant sa montre.
   — Oui chef !