Kazutora x Hanma

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*je n'ai pas résisté à la tentation de faire un autre os 😐*

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   Cinq heure trente neuf. Il n'était que cinq heures trente neuf. Du matin. La nuit couvrait encore le ciel, il devait faire tout noir dehors, sans qu'il n'y ait un passant dans la rue, pas une voiture solitaire sur les routes, pas même un ivrogne qui sortait d'un bar, complètement sou. Toute la ville devait être endormie. Et c'était normal, puisqu'il était cinq heures trente neuf du matin. Et que personne n'était réveillé à cette heure-là, sauf peut-être ceux qui avait un avion à prendre à sept heures piles et qui avaient donc une bonne raison d'être réveillés aux aurores. Mais à part cette petite catégorie de personne, personne ne devait être réveillé à cette heure.
   Alors pourquoi, pourquoi, le téléphone de Kazutora sonnait depuis une bonne dizaine de minutes. Vraiment ? Pourquoi ? Qui était l'énergumène qui pouvait bien l'appeler à cinq heures trente neuf du matin ?! Il dormait tranquillement, pour une fois il dormait plutôt bien en plus, il s'était endormi tôt, et il ne faisait pas de cauchemar. Juste un rêve vraiment bizarre dans lequel il avait intégré les Navis et où il voyageait sur de géantes peluches en forme de tigre. Vraiment bizarre, il devait arrêter de regarder des films. Et il devait arrêter d'aller voir en boucle Avatar au cinéma (il était allé le voir trois fois depuis sa sortie...). Mais donc, il dormait vraiment bien, alors pourquoi diable avait-il fallu que son téléphone le réveille ?! Il était très bien dans son rêve avec Lo'ak et Jake ! Non mais sérieusement, qui était l'imbécile qui l'appelait maintenant ?
   Le jeune homme regardait son téléphone son téléphone sonner sans bouger. Il était enroulé si confortablement dans sa couette qu'il n'avait vraiment aucune envie de bouger, il sentait la chaleur de ses draps l'envelopper, et sa tête reposait sur son oreiller qui était moelleux juste comme il fallait. Il était trop bien pour bouger, ce serait un sacrilège d'oser s'extirper de son lit pour répondre à un crétin qui n'avait rien d'autre à faire que de l'appeler en pleine nuit.
   Le problème, c'était que Kazutora commençait à vraiment penser qu'il devrait répondre. Les sonneries s'enchaînaient et son harceleur insistait. Il ne manquerait plus qu'il y ait un problème... qui pouvait bien l'appeler ? La seule personne qui l'appelait était Keisuke, alors peut-être qu'il y avait un problème... Mais le connaissant, il était aussi totalement capable de l'appeler pour rien. Il pouvait l'appeler pour lui raconter quelque chose qui lui était arrivé avec Chifuyu...
   Kazutora se mordit la lèvre et s'arracha la peau machinalement. Il détestait répondre au téléphone, ça l'angoissait et il se sentait ridicule. Mais il avait beau prié, la lumière blanche de son écran continuait de briller dans le noir de sa chambre. Il ne serait pas tranquille tant qu'il ne décrocherait pas. Il y avait intérêt à avoir un mort ou plus.
   Le jeune homme saisit son téléphone et regarda le nom de l'énergumène qui l'appelait, avant de voir avec dépit qu'il s'agissait de son énergumène. Il n'était pas possible celui-là, il mériterait un coussin en pleine tête. Il ne pouvait pas dormir comme tout le monde ? Kazutora était vraiment à deux doigts de reposer son téléphone et de faire comme s'il n'avait rien vu.
   ... Mais après c'était Shuji, il pouvait bien faire un effort pour lui...
   — Donne-moi cinq raison de ne pas te tuer pour avoir ruiner mon mariage avec l'homme de ma vie, dit Kazutora en décrochant avec fatigue.
   — C'est moi l'homme de ta vie, répliqua Shuji.
   — Tu t'appelles Lo'ak ?
   — Non ?
   — Alors tu n'es pas l'homme de ma vie. Alors, les cinq raisons ?
   — Euh... Je suis un plaisir oculaire tellement je suis sexy. Je te fais gagner plus d'argent que l'animalerie. Je suis une source de bonheur parce que je suis parfait. Je suis une personne extrêmement fun. Et j'ai un sabre laser qui te fait monter au paradis, dit Shuji.
   — Si tu continues comme ça ton sabre laser aura plus d'étui dans lequel aller.
   — Ça j'en doute. Je suis devant ta porte, viens m'ouvrir.
— Hein ?
— Je voulais dormir avec toi, viens.
Kazutora fronça les sourcils et raccrocha. Il était trop endormi pour comprendre, il entendait Shuji parler, mais il avait du mal à analyser ce qu'il disait. Il était trop tôt pour que son cerveau se mette en marche, il avait juste envie de dormir pour l'instant. Mais apparemment son énergumène était devant chez lui, donc il allait devoir se lever pour le récupérer...
Le jeune homme roula sur le côté et tomba à moitié de son lit. Il tira la couette pour la remettre en place, résistant à l'envie de défaire son lit et de partir avec sa couette sur ses épaules, et se leva difficilement. Il ne prit même pas la peine d'allumer la lumière, et avança plutôt à l'aveuglette dans son appartement. Il se prit un mur, une poignée de porte et un coin de meuble dans la cuisse, ce qui lui fit maudire Shuji, mais il réussit à atteindre l'entrée et déverrouilla la porte.
— Ah bah enfin, dit Shuji en apparaissant devant lui.
Kazutora ne répondit pas et resta planté devant lui, trop endormi pour réagir. Il ne voyait presque pas Shuji, ses yeux étaient à moitié fermés et le peu de lumière qui lui parvenait l'aveuglait. Et le froid de la cage d'escalier s'engouffrait dans son appartement, le faisant frissonner. Il ne portait qu'un caleçon et un t-shirt volé à Shuji, et dans la cage d'escalier il devait faire moins huit mille... Il allait très vite devenir un glaçon s'il restait là.
Shuji le regarda de haut en bas, avant de rire légèrement.
— Arrête de te moquer, je suis fatigué, dit Kazutora en le laissant entrer.
— T'es mignon comme ça.
Kazutora ne répondit que par un bâillement. Il referma la porte sans prendre la peine de la fermer à clé, et repartit en traînant des pieds vers sa chambre. Shuji se dépêcha de retirer ses chaussures et son manteau, et il le suivit. Il retira ses vêtements pour ne pas salir son lit alors que Kazutora repartait s'enrouler dans sa couette. Ça devrait être interdit d'être réveillé aussitôt, Shuji méritait une amende pour l'avoir dérangé... En plus, Kazutora n'avait pas compris ce qu'il faisait ici, il était trop à côté de la plaque pour réfléchir. Mais il était heureux de le voir, et de savoir qu'il venait finir sa nuit avec lui... Il était bien le seul à faire ça.
Des bras vinrent bientôt l'entourer, et un corps se rapprocha du sien. Les bras de Shuji étaient chauds, et son corps aussi... qu'est-ce que c'était agréable... Shuji le serrait contre lui en le couvrant de chaleur, son menton posé sur le sommet de sa tête, et c'était rassurant d'être dans ses bras. Kazutora s'y sentait bien, finalement il avait bien fait de répondre au téléphone.
— T'étais pas censé être avec Rindo et Hajime, demanda le jeune homme en nichant son visage au creux de son cou.
— Ils sont partis.
— Tu t'occupes pas d'eux c'est pas cool...
— Je les ai laissé déprimer chez moi toute la semaine, je trouve que je m'en occupe plutôt bien. Et puis Ran est venu récupérer Rin pour qu'il se reprenne en main, et Seishu a kidnappé Hajime. Du coup je suis venu dormir ici.
— Tu sais qu'on se réveille dans une heure... ?
— Quoi ?! Pourquoi ?!
— Je me lève à six heures quarante cinq pour aller au travail...
   — T'es fou, soupira Shuji. Tout ça pour des chats...
   Kazutora ne répondit pas, trop fatigué pour poursuivre la discussion. Il posa ses mains sur la poitrine nue de Shuji, et ferma les yeux pour se rendormir. Avec la chaleur de ses bras et ses caresses, il ne lui suffit que de quelques minutes pour sombrer de nouveau dans les bras de Morphée... Et de son énergumène.

Commande d'os Où les histoires vivent. Découvrez maintenant