Commande d'os

Koko x Inui

L'os est une commande de merrymayo, qui voulait un os kokonui dans l'univers de Harry Potter ! (Je vous ai mis une musique en média si ça vous intéresse).
J'ai changé des choses dans mes fonctionnement de Poudlard, il n'y pas sept ans d'études mais plus, comme ça ils sont plus âgés et je trouve ça plus pratique. Et aussi les cours peuvent regrouper plusieurs maisons (de base je crois que c'est que deux).

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Hajime papillonna des yeux, se détachant doucement des bras de Morphée dans lesquels il était plongé. Le dortoir était encore baigné d'une légère pénombre, les grands rideaux bleus étaient encore tirés devant les fenêtres arquées, et seul un cercle de lumière argentée se dessinait au centre de la pièce, sur le tapis marine qui couvrait le sol. Les rideaux autour des quatre autres lits de la pièce étaient aussi fermés, ne laissant pas voir les colocataires du jeune homme, qui dormaient encore. Il était encore tôt, peu d'élèves devaient être réveillés à cette heure-là.
Hajime se retourna dans son lit et serra sa couette autour de ses épaules. Il faisait froid, le feu de la salle commune avait dû s'éteindre au cours de la nuit, et les elfes de maison n'avaient pas dû passer le rallumer, alors la température avait baissé. D'ici, Hajime pouvait entendre le vent siffler dehors dans un chant aigu, il y avait sûrement de la tempête, peut-être même qu'il neigeait. Hier déjà, de la neige avait commencé à tomber, l'herbe qui entourait le château s'était couverte de givre, et craquait sous les pas des élèves. Noel arrivait et le temps le faisait bien comprendre, désormais ils auraient de la neige tous les jours.
Hajime resterait bien dans son lit, enroulé dans sa chaude couette, sur le confort du matelas et de l'oreiller, mais il devait se lever. Il avait cours aujourd'hui, même s'il ne commençait réellement qu'à neuf heures, il voulait prendre un peu de temps avant pour s'avancer dans son travail. Il faisait toujours ça, et il aimait bien que son travail soit toujours rapidement fait. Ce n'était pas le seul à faire ses devoirs et recherches longtemps à l'avance, une grande partie des élèves de sa maison, Serdaigle, le faisait aussi, et les élèves les plus studieux des autres maisons le faisaient également.
Serdaigle était de toute façon connue pour être la maison des érudits, celles des plus sérieux et assoiffés de savoir, donc ce n'était pas surprenant de savoir qu'Hajime était si organisé dans son travail. En huit ans d'études à Poudlard, il n'avait jamais rendu une seule fois un devoir en retard et plus il avait grandi, plus il s'était mis à les rendre en avance, tout comme les autres élèves de sa maison. Heureusement qu'il était à Serdaigle et que ce genre de comportement était totalement normal pour les personnes de cette maison, car sinon il aurait reçu pas mal de moqueries de la part des autres. De toute façon Hajime n'en avait pas grand chose à faire, il aimait être comme cela, et au moins agir ainsi diminuait son stress, il savait qu'il n'avait pas de soucis à se faire pour tout ce qui concernait les cours.
Le jeune homme finit par se lever lentement et passer ses mains sur son visage pour se réveiller. Il souleva sa couette et descendit du lit, posant ses pieds nus sur le sol de pierre glacé. Il ne prit pas la peine d'allumer une bougie pour apporter un peu de lumière à la pièce, et préféra avancer à l'aveuglette jusqu'à la salle de bain, après tout il connaissait le chemin par cœur. Le simple fait de sortir de son lit et de marcher à même le sol suffit à refroidir son corps, ce qui ne fit qu'empirer lorsqu'il se déshabilla pour prendre une douche. En plus de ça, Hajime était très frileux, un seul coup d'air frais le faisait frissonner, et ses ongles et lèvres étaient souvent violets à cause du froid. Il n'était pas gâté par la nature sur ce côté-là.
Il prit rapidement sa douche, ce qui le réchauffa de nouveau, et se dépêcha de s'habiller pour ne pas perdre de temps. Il enfila un pantalon de tailleur marron, puis il mit une chemise écru avec un veston par-dessus, avant de se rendre compte qu'il ne trouvait plus sa cravate. Mince alors, où avait-il bien pu la laisser ? Logiquement il ne lui en restait plus qu'une car les autres avaient été envoyés à la laverie, elle était peut-être dans son sac de cours. Hajime traîna alors des pieds jusque dans sa chambre, récupéra sa baguette magique pour se faire un peu de lumière, et fouilla un instant dans son sac.
— Je ne l'ai quand même pas perdue, murmura-t-il alors qu'il ne la trouvait pas. Bon, accio cravate.
Il leva la tête et vit que les vêtements qu'il avait déposés à la hâte la veille, sur un des fauteuils de la pièce, se mirent à bouger et une cravate s'éleva dans les airs pour voler jusqu'à lui. Seulement, elle ne portait pas les couleurs de sa maison, c'est-à-dire bleu et argenté. Au contraire, elle était rouge et or.
— Oh merde, dit Hajime en rougissant violemment.
Il s'empressa de cacher la cravate dans son sac de cours, et regarda autour de lui pour s'assurer que personne n'avait vu la cravate. Tout le monde dormait. Ouf... Bon tant pis, après tout Hajime n'était pas obligé de mettre sa cravate, il n'était plus un enfant tout de même. Il finit donc par se relever en prenant son sac — déjà préparé à l'avance évidemment — et partit dans sa salle commune. D'un coup désinvolte de baguette, il alluma un feu de cheminée et nettoya les quelques braises et poussière qui étaient tombées au sol, pour éviter aux elfes de maison d'avoir à le faire, puis il sortit et s'engagea dans les couloirs.
Les couloirs étaient tous silencieux pour l'instant, ce qui rendait davantage agréable leur traversée. Hajime adorait se balader dans Poudlard, aucun couloir ne ressemblait à un autre, mais ils étaient tous très larges, avec de hauts toits en forme de voute, et de grandes fenêtres arquées qui offraient une vue incroyable sur tout le terrain de Poudlard, le re reste de l'école, le terrain de Quiddith, le Lac noir, la Forêt interdite, et en regardant bien au loin, on pouvait même apercevoir la silhouette de Pré-au-lard. Avec toute cette neige qui tombait, car effectivement, il y avait bien une tempête de neige, le décor de Poudlard ressemblait à celui d'une carte postale. Les tours du château étaient couvertes d'un blanc immaculé, tout comme la pelouse l'entourant, et il disparaissait presque dans le brouillard. C'était magnifique à voir.
— Bonjour Héléna, dit Hajime en croisant un fantôme.
La jeune femme lui sourit en s'inclinant, avant de traverser un mur au coin du couloir.
— Hajime, appela soudain une voix derrière lui. Vous êtes déjà réveillé ? Nous ne commençons que dans deux heures pourtant.
Hajime se retourna en reconnaissant la voix et s'inclina aussitôt devant son professeur de divination.
— Oui professeur, j'aime bien me lever tôt. Mais je vois que je ne suis pas le seul.
— Oh moi je déteste ça, seulement j'avais encore des devoirs à corriger, j'ai du retard, dit Mr. Sano en s'approchant de lui.
— Vous n'êtes pas très organisé professeur, les devoirs ont eu lieu il y a déjà deux semaines, fit remarquer Hajime.
— Haha, je dois avouer que l'organisation n'est pas mon fort, dit Mr. Sano en riant. Vous allez à la Grande Salle ?
— Oui, je vais travailler un peu en déjeunant.
— Je vais prendre exemple sur vous alors.
Hajime sourit et reprit donc son chemin, accompagné par son professeur. Shinichiro Sano était son professeur de divination depuis qu'il avait treize ans, et il était aussi l'un des professeurs qu'il aimait le plus, surtout que la divination était sa matière favorite. C'était assez contradictoire d'ailleurs, car Hajime était plutôt quelqu'un de très logique et de terre à terre, alors la divination ne devrait avoir aucune crédibilité à ses yeux, mais il adorait ça.
La divination était un cours passionnant et très utile en plus de cela, mais peu d'élèves prenaient le cours au sérieux. Surtout que Mr. Sano était un professeur assez... pour le moins spécial. Il était dans son monde, il était un peu à part... Mais Hajime l'aimait beaucoup, et tout le monde l'aimait en fait. C'était le chouchou de tous les élèves. Et des autres professeurs. Sauf peut-être Mr. South et Mr. Shiba, car eux ils n'aimaient personne. Mais c'étaient les seuls cas à part qui n'avaient pas Mr. Sano comme chouchou. Mais le directeur l'adorait. Bon en même temps c'était son petit fils, c'était un peu logique... Oui, les Sano régnaient sur l'école. Heureusement qu'ils étaient tous incroyables !
— Et est-ce que vous avez corrigé mon devoir, demanda Hajime au bout d'un moment de silence.
— Ah oui ! Je corrige toujours vos devoirs en premier, car je sais que ça ne prend que quelques minutes.
— J'ai eu combien ?!
— Hajime, vous n'avez que des vingt dans ma matière, fit remarquer Mr. Sano avec amusement.
— On sait jamais... Et les autres, ils ont eu combien ?
— ... Je n'ai corrigé que les copies que je savais bonnes en réalité. Takashi a eu quinze, Haruchiyo aussi. Ran et Rindo ont eu dix-sept, Kakucho seize, Kazutora...
— Vous avez corrigé Seishu ?
— Oula non, ses copies me prennent toujours trop de temps pour que je les traite en premier, dit Mr. Sano d'un air entendu. Pourquoi ?
— Je l'avais aidé à réviser, on y a passé toute la nuit, expliqua Hajime avec gêne. J'espère qu'il aura au moins dix...
— Jusque là, je crois que la plus haute note que je lui ai mise était neuf. Seishu, et ses amis, ne sont pas très doués, dit Mr. Sano en riant. En fait, les Gryffondor en général ne sont pas très doués.
Il n'avait pas vraiment tort... Hajime n'était pas plus amis que ça avec eux, le seul Gryffondor auquel il s'intéressait était Seishu, mais il savait que Mikey, Keisuke, Draken, Senju et Emma, qui étaient aussi dans cette maison, étaient tous relativement nul en divination. Mais Mikey était sans doute le pire, ce qui était le comble puisqu'il était le petit frère de Mr. Sano.
— Il y a des matières où ils doivent être meilleurs, dit Hajime en haussant les épaules.
— Ah honnêtement j'en doute pour certains...
— ... Ils sont forts en Quidditch, dit alors Hajime alors qu'ils arrivaient devant la grande salle.
— Oui heureusement, c'est déjà ça, s'exclama Mr. Sano. Je pense que je devrais leur dire de se bouger un peu, je suis leur directeur de maison après tout.
— Ça fait huit ans que c'est comme ça monsieur. Je ne sais pas si ça serait utile.
— Ma foi... je vais me contenter de leur victoire au Quidditch alors...
— C'est déjà bien...
— On fait avec ce qu'on a. Bien. Je vais devoir vous quitter, travaillez bien.
— À tout à l'heure, dit Hajime avant de partir s'asseoir à la table des Serdaigle, qui était la première à droite.
Mr. Sano partit à la table de professeur à son tour, rejoignant ses collègues.
La Grande Salle était peu remplie à une heure si matinale, ils étaient à peine une vingtaine de personnes présentes. À la table des professeurs, qui était disposée perpendiculairement aux quatre tables des maisons, il n'y avait que Mme. Inui, qui était aussi la grande sœur de Seishu, occupée à discuter avec Mr. Akashi (le grand frère de Haruchiyo, qui était dans la maison d'Hajime, et de Senju, qui était donc à Gryffondor). Mme. Inui était leur professeur de métamorphose, Hajime l'aimait beaucoup aussi, elle était toujours gentille avec tout le monde et s'impliquait vraiment dans la vie étudiante de ses élèves. Il appréciait aussi Mr. Akashi, leur professeur de sortilège. C'était un bon professeur, sans aucun doute, même s'il était un peu strict et moins proche de ses élèves. Mais ça ne faisait pas de mal d'avoir un professeur strict, au moins ça faisait travailler ceux qui ne faisaient rien en temps normal.
Globalement, tous les professeurs étaient bien de toute façon, même si certains étaient un peu plus sévères et froids que d'autres...
Hajime détacha son regard des professeurs, et reporta son attention sur sa table. Il se servit rapidement une tasse de café noire, sans y ajouter ni sucre ni lait, et se prépara un petit bol de riz à la viande, avant de sortir un parchemin et une plume de son sac. Il commença à rédiger une dissertation d'arithmétique, et resta ainsi plongé dans son devoir une bonne demi-heure. Qu'est-ce qu'il aimait venir travailler ici tôt le matin, ou tard le soir. C'était très différent de travailler à la bibliothèque, car ici l'ambiance était beaucoup plus conviviale, beaucoup plus chaleureuse. Il aimait beaucoup le silence de la bibliothèque et son calme, mais il adorait aussi travailler là, dans une ambiance plus détendue. Les quelques bavardages qui se faisaient entendre ne le dérangeaient pas, ils lui faisaient une bande son lointaine, mêlée au crépitement du feu de cheminée au fond de la pièce. Et puis, depuis que les décorations de Noël avaient été installées, il était encore plus agréable de venir travailler ici.
De petits sapins étaient disposés le long des murs de la Grande Salle, ils étaient tous couverts de guirlandes de lumière, et de de décoration qui brillaient tout autant, et ils étaient surmontés par une grande étoile d'or. Et un sapin particulièrement grand était installé juste derrière la table des professeurs. Il faisait la taille de la large vitre du mur derrière lui, et comme les autres sapins, il était éblouissant. Au-dessus des bougies qui flottaient dans l'air et qui diffusaient de doux halos de lumière orangée, de la neige tombait du ciel magique. Et enfin, une grande couronne de pins décorée avaient été accrochée autour du blason de l'école, sculpté dans l'un des murs de la Grande Salle.
Hajime n'aimait pas plus Noël que ça, mais il fallait avouer que Noël à Poudlard était tout simplement merveilleux.
— Coucou.
Le jeune homme sursauta vivement et fit une rature sur son parchemin. Il se tourna d'un coup et tomba nez à nez avec Seishu, qui était venu près de lui en silence. Son cœur loupa plusieurs coups alors que ses joues se tintaient de rouge, et il recula précipitamment. Mince ! Mais depuis quand était-il là à l'observer ?!
— Seishu mais depuis quand t'es là, dit-il avec gêne.
— Quelques minutes, dit Seishu en souriant. T'as bien dormi ?
— Oui, mais pourquoi tu m'as pas dit que t'étais là ?!
— Parce que t'étais trop mignon à être aussi concentré sur tes calculs. Et puis c'était drôle de savoir que j'allais te faire peur.
— C'est vrai que c'est hilarant.
— Tiens d'ailleurs, on a échangé nos cravates hier, dit Seishu en déposant une cravate bleu et argent sur la table.
— O-oui j'ai aussi la tienne, dit Hajime en lui rendant la sienne. Je... Ça va t'as pas trop mal ?
— Où ça ?
— Ben... aux...
— Oh aux hanches ! Si je souffre un peu, je marche plus droit, s'exclama Seishu en riant. C'était pas une bonne idée que tu me les brises autant. En plus aujourd'hui j'ai match de Quidditch...
— T'aurais dû me le dire, j'aurais rien fait, dit Hajime en baissant les yeux.
— Oui mais ça faisait une semaine qu'on avait rien fait tous les deux parce que j'étais malade, j'étais un peu en manque. Tu veux qu'on se revoit ce soir, demanda Seishu en s'accoudant sur la table.
— On peut pas, tu as du travail à faire, dit Hajime en reportant son attention sur son parchemin pour corriger sa rature.
— Mais c'est qu'un détail...
— Seishu t'es déjà pas très fort en cours, alors crois-moi, faire tes devoirs ne te fera pas de mal.
Le jeune homme gémit de mécontentement et s'affala sur la table. Hajime l'ignora et continua de faire son devoir, alors Seishu, voyant que se lamenter ne marchait pas, finit par croiser ses bras sur la table pour poser sa tête dessus, et l'observer silencieusement.
— Pourquoi tu t'es levé aussitôt, demanda alors Hajime. D'habitude tu te lèves dix minutes avant le cours.
— Je voulais te voir, tu m'as manqué la semaine dernière.
Hajime rougit sans savoir quoi répondre.
— Dis, poursuivit son ami, tu veux pas qu'on dorme ensemble la prochaine fois qu'on couche ens-
Le jeune homme plaqua vivement sa main sur la bouche de son ami pour le faire taire, et vérifia que personne autour d'eux ne les avait entendus. Personne ne leur prêtait attention.
— Seishu, on aurait pu t'entendre, murmura-t-il avec gêne.
— Mais y'a personne c'est bon, c'est pas grave en plus.
— Je te signale que c'est toi qui m'a demandé de ne rien dire à propos de ça, fit remarquer Hajime. Et c'est justement pour ça qu'on ne dort pas ensemble la nuit.
— Mais personne ne le verra, je partirais super tôt le matin, promit Seishu.
— C'est les amoureux qui font ça, dit Hajime avec gêne. Nous on se parle à peine, on fait que coucher ensemble...
— N'importe quoi ! Moi je te parle tout le temps !
Hajime ne répondit rien et préféra fuir le regard de son ami. Il ne comprenait pas pourquoi il voulait soudain dormir avec lui, alors que c'était Seishu lui-même qui voulait garder leur relation secrète. Enfin, si on pouvait qualifier cela comme ça. Et Hajime ne le lui reprochait pas du tout ! Même s'il ne connaissait pas les raisons de pourquoi il fallait garder ça secret, il le respectait et comprenait. Seishu était tout de même un Gryffondor, à sa place, Hajime ne voudrait pas non plus que tout le monde sache qu'il couchait avec quelqu'un comme lui... Il était bien trop parfait pour lui, et il savait très bien qu'il ne le méritait pas.
Seishu était une personne courageuse, confiante, généreuse et tout simplement incroyable. Et c'était un excellent sorcier en plus de cela, même s'il n'était vraiment pas doué en cours. Hajime lui portait beaucoup de respect et d'admiration, et il comprenait pourquoi il ne le remarquait pas.
Car oui, en temps normal Seishu ne faisait pas plus attention à lui qu'un autre, sauf lorsqu'ils étaient à côté en cours, ou qu'ils se croisaient dans le château. Et encore, il ne le voyait pas toujours. Une fois, Hajime était passé et repassé devant lui au moins cinq fois avant qu'il ne le remarque enfin. Et le couloir était presque vide à ce moment. Il était complètement inintéressant à ses yeux, il était plus invisible que les fantômes du château. Il ne savait même pas s'il l'appréciait vraiment ou s'ils étaient juste... compatibles sexuellement.
Hajime savait qu'il n'avait aucune chance avec lui, il n'osait pas même espérer devenir l'un de ses amis proches, mais il s'était fait à cette idée, et coucher avec Seishu le rendait suffisamment heureux pour qu'il se contente de ça.
Il était une personne très effacée et il n'osait pas non plus aller vers son ami (ce n'était pas son ami à proprement parler, mais il ne voyait pas comment le qualifier autrement). Et en plus de ça, il était à Serdaigle. Attention, il adorait sa maison et il en était fier, à ses yeux c'était la meilleure des quatre, mais les élèves de Serdaigle étaient tous vu comme des premiers de la classe et des grosses têtes, alors les autres maisons ne venaient les voir que lorsqu'ils avaient besoin d'aide pour les devoir. Et puis les Serdaigle passaient totalement inaperçu aux yeux des Gryffondor et des Serpentard, qui étaient trop occupés à se disputer en permanence.
Pour dire vrai, Hajime se demandait même comment est-ce qu'il avait pu en arriver là avec Seishu, étant donné qu'il le regardait à peine.
Enfin, concrètement il le savait. Un jour son ami lui avait demandé de l'aider pour qu'il réussisse ses examens, Hajime avait évidemment accepté, puisqu'il était amoureux de lui depuis des années, et ils avaient passé leur soirée à la bibliothèque. Ils y étaient même restés après la fermeture officielle (l'un des avantages des élèves en années supérieur), et à un moment, Seishu avait dit qu'il n'avait pas de motivation pour travailler, car il n'avait aucune récompense immédiate s'il avait des bonnes notes. Et il avait ensuite ajouté que s'il acceptait de travailler et qu'il réussissait tous ses exercices, Hajime devrait l'embrasser. Honnêtement, Hajime n'avait pas compris où était le rapport, et il ne l'avait pas cherché non plus tellement cette demande était absurde. Mais il avait accepté, et bizarrement, Seishu avait réussi tous ses exercices.
Alors Hajime l'avait embrassé. Seulement le baiser ne s'était pas arrêté là. Et non. Seishu lui avait presque crié « j'ai besoin que tu me fasses l'amour là maintenant tout de suite pour pouvoir travailler après ». Encore une fois, Hajime n'avait clairement pas cherché à comprendre. Mais pour sa défense, l'homme qu'il aimait lui demandait de coucher avec lui, il n'allait pas dire non ! Qui aurait dit non sérieusement ? Personne. Et encore moins à Seishu.
Leur première fois n'avait aucun sens et Hajime avait abandonné l'idée d'y trouver un sens. Par contre, il ne comprenait vraiment pas pourquoi est-ce que Seishu voulait continuer avec lui. Qu'est-ce qu'il lui trouvait ? Il n'avait sûrement pas trouvé quelqu'un d'autre de libre...
— J'ai une idée, s'exclama soudain Seishu. Si je gagne le match de Quidditch de cette après-midi, tu passes la nuit avec moi ! Et si tu veux rien faire, on peut juste dormir ensemble évidemment.
— Alors là aucune chance que vous gagnez, vous jouez contre Serpentard, dit Hajime avec un petit rire.
— T'es en train de dire que je suis nul ??
— Non... Mais hier Rindo a fait une prédiction, et il a dit qu'il enverrait un cognard dans le visage d'un ennemi, expliqua Hajime.
— Pfff Rindo je vais lui briser son balais.
— Avec quoi ? T'es poursuiveur je te signale. Et Rindo a toujours raison.
— C'est juste un menteur. Je demanderais à Keisuke ou à Ken de lui envoyer un cognard dessus.
— T'es pas censé être un gentil toi, répliqua Hajime en continuant d'écrire son devoir. On croirait entendre un Serpentard là.
— Œil pour œil, dent pour dent. De toute façon je suis sûr de gagner si tu me promets qu'on passera la nuit ensemble.
— Ok.
— Ben promets-le moi !
— Je peux pas, je suis pour les Serpentard moi.
— T'es sérieux, dit Seishu d'un air blasé.
— Oui, je préfère leur équipe.
— Tu le regretteras mais comme tu veux. Bon alors... Si je perds, tu me réconforteras, demande Seishu avec espoir.
— T'as des amis pour le faire non ?
— Seule une bonne pipe peut me réconforter.
Hajime rougit de nouveau et manqua de refaire une rature sur son parchemin.
— Bon je te laisse réfléchir, dit Seishu en se levant. Tes amis arrivent donc je vais te laisser, à tout à l'heure !
— C'est ça...
Seishu lui fit un dernier sourire, puis il s'en alla, laissant place aux amis du jeune homme. Haruchiyo, Kazutora et Kakucho étaient en train de se diriger vers lui, eux aussi avaient apporté leur sac de cours, et Rindo les accompagnait aussi. Oula... vu la vitesse à laquelle il allait, l'heure devait être grave. Quoique, Rindo marchait toujours très vite, il était le genre de personne qui filait dans les couloirs en slalomant entre tous les élèves, c'était à peine si ses amis devaient courir derrière lui. D'ailleurs, Haruchiyo, Kazutora et Kakucho couraient presque derrière lui.
— Hajime tu sais pas quoi, s'exclama-t-il en arrivant à sa table.
— Il est sept heures quarante, comment tu peux avoir autant d'énergie, marmonna Kakucho en s'asseyant avec fatigue.
— Comment est-ce que tu fais pour être aussi éblouissant dès le réveil, ajouta Kazutora en l'imitant.
— C'est un don naturel. Tu sais ce que j'ai vu hier soir ?!
— Quoi, demanda Hajime en rangeant son parchemin de cours.
— J'ai vu le professeur Imaushi qui embrassait à pleine bouche le professeur Shiba, s'exclama Rindo d'une voix forte.
Hajime écarquilla les yeux en dévisageant son ami et des élèves se tournèrent vers eux avec curiosité. Rindo devait volontairement avoir élevé la voix pour que toute la Grande Salle, (qui avait commencé à se remplir entre-temps) l'entende, il jeta rapidement un coup d'œil autour de lui pour voir si sa technique avait marché. Et elle avait très bien marché, des élèves à l'autre bout de la pièce s'étaient tournés vers eux, même les professeurs avaient réagi face à cette annonce. Et Mr. Sano et Mr. Akashi levèrent vivement la tête vers eux pour les fixer.
— C'est vrai, demanda Hajime en regardant Rindo s'asseoir avec satisfaction.
— Non pas du tout, dit Rindo en s'installant près de Haruchiyo, le faisant vivement rougir.
— ... Ben alors pourquoi t'as dit ça ?.
— Pour que Sano et Akashi entendent. Ça fait des années que Sano tourne autour d'Imaushi sans rien faire, et pareil pour Akashi et Shiba. Il est temps d'agir, dit Rindo en se servant à manger.
— Rin tu es désespérant, soupira Hajime.
— C'est un génie, répliqua Haruchiyo.
— Tu vas surtout créer des problèmes entre eux, dit Hajime d'un ton sceptique.
— J'espère bien, ils ont intérêt à se bouger. C'est ça où je leur donne un filtre d'amour.
— Je trouve que Imaushi va pas avec Sano, dit Kakucho. Il est trop blasé et froid pour lui, alors que Sano il est adorable et il est complètement perché.
— C'est un prof de divination en même temps, il ne peut être que perché, répliqua Haruchiyo. Ils sont mignons ensemble, ils se raccompagnent toujours jusqu'à leur appartement.
— Je sais pas... J'aime pas trop Imaushi, il me fait peur et il me met toujours des mauvaises notes, dit Kakucho en haussant les épaules.
— Moi je l'adore, c'est mon professeur préféré, dit Haruchiyo.
— À la place de Sano je l'aurais déjà épousé, dit Rindo.
— Moi c'est Akane que je veux épouser, dit Kazutora d'un air rêveur.
— Tu l'appelles pas son prénom, dit Rindo avec amusement.
— Oui parce que c'est la femme de ma vie. Elle est belle, intelligente, c'est une femme forte, et elle est parfaite.
— Après elle a quatorze ans de plus que toi, fit remarquer Haruchiyo.
— Je suis majeur donc notre amour n'est pas impossible, dit Kazutora avec détermination. Je l'épouse dès la fin de mes études.
— T'es surtout déjà en couple, dit Hajime en riant.
— En vrai je le comprends, moi aussi j'épouserais bien Inui, dit Kakucho. Mais je pense que je préfère Sano. Je suis à ça de lui passer la bague au doigt.
— Moi aussi, je veux me marier avec lui depuis que j'ai onze ans, s'exclama Haruchiyo.
— Vous êtes tous graves, dit Hajime. Vous pouvez pas épouser vos professeurs.
— Et pourquoi pas, répliqua Kakucho. J'ai plus de chance avec Sano qu'avec Iz...
Kakucho se tut soudain et Hajime comprit pourquoi. Rindo n'était pas au courant qu'il l'aimait, et il était ami avec Izana ! Et Rindo avait pour passion de former des couples, alors il n'allait sûrement pas laisser passer l'information. S'en était fini pour Kakucho, il allait se retrouver dans des situations très gênantes avec Izana par la faute de Rindo...
— T'as dit Izana, releva aussitôt Rindo. T'es amoureux d'Izana ?
— Non pas du tout, dit vivement Kakucho. Je voulais dire Iz... Iz...
— Abelle, compléta Kazutora. Isabelle !
— C'est une Pouffsouffle, inventa Hajime.
Rindo haussa les sourcils et sortit sa baguette magique pour la pointer sur Kakucho.
— Fais attention je connais les sortilèges impardonnables donc si tu veux pas que je te manipules, tu ferais mieux de me dire la vérité.
Kakucho soupira et lança un regard de détresse à ses amis. Dans ces conditions, Hajime ne pouvait rien faire... Il ne voulait pas risquer de se prendre un sortilège de la part de Rindo, même si ce n'était pas un impardonnable, il ne préférait pas prendre le risque. Kakucho dut comprendre qu'il n'avait aucune chance de s'en sortir face à Rindo. Il se résigna et se leva en silence, avant de s'en aller, la tête haute. C'était sûrement le meilleur choix, partir dignement en refusant de parler lui éviterait un interrogatoire de la part de Rindo. Hajime le savait pour en avoir déjà fait l'expérience, lorsqu'il avait eu le malheur de dire à son meilleur ami qu'il était amoureux de Seishu, il avait dû subir un interrogatoire toute la journée et Rindo ne l'avait jamais lâché avec ça. C'était d'ailleurs grâce à lui si Hajime était assis dans plusieurs cours à côté de Seishu, et que ce dernier le connaissait ne serait-ce qu'un peu...
— Pfff de toute façon je sais déjà qu'il aime Izana, dit Rindo en haussant les sourcils.
— Peu importe, dit Hajime pour épargner son ami. Mr. Sano a corrigé nos devoirs et j'ai vos notes si vous voulez.
— Sérieux, s'exclama Haruchiyo. On a combien ?
— Toi tu as eu quinze, et Rindo dix-sept. Kazutora j'ai pas ta note par contre.
— Comme par hasard.
— Oh je suis content, il était difficile ce devoir, dit Haruchiyo en souriant.
— C'est la première fois que j'ai une note aussi élevée dans son cours, dit Rindo d'une voix pensive. Je déteste la divination mais en fait ça vaut le coup de travailler dans cette matière.
— Mais c'est trop bien la divination, s'exclama Hajime.
— C'est du n'importe quoi, j'y crois absolument pas et c'est une perte de temps dans mon emploi du temps.
— ... Tu brises mon cœur là.
— Tant que c'est pas le cœur de Haru que je brise, tout va bien, dit Rindo en faisant un adorable clin d'œil à ce dernier.
Haruchiyo rougit doucement, mais il sourit à Rindo avec timidité. Ils étaient adorables tous les deux. Adorable n'était pas vraiment le terme le plus approprié pour définir Rindo, mais lorsqu'il était avec Haruchiyo, il devenait vraiment très mignon.
Hajime n'avait pas vraiment compris s'ils étaient en couple, ils ne leur avaient jamais rien dit, mais il les avait souvent vu se tenir la main dans les couloirs, ils se mettaient toujours ensemble lorsqu'ils avaient des cours commun, il arrivait que Haruchiyo dorme avec Rindo et inversement, et ils se portaient énormément d'attention. C'était un comportement de couple, mais d'un autre côté, ils n'avaient jamais rien dit, et pourtant Rindo racontait toujours tout à Hajime, car ils étaient meilleurs amis. D'un autre côté, Haruchiyo était très timide, surtout sur ce genre de choses, alors il n'osait peut-être pas en parler tout de suite, surtout si c'était récent.
Ou bien, peut-être qu'ils étaient amoureux et qu'ils le savaient, mais qu'ils n'étaient pas en couple. Rindo attendait peut-être que Haruchiyo soit prêt.
— Salut les gars, dit Keisuke en arrivant près d'eux. Salut, ennemi numéro un.
— Désolé, je parle pas aux Gryffondor, dit Rindo en tournant la tête pour ignorer Keisuke.
— J'espère que t'es prêt pour le match de tout à l'heure parce qu'on s'est entraîné à fond et on va vous pulvériser, déclara Keisuke en se mettant derrière Kazutora pour l'enlacer. Ça va toi ?
— Ça va, dit Kazutora en lui souriant.
— Alors là tu peux toujours rêver, dit Rindo avec un petit rire dédaigneux. On a des stratégies parfaites et aujourd'hui on a tous les astres de notre côté, j'ai vérifié. On va vous mettre la défaite de votre vie.
— C'est ça ouais. Votre défaite sera tellement grande et humiliante que vous oserez même plus monter sur votre balais.
— Tu me fais trop peur oh la la. Je dois te rappeler comment s'est terminé le dernier match ? T'es fini à l'infirmerie avec tes deux bras cassé et Mikey aussi parce qu'il est tombé de son balais à vingt mètres du sol. Oh sans parler de Emma qui avait carrément failli foncer dans les gradins si Hanma avait pas eu la bonne idée de la rattraper, ce qui est plutôt sympa de la part d'un adversaire.
— En même temps, c'était un peu de sa faute.
— Bon vous voulez pas vous disputer plus tard pour le Quidditch, dit Hajime en haussant les sourcils. On a compris que vous ne vous aimez pas, que vous avez match tout à l'heure et que vous comptez tous les deux gagner.
— Je ne compte pas gagner, je vais gagner, assura Rindo.
— Rêve toujours, répliqua Keisuke. Vous êtes tous pour les Gryffondor ici j'espère.
— Oui, dit Kazutora.
— Je suis pour les Serpentard, avoua Haruchiyo.
— Moi aussi, dit Hajime avec indifférence.
— Vous êtes tous des traîtres à Serdaigle, de toute façon j'aime que Kazutora.
— Ton mec il préfère sa prof hein, déclara Rindo. Il a même prévu de l'épouser.
— Il le sait déjà, il l'accepte même dans notre mariage, dit fièrement Kazutora.
— Ça sera un très beau mariage, précisa Keisuke. Il faut que j'aille rejoindre les autres, tu viens me voir tout à l'heure hein Kazu.
— Ben évidemment que je viens.
— Ok, bisous, dit Keisuke en prenant le visage de Kazutora par les joues pour l'embrasser.
— Hésite pas à t'étouffer en mangeant, s'exclama Rindo alors qu'il s'en allait.
— Ouais et hésite pas à te casser un truc dans les marches, répliqua Keisuke en lui faisant un geste grossier de la main.
Ils pouvaient être vraiment puérils quand ils s'y mettaient.