J'ai refait une partie parce que j'aimais trop les deux os Shuzou, et je pouvais pas m'arrêter là 🧍🏻♀️
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Le jeune homme frappa à la porte et entra dans la chambre de Hanma, en tenant son ordinateur en équilibre sur sa main droite. Kazutora passa sa tête derrière la porte et chercha « ami » des yeux. Hanma était assis à son bureau, avec un casque sur les oreilles alors il ne devait pas l'entendre. Il était sur son ordinateur lui aussi, visiblement occupé à travailler sur des photos qu'il avait faites, son appareil était posé près de lui, sur un magazine de photo ouvert. Kazutora hésita un instant. Est-ce qu'il devrait vraiment le déranger pour ça ? Il pouvait toujours attendre, même s'il allait bientôt repartir chez lui, il ne pouvait pas le déranger pour rien. Ce n'était pas grave, Kazutora aurait voulu faire quelque chose avec lui mais ils n'auraient qu'à faire ça demain... Oui mais en même temps, s'il voulait sortir avec Hanma, il ne devait pas avoir peur d'aller le voir. Hanma pouvait bien faire une petite pause pour lui, il devait lui donner de l'attention non ? Mais c'était égoïste de penser comme ça, ce n'était pas parce qu'ils étaient presque ensemble que Hanma devait faire ce qu'il voulait. Kazutora lui-même n'aimait pas être dérangé lorsqu'il faisait quelque chose. Bon il ne faisait pas souvent quelque chose d'important puisque sa vie était plate, mais tout de même...
Il était vraiment incapable de prendre une décision, il n'allait pas aller loin. Bon, il interrompait Hanma dans son travaille oui ou non ? Il allait peut-être s'énerver s'il le dérangeait, et Kazutora n'avait pas envie de tout gâcher entre eux. Tant pis, il allait attendre pour lui parler, il n'allait pas en mourir.
— Tu comptes rester planter là encore longtemps, demanda Hanma sans se tourner vers lui.
— Comment tu sais que je suis là, demanda Kazutora avec surprise.
— Je t'ai entendu. Qu'est-ce qu'il y a ?
— Euh... Je repasserais quand tu seras pas occupé t'inquiète pas, dit Kazutora en reculant pour sortir de la chambre.
Hanma baissa alors son casque et se tourna vers lui en lui lançant un regard perçant, signe qu'il devait rester ici.
— Tu me déranges pas alors dis.
— Mais c'est pas important.
— Dis.
— Ben... Je voulais qu'on fasse quelque chose tous les deux, mais ça peut vraiment attendre !
— C'est quoi ?
— ... C'est un truc que Haruchiyo m'a envoyé. C'est des choses à faire pour entretenir une bonne relation et se rapprocher de la personne qui nous plaît, expliqua Kazutora d'un air mal à l'aise.
— Haruchiyo est conseillé en couple, demanda Hanma d'un ton moqueur.
— Il l'a trouvé sur internet, il cherchait des trucs pour draguer Rindo.
— Logique. Bon alors viens.
Hanma ferma son ordinateur et repoussa rapidement ses affaires sur le côté pour faire de la place à Kazutora, et le jeune homme vint joyeusement s'asseoir sur son plan de travail en face de lui, en plaçant ses jambes entre les siennes.
— C'est des trucs un peu bête hein, prévint-il en posant son ordinateur près de lui.
— C'est des questions ?
— Non pas vraiment, c'est plutôt une liste de chose à faire tous les jours.
— Tous les jours ?!
— Oui... mais on est pas obligé ! C'est juste pour essayer.
— Bon et c'est quoi ces trucs ?
— Hmm... On doit déjà se dire comment on se sent, dit Kazutora en regardant son ordinateur.
— Ça va.
— Tu dois développer, précisa le jeune homme en donnant une petite tape sur son front.
— Bah je suis content.
Kazutora lança un regard blasé à Hanma et se retint de lui donner un coup de pied bien placé pour qu'il fasse plus d'effort. Hanma dût sentir que ses bijoux de famille étaient en danger, car il attrapa machinalement les chevilles de Kazutora pour le retenir, et réfléchit un instant.
— Tu sais je me sens toujours bien la plupart du temps, alors aujourd'hui je me sens bien aussi. Mais comme t'es là je me sens mieux, genre bien fois deux, expliqua-t-il avec un air entendu.
Kazutora sourit niaisement et rougit légèrement.
— Et toi ?
— Moi aussi ça va. Je suis content parce qu'aujourd'hui j'étais moins anxieux que d'habitude, parce qu'on avait pas beaucoup de clients et que Keisuke et Chifuyu sont restés manger avec moi ce midi. Et j'aime bien être ici, c'est rassurant.
— C'est rassurant parce que t'as plein de coussins à ta disposition pour attaquer si on t'agresse, dit Hanma en hochant la tête.
— Oui c'est sûrement pour ça, dit Kazutora avec amusement. Ensuite on doit se raconter notre journée d'après la liste.
— J'ai travaillé.
— Tu dois détailler !
— J'ai ouvert mon ordinateur et j'ai tapé sur les touches, ensuite j'ai branché ma souris, j'ai cliqué dessus, là il s'est passé un truc de dingue, mon écran s'est allumé ! Et oui, comme quoi la magie existe vraiment !
— Pff t'es nul, dit Kazutora en donnant un petit coup de pied sur son torse.
— C'est ma journée qui était nulle, parce que t'étais pas là pour la pimenter, répliqua Hanma en caressant ses chevilles.
Kazutora sourit de nouveau bêtement et donna un petit coup de pied à son ami.
— Mouais tu te rattrapes bien.
— En vrai j'ai vraiment juste travailler en retouchant des photos et en faisant des couvertures de magazine, dit alors Hanma. Je suis pas sorti, ah si, je suis parti chercher le courrier mais c'est tout. Et toi ?
— J'ai travaillé à l'animalerie. Ce matin on a reçu des livraisons donc j'ai fait l'inventaire, ensuite j'ai nettoyé les cages, et je me suis occupé des chatons. Mais ils sont vraiment mal en point, et Keisuke pense qu'ils vont pas s'en sortirent, dit tristement Kazutora. Ils sont nés trop tôt, ils sont en sous poids et ils sont très faibles... Mais j'espère qu'il y en aura quand même quelques uns qui survivront. J'ai essayé d'en prendre soin aujourd'hui, je leu ai donné des médicaments et j'ai laissé leur maman s'occuper un peu d'eux. Et ensuite quand ma journée s'est terminée je suis parti voir ma mère pour prendre de ses nouvelles, parce qu'elle vit toute seule et qu'on se voit pas beaucoup. Mais elle allait bien donc je suis content, et... Quoi, demanda le jeune homme en remarquant qu'un sourire était apparu sur le visage d'Hanma.
— Rien je t'écoute, dit Hanma en faisant basculer ses jambes qui pendait et dans le vide pour jouer avec.
— Pourquoi tu souris ?
— T'es mignon quand tu racontes ta journée.
Kazutora rougit et secoua la fête.
— Hein ? Pourquoi ?
— Bah je sais pas, t'es mignon, dit Hanma en haussant les épaules. T'es tout content de raconter ta journée c'est drôle.
— Parce que j'ose jamais raconter ma journée d'habitude, expliqua Kazutora avec gêne.
— Pourquoi ?
— Personne s'y intéresserait, et je vais pas débarquer devant les autres comme ça pour leur parler de moi, ça ferait égocentrique.
— Ben Izana il le fait bien.
— Oui mais Izana a une vie qui est toujours intéressante. Et puis lui il est sur de lui, moi j'ai toujours peur de déranger les autres.
— Mais tu déranges personnes. En plus qu'est-ce que t'en as à faire de déranger les autres ? Au pire ils te le disent et tu les jettes de ta vie.
— Mais ça marche pas comme ça la vie.
— Si, moi c'est ce que je fais. Tout ce qui s'intéresse pas à moi, je m'intéresse pas à eux non plus et je les fais pas entrer dans ma vie. À ton avis pourquoi j'aime moins de la moitié du groupe, demanda Hanma avec indifférence.
— C'est vrai que t'aime pas la plupart des gens du groupe, pourtant t'es toujours là au soirée. J'ai jamais compris pourquoi d'ailleurs.
— Ben pour voir ceux que j'aime bien. Par exemple, je viens pour voir Rindo, et Rindo vient aussi pour voir ceux qu'il aime, même si moi je les aime pas. C'est comme ça qu'on se retrouve tous ensemble au final.
— T'as pas tort.
— J'ai jamais tort.
— Mais oui bien sûr. Mais moi je peux pas faire comme toi, si je le faisais j'aurais presque plus personne dans ma vie, et j'ai besoin d'avoir plein de gens dans ma vie...
— Pourquoi ?
— Pour me sentir aimer, dit Kazutora en baissant les yeux.
— Et tu te sens aimé avec tous les amis que t'as aujourd'hui.
Kazutora haussa les épaules sans savoir quoi répondre. Se sentir aimé... peut-être qu'il le sentait avec certaines personnes. Avec Keisuke, Chifuyu, sa mère... Avec Mikey aussi un peu, et avec Rindo, Sanzu et Senju avec qui il s'entendait bien... Mais il ne se sentait pas vraiment aimé par le reste du groupe. La plupart des membres du groupe devait lui être indifférents, il n'était pas vraiment proche de ses autres amis, et il s'était toujours dit que si un jour il venait à disparaître, il n'y aurait pas beaucoup de personnes pour venir se recueillir sur sa tombe... Pourtant, il avait toujours pensé que plus il avait d'amis, plus il serait heureux et plus il sentirait d'amour envers lui.
Les amis devaient être là pour le faire se sentir bien non ? Un ami, c'était une personne qui le rendait heureux, qui faisait attention à lui et qui pensait à lui. Alors plus il y en avait, plus Kazutora devrait ressentir d'amour envers lui. Mais malgré cela, plus il avait commencé à avoir de personnes dans sa vie, plus il s'était senti disparaître aux yeux de ceux qu'il aimait, et au final, il avait l'impression de n'être plus qu'un détail de leur vie. La plupart du temps, il ne se sentait pas aimé. C'était une pensée lointaine, abstraite dans son esprit, Kazutora y songeait sans s'en rendre compte. Mais cette pensée, cette sensation était bien là, elle trottait dans son esprit et enchaînait son cœur, elle l'oppressait et lui prenait toute confiance... C'était peut-être pour cela qu'il était aussi renfermé et timide...
— Je ressens quand même de l'amour de la part de mes meilleurs amis, dit Kazutora pour se rassurer.
— T'as pas trop l'air d'en ressentir assez.
Kazutora haussa les épaules sans savoir quoi dire.
— Tu te sens aimé par tes amis toi, demanda-t-il avec perplexité.
— Ben oui, sinon ce serait pas mes amis, dit aussitôt Hanma.
— Mais comment tu fais pour te sentir aussi bien dans ta peau, soupira Kazutora en laissant tomber son menton sur la paume de ses mains, en appuyant ses coudes sur ses cuisses. Comment tu peux être aussi... aussi à l'aise avec les autres, être confiant et détendu... Moi j'y arrive pas du tout...
— Je pense que je suis naturellement chill, dit Hanma d'un air pensif.
— T'as de la chance...
— Mais je pense quand même qu'il y a eu un moment ou je devais être moins confiant, dit tout de même Hanma. Ça c'est fait en deux temps. Déjà, j'ai appris tout seul à m'aimer, mais je pense pas que ça soit dans la nature de tout le monde de faire ça tout seul. Personnellement, mes parents étaient pas oufs et m'ont jamais fait des compliments, et y'avait personne pour me dire que j'étais incroyable. Alors je me le suis dit moi-même, parce que je suis clairement incroyable et je mérite de le savoir. Et du coup j'ai commencé à me dire que j'étais génial et bah maintenant c'est intérioriser tu vois.
— Vraiment, dit Kazutora avec un petit sourire.
— Ouais, c'était assez simple pour moi parce que j'ai jamais eu de complexe. Enfin, évidemment des fois je peux me sentir mal et me trouver super nul, mais c'est juste pendant dans coup de moue, c'est pas un truc qui va devenir un complexe et ça va pas me ruiner le moral non plus. Et ensuite, j'ai commencé à rien en avoir à faire des autres quand j'étais genre... au collège je pense ?
— Au collège ? C'est à ce moment là que j'ai commencé à me sentir mal moi...
— Sérieux ? Je sais pas, moi c'est à ce moment que j'ai compris que les autres avaient aucune importance. Y'avait des gens qui se moquaient de moi parce que j'étais chelou, et je me suis juste rendu compte que les voir rire sur moi changeait absolument rien à ma vie. À part m'énerver ou me plomber le moral, je savais que ça allait rien changer. Même s'ils se moquaient, je serais toujours le même et ma vie sera toujours la même, donc je me suis dit qu'ils pouvaient continuer de vivre, parce que ça changerait rien à ma vie. Depuis je fais ce que je veux sans me soucier des autres et franchement je suis bien mieux comme ça.
Kazutora sourit et pencha la tête. Hanma racontait tout cela avec tant de logique que s'en était déstabilisant, et pourtant il avait raison, c'était évident que s'il n'accordait pas d'importance aux regards des autres il se porterait beaucoup mieux. Malheureusement ce n'était pas évident pour tout le monde... En tout cas, Kazutora trouvait vraiment Hanma incroyable. C'était dingue d'avoir si peu d'angoisse dans la vie, de ne jamais se poser trop de question, et de juste vivre sa vie tranquillement. À côté de lui, Kazutora se sentait bien ridicule. Lui il subissait vraiment sa vie, il était incapable de faire tout ce que Hanma faisait. Ils étaient complètement différents l'un de l'autre...
— Et toi alors, dit finalement Hanma. Pourquoi t'es comme ça ?
Le jeune homme haussa les épaules et se redressa. Il baissa la tête, triturant ses mains posées sur ses cuisses, et réfléchit un instant.
— Je sais pas. Un jour je me suis senti horriblement seul et depuis que je m'en suis rendu compte, je dois plus être le même, murmura-t-il, le regard perdu dans le vide. C'est... le genre de solitude qui te noue la gorge et qui t'empêche de parler, qui te fait sourire pour masquer ta tristesse, et qui te torture l'esprit. Ça s'installe doucement... avec des petits détails auxquels personne ne fait attention... Peu à peu, j'ai eu le sentiment que j'étais le dernier du groupe, celui qui était à part, celui qui reste seul à travers des duos... Ça commence avec des petits détails stupides... Être le seul à ne pas avoir quelqu'un avec qui se mettre dans les rangs devant la salle de classe... Être au bout de la table lors des repas... se retenir de dire quelque chose lorsqu'on en a envie par peur que ça ne soit pas intéressant, que ça n'engage aucune conversation... ne pas envoyer de message parce que tu as peur de parler pour ne rien dire, et ne pas recevoir de message... que tes amis se doutent de rien si tu leur envoie pas de message, parce que de toute façon c'est dans ta nature de pas beaucoup parler... qu'ils ne remarquent rien quand tu es silencieux avec eux, parce que tu es quelqu'un de discret alors c'est normal... Et le pire je crois que c'est que la tristesse dans ton regard devient tellement présente que plus personne ne l'a remarque..., c'est juste ton regard, ton expression, mais ça ne veut pas vraiment dire que tu es triste...
Kazutora battit des paupières pour chasser l'eau qui brûlait ses larmes et renifla.
— C'est juste le sentiment profond d'être seul au milieu de ceux que tu aimes, d'avoir personne qui tient réellement à toi. Alors tu commences à te dire que tu peux rester silencieux parce que personne ne se posera de question, et puis tu te dis que tu pourrais même partir ça changerait rien puisque tu n'apporte rien au groupe, et tu finis par te dire que si un jour tu mourrais, la plupart de ceux que tu aimes ne seront pas impacter. C'est horrible mais tu en viens inévitablement à cette conclusion, et une fois que tu as pensé ça, cette pensée se détache plus de toi et elle reste dans ton esprit.
Kazutora enfouit son visage dans ses mains et sentit ses épaules se secouer.
— J'ai l'impression d'exister pour personne et il suffit que je sois seul pour que je me dise que ma vie n'a aucun sens. Sauf que je me dis que penser à disparaître c'est horrible, alors je m'accroche et je fais tout pour être bien, pour rien faire de mal avec mes amis. Et ça me fait angoisser toute la journée, je pense tout le temps à ce que je fais et... e-et j'en peux plus, dit-il d'une voix brisée.
Le jeune homme se tut et se mordit les lèvres pour essayer de calmer ses pleurs, mais ses larmes continuaient de brûler ses joues sans répits, et glaçaient sa peau en y laissant de brillantes brûlures.
Hanma ne répondit rien, et ne chercha pas à le prendre dans ses bras. Ses mains posées sur ses chevilles avaient commencées à caresser ses jambes lorsque sa voix s'était mise à trembler pour la première fois. Il passait doucement ses doigts sur sa peau mise à nue par le short qu'il portait, remontait jusque sur ses mollets pour le caresser avec une tendresse nouvelle, et le regardait avec tristesse.
Mais après avoir hésité un instant, il se pencha vers lui et embrassa délicatement ses genoux, sans tenter d'arrêter ses pleurs et de l'obliger à le regarder. Kazutora n'avait plus pleuré devant quelqu'un depuis un long moment, même devant sa mère il avait pris l'habitude de ne plus pleurer. Il perdait totalement le contrôle de ses émotions, il devait se reprendre...
— Je voulais pas pleurer, dit-il en essuyant ses larmes.
— Tu peux pleurer si ça te fait du bien.
— Je ressemble à rien quand je pleure, dit Kazutora en étouffant un sanglot.
Hanma se pencha pour essayer de voir son visage.
— Tu peux pas ressembler à rien. Et même si c'était vrai on s'en fiche, pleurer c'est fait pour évacuer, pas pour être beau.
— C'est la honte de pleurer devant toi, dit Kazutora en essayant de retenir ses larmes.
— Mais non. Tiens, dit Hanma en lui tendant une boîte de mouchoirs.
Kazutora se redressa et prit un mouchoir pour se moucher. Hanma en profita pour poser sa tête sur ses jambes et continuer de le caresser, pendant que le jeune homme essuyait tant bien que mal ses larmes et essayait de se calmer. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, le temps que Kazutora se calme, et aucun d'eux ne bougea avant que ses larmes ne soient sèches.
— J'ai trop honte, dit-il à voix basse.
— T'es chou quand tu pleures.
Kazutora renifla pour toute réponse.
— Par contre comment ça se fait que t'aies autant de cicatrices sur les jambes, demanda Hanma en passant ses paumes sur sa peau.
— Parce que je sais pas me raser, dit Kazutora. Je le fais toujours à la dernière minute du coup j'y vais comme un brut et je me coupe. Kei m'oblige à m'épiler du coup.
— C'est pour ça que tes jambes sont toutes douces alors...
— Oui... Je suis gêné maintenant, on est en flirt depuis une semaine et je fonds déjà en larmes chez toi. Je vais te faire fuir.
— Me faire fuir de chez moi ? Non t'inquiète.
— T'as très bien compris ce que je disais.
— Par contre toi t'as pas trop l'air d'avoir compris que je t'aimais. Tu crois vraiment que je vais fuir parce que tu pleures ?
— ... Oui.
— T'es décidément pas futé. D'ailleurs on l'a fini ta liste de trucs à faire pour se rapprocher ?
Kazutora ralluma son ordi et vérifia rapidement la liste.
— Non, on doit encore faire deux choses.
— C'est quoi ?
— On doit déjà dire une chose qu'on aime chez l'autre.
— Physiquement ou mentalement ?
— Hmm on a qu'à faire les deux, proposa Kazutora. Moi j'aime tes yeux.
— T'es pas original, se moqua Hanma. Mais c'est vrai qu'ils sont magnifiques.
— Je m'en fiche, je les aime quand même. Et mentalement j'aime bien le fait que tu sois tout en mode « cool, la vie c'est easy ».
— C'est vrai en même temps, répliqua Hanma. Bah moi j'aime bien ton grain de beauté, et le fait que tu oses pas parler aux autres parce que t'es timide.
— Mais c'est un défaut ça Shuji.
— Je trouve pas, c'est pas négatif la timidité. En plus ça donne l'impression que t'es fragile et qu'il faut te protéger, ça me fait me sentir comme un homme fort j'adore, dit Hanma avec fierté.
— ... Je rêve ou t'aime ma timidité parce qu'elle renforce ton ego, comprit Kazutora d'un air ahuri.
— Oui totalement, assuma Hanma sans aucune honte.
— T'es trop grave, tu mériterais de te prendre un oreiller.
— Je préfère te prendre toi, répliqua Hanma avec un regard joueur.
— Comme c'est étonnant.
— Je suis un homme étonnant. Il reste quoi sur ta liste ?
— On doit se faire un geste affectueux, dit Kazutora en regardant l'écran de son ordinateur.
— Tu veux une pipe ?
— Un geste affectueux Shuji. Affectueux, pas sexuel !
— Mais je rigole ! Faut rigoler dans la vie, dit Hanma en se redressant. En plus je te caresse depuis tout à l'heure, c'est affectueux.
— Oui mais moi je fais rien.
— Fais moi un câlin alors, dit Hanma en ouvrant ses bras.
Kazutora le regarda avec gêne puis il descendit du bureau. Il monta à califourchon sur lui et le prit timidement dans ses bras. Hanma entoura alors sa taille de ses bras et le rapprocha un peu plus de lui, afin que leur torse se touchent, et lui rendit son étreinte. C'était agréable de lui faire un câlin sans raison particulière, juste comme ça, par pure affection. Être blottit dans les bras de quelqu'un était incroyablement réconfortant et rassurant, Kazutora se sentait vraiment bien ainsi, il n'avait plus envie de bouger du tout.
Hanma le serra contre lui et fit soudain tourner sa chaise, qui avait des roulettes et dont le siège pouvait tourner autour du socle.
— Qu'est-ce que tu fais ?
— Je te fais faire un tour de manège.
Kazutora sourit et posa son menton sur l'épaule d'Hanma.
— Je fais ça quand je procrastine, et je me lance des défis genre : si j'arrive à faire cinq tour d'affilés je me remets au travail.
— Et tu y arrives ?
— Non, ça me permet d'avoir une raison de pas travailler du coup, dit Hanma en continuant de les faire tourner. Tu veux qu'on essaye ?
— Mais on va tomber.
— Je te tiens c'est bon.
— Ça sert à rien de me tenir si on tombe !
— T'es un peureux, se moqua Hanma.
— J'ai pas envie de mourir en tombant comme un gamin d'une chaise, répliqua Kazutora. Ce serait une mort vraiment ridicule, je mérite mieux.
— Moi j'aimerais bien, ça montrerait que j'étais un mec fun.
— Ça montrait surtout que t'étais débile.
— Toi tu sais comment tu vas mourir ?
— Comment ?
— D'une hémorragie interne parce que je t'aurais brisé les hanches, dit sèchement Hanma.
— ... T'en as pas une assez grande pour faire ça.
Hanma s'arrêta immédiatement de tourner et Kazutora réalisa ce qu'il venait de dire. Oula. Il jouait un peu trop avec le feu, il était temps de fuir. Le jeune homme tenta de s'enlever de son ami pour essayer de partir en courant et se mettre en sûreté, mais Hanma serra ses bras autour de sa taille et l'empêcha fermement de partir.
— T'es en train de dire que j'en ai une petite, demanda-t-il avec un regard perçant.
— Non... Seulement que je pensais qu'elle serait vraiment énorme... mais elle est normale quoi...
— ... Kazutora je vais te tuer.
— Mais c'est pas de ma faute ! Dans les yaois les top en ont toujours une qui est géante !
— Mais les yaois c'est pas la vraie vie, tu crois qu'on a des vrais sabres lasers entre les jambes ou quoi, s'exclama Hanma.
— Ben vous devriez.
— Parce que toi tu devrais pas en avoir peut-être, répliqua Hanma en tirant son bassin sur le sien. Tu vas voir je vais te montrer que j'en ai pas une petite.
Kazutora rougit et se rendit compte que Hanma avait fait exprès de le tirer sur son bassin pour coller leur entrejambe. Ils n'avaient pas recoucher ensemble depuis la dernière fois qu'ils l'avaient fait, alors ça faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas touchés, et Kazutora était tout de même sensible... Enfin, le jour où ils avaient couchés ensemble pour la première fois, ils ne s'étaient pas contentés de le faire qu'une seule fois.
Même si Kazutora avait dit qu'il n'était pas capable d'enchaîner les rapports, Hanma lui avait vite prouvé le contraire. Ils avaient d'abord commandé à manger et en attendant que leur repas arrive, ils avaient couché ensemble. Ensuite ils avaient regardé les photos qu'avait faites Hanma, ce qui l'avait excité, donc il avait fallu remédier à cela. Résultat, Kazutora s'était vite retrouvé à genoux entre ses jambes. Sauf qu'ensuite ils avaient dû se laver, mais Kazutora ne voulait pas le faire seul alors il avait traîné Hanma sous la douche. Évidemment, à deux dans un petit espace et nus, ils n'avaient pas résistés longtemps. Ce qui faisait que les hanches de Kazutora avaient été réduites à l'état de miettes trois fois en une soirée, et des bleus étaient apparus au fond de sa bouche...
Il avait eu du mal à marcher le lendemain, autant dire que travailler debout toute la journée avait été un calvaire. Sérieusement, comment Chifuyu faisait avec Keisuke ?!
Malgré cela, Kazutora avait eu toute la semaine pour récupérer, ce qui avait fait du bien à ses hanches. Il avait vu Hanma tous les jours, et il avait dormi deux fois chez lui, mais ils avaient fait un effort pour ne pas se sauter dessus. Et... Kazutora commençait à ressentir un certain manque... Ce qui le mettait vraiment mal à l'aise.
Pourtant c'était normal qu'il ait envie d'Hanma, il ne devait pas être gêné, c'était naturel. Mais il n'y pouvait rien, éprouver du désir pour quelqu'un l'avait toujours mis mal à l'aise, il avait l'impression d'être un pervert à force de vouloir se retrouver dans le lit d'Hanma...
— Si on le fait là on va casser ta chaise, dit le jeune homme en baissant les yeux.
— Elle est solide t'inquiète pas, répondit Hanma en passant sa main sous son t-shirt.
Kazutora rougit en sentant sa main chaude se poser sur sa peau. Hanma sourit avec satisfaction en le voyant rougir, il caressa lentement son ventre, avant de remonter et de venir titiller sa poitrine. Il lui enleva ensuite son t-shirt et le jeta au sol, il embrassa avec une envie non dissimulée son cou, juste à l'endroit de son tatouage, avant de descendre sur son téton et de le sucer.
Kazutora passa sa main dans ses cheveux et bomba le torse, faisant un peu plus ressortir sa poitrine. Savoir que quelqu'un lui suçait la poitrine était toujours aussi bizarre, surtout que c'était Hanma qui le faisait, et il avait l'air d'adorer ça. Faire l'amour avec quelqu'un pouvait être vraiment bizarre en y réfléchissant, et pourtant c'était tellement agréable... Kazutora ne savait pas du tout que cette zone de son corps était si érogène...
— Déshabille-toi, murmura Hanma en déposant de petits baisers autour de sa poitrine.
Kazutora se releva alors et se dépêcha de faire tomber ses vêtements, les joues toutes rouges, tandis que Hanma se levait à son tour. Une fois qu'il fut entièrement nu, Hanma s'approcha de lui et fit glisser sa main entre ses jambes. Kazutora sentit ses joues rougir encore plus, comme si son sang y était bloqué, et se mordit les lèvres. Hanma fit entrer un doigt en lui sans le prévenir et Kazutora hoqueta, il se cambra par réflexe, se rapprochant du corps de Hanma, et chercha quelque chose à quoi se raccrocher. Malheureusement pour lui, il ne trouva rien et Hanma en profita pour ajouter un doigt en lui. Il posa sa main de libre sur sa taille pour faire mine de le maintenir, Kazutora posa alors ses mains sur son torse, et se hissa sur la pointe des pieds pour l'embrasser.
Retrouver les lèvres d'Hanma fit battre son cœur bien plus vite qu'en temps normal, ses sourcils se froncèrent tous seuls sous le coup du plaisir, ses mains se serrèrent sur la poitrine de Hanma, froissant son t-shirt noir, et son entrejambe se mit à le brûler. Kazutora lâcha un gémissement étouffé et baissa une main pour commencer à se toucher lui-même. Hanma dut le remarquer, car un sourire étira ses lèvres et il le mordit légèrement.
Il finit par se déshabiller à son tour et mit un préservatif, puis il souleva Kazutora et l'appuya contre son bureau, avant d'entrer prudemment en lui. Le jeune homme poussa un profond soupir de plaisir, il ferma les yeux et laissa tomber son front contre celui de son partenaire. Hanma bougea doucement en lui pour ne pas lui faire mal, il le tenait avec force contre lui pour ne pas laisser son torse tomber, penché en arrière, tomber sur le bureau.
— Shuji... Vas-y plus fort...
Hanma lui donna un soudain coup de rein et Kazutora poussa un gémissement de plaisir.
— Comment ça, demanda Hanma avec un sourire en coin.
Kazutora acquiesça vivement et Hanma lui donna aussitôt un autre coup de rein, le faisant hoqueter de plaisir. Mais une soudaine sonnerie retentit dans tout l'appartement, et le jeune homme sursauta violemment.
— C'était quoi ça, s'exclama-t-il en s'accrochant à Hanma.
— Je crois que quelqu'un a sonné à la porte, dit Hanma en s'arrêtant. T'inquiète il va sûrement partir si je réponds pas.
Les deux jeunes hommes se figèrent alors et fixèrent la porte d'entrée, comme si quelqu'un allait bientôt entrer. Pendant un moment, il n'y eut aucun bruit, aucun mouvement. Le cœur de Kazutora battait encore plus vite que lorsque Hanma lui procurait du plaisir, pourtant il ne risquait rien, ce n'était pas comme si quelqu'un allait débarquer dans l'appartement et les surprendre. La porte était fermée, personne ne pouvait entrer. Et pourtant, Kazutora avait vraiment peur que quelqu'un arrive soudain et les voit en plein rapport.
Une seconde sonnerie retentit alors, et Hanma claqua la langue contre son palais avec agacement. La personne qui venait le voir n'avait pas l'air de vouloir partir.
— Putain..., dit-il avec irritation.
— Tu devrais aller ouvrir...
— Mais je veux te faire l'amour.
— M-mais- Shuji ! Va ouvrir tout de suite ! On couchera plus tard ensemble !
— Mais je veux coucher mainte-
Une troisième sonnerie retentit, et cette fois Hanma se retira de Kazutora, lui arrachant un gémissement de plaisir. Il retira son préservatif et le jeta avec colère, puis il se rhabilla en même temps que Kazutora.
— Je tue l'intrus qui viens nous faire chier, et ensuite on reprend, déclara Hanma en ramassant son t-shirt.
— Le tuer c'est un peu excessif...
— Pas du tout, c'est tout ce qu'il mérite.
Hanma sortit de la chambre après avoir déposé un baiser sur ses lèvres, et Kazutora le suivit avec gêne. Il n'avait aucune idée de qui ça pouvait être, mais il espérait vraiment que ça ne soit pas quelqu'un qu'ils connaissaient parce que sinon il devrait expliquer ce qu'il faisait là... Ce serait vraiment gênant, Kazutora n'avait dit à personne qu'il se passait quelque chose entre lui et Hanma.
Les deux jeunes hommes arrivèrent dans l'entrée et Hanma ouvrit brutalement la porte, probablement prêt à tuer à mains nues l'intrus qui les dérangeait.
— QUOI, cria-t-il sans aucune gêne. JE SUIS OCCUPÉ REPASSEZ PLUS... tu pleures ?!
Kazutora, qui était caché derrière Hanma, se pencha aussitôt sur le côté et croisa le regard surpris de Rindo.
Rindo se tenait sur le pas de la porte, ses bras étaient croisés, il tenait un sac plastique dans l'une de ses mains, des lunettes étaient posées sur son nez, et il le dévisageait avec incrédulité. Et à côté de lui se tenait Koko, dont le visage était baigné de larmes, et qui semblait être au bord de la dépression nerveuse.
— Kazutora, dit Rindo avec surprise.
— Mais pourquoi tu pleures, demanda Hanma en dévisageant Koko.
— Seishu m'a mis un râteau, dit Koko d'une voix étranglée.
— Hein ?!
— Ça fait une heure qu'il pleure, précisa Rindo. Mais on vous dérange non ?
— Oui, dit Hanma d'un ton sec.
— N-non c'est pas grave, s'exclama Kazutora en sortant de sa cachette. Je vais m'en aller et vous laisser, c'est pas grave, je... je repasserais ?
— Non tu restes, dit Hanma en le retenant sèchement par le bras. C'est bon les gars entrez.
Rindo entra aussitôt mais Koko hésita un instant. Il renifla avec détresse, et se moucha avec un mouchoir déjà bien humide.
— Je vous dérange c'est ça, demanda-t-il d'une petite voix.
— Tu peux quand même entrer c'est bon, dit simplement Hanma en se décalant pour le laisser passer.
Koko renifla alors et entra dans l'appartement. Tout comme Rindo l'avait fait, il retira ses chaussures et les rangea, puis il partit vers le salon.
— Je peux pas les tuer maintenant, Hajime pleure, soupira Hanma en refermant la porte.
— Je devrais vous laisser.
— Non reste, ça va pas les déranger en plus.
— Mais Koko a l'air mal...
— Il vient pleurer dans mon salon au moins une fois par moi t'inquiète, ça le dérangera pas que tu sois là. Allez viens, dit Hanma en mettant une petite tape sur ses fesses.
Kazutora rougit et le regarda partir dans le salon. Allez, il aimait Hanma, il ne pouvait pas le tuer, même si cette homme n'était qu'un énergumène, Kazutora ne pouvait pas l'éliminer...
Le jeune homme soupira et partit alors dans le salon à son tour. Rindo et Koko s'étaient installés côtes à côtes dans le canapé, Koko continuait de pleurer en reniflant bruyamment, et Rindo s'occupait de silencieusement sortir de grands pots de glace de son sac plastique, ainsi que des cuillères.
— Je suis désolé Kazutora, je ne savais pas que tu étais là alors je ne t'ai pas pris de glace, s'excusa Rindo.
— Oh c'est rien...
Il y avait trois pots de glace, un pour Koko à la vanille, un pour Rindo à la fraise, et un pour Hanma au caramel. Hanma ne prit pas le sien et s'installa dans l'unique fauteuil de la pièce, tandis que Rindo et Koko prenaient leur pot de glace et les entamèrent en silence.
— Donc Seishu t'as recalé, dit Hanma au bout d'un moment de silence.
Koko acquiesça difficilement, les yeux larmoyants, et enfouit une cuillerée de glace dans sa bouche.
— Pourquoi il t'a recalé ?
— ... P-parce qu'il aime déjà q-quelqu'un...
— Qui ?
Koko haussa les épaules sans conviction.
Kazutora le regarda avec perplexité et s'assit sans réfléchir sur l'accoudoir du siège d'Hanma. Apprendre que Seishu avait refusé les avances de Koko l'étonnait vraiment. Il avait toujours pensé que Seishu aimait Hajime. Ils passaient tout leur temps ensemble, ils se rendaient au travail l'un de l'autre pour se voir, et Seishu parlait toujours sans arrêt d'Hajime. Il parlait de lui avec des étoiles dans les yeux, comme s'il était la personne la plus incroyable qui existait, et il souriait toujours bêtement devant lui. Alors Kazutora le voyait mal aimer quelqu'un d'autre...
— Il t'a dit clairement qu'il ne t'aimait pas, demanda-t-il sans pouvoir s'en empêcher.
Koko renifla et acquiesça.
— Mais vous avez dormi ensemble l'autre jour, dit Hanma sans comprendre.
Koko ne répondit pas et enfourna une nouvelle cuillère de glace dans sa bouche.
— Il s'est passé quoi précisément ?
— Hajime lui a demandé s'il avait un crush et Seishu lui a répondu oui, mais Hajime a pas compris qu'il parlait de lui alors il est au bout de sa vie, expliqua Rindo d'un ton qui trahissait une certaine irritation.
— Oh tout va bien alors, dit Hanma avec un geste de la main.
— Il parlait pas de moi, s'écria Koko d'une voix étranglée. Il aime Draken !
— Draken, dit Kazutora en levant les sourcils.
— Ils passent leurs journées ensemble !
— Ben oui, ils travaillent ensemble, dit Hanma d'un air moqueur.
— Ils se parlent tout le temps par message, ils sortent toujours ensemble et... et... et Seishu est amoureux de lui, alors que je l'aime depuis des années, dit Koko en enfouissant son visage dans ses mains. Il m'aimera jamais parce que je suis nul, j'ai rien que les autres n'ont pas, et juste parce que j'ai aimé Akane quand j'étais petit, il va jamais comprendre que je suis passé à autre chose depuis longtemps ! Je me déteste, je suis incapable de faire quoique ce soit... Je savais que Seishu m'aimait pas, mais j'ai quand même espérer parce que... parce qu'on avait l'air proche. Je le mérite pas, il devrait même pas perdre son temps à être mon ami, je suis-
— Dis pas ça, coupa Kazutora en fronçant les sourcils. T'es génial, et je suis sûr Seishu s'en rend très bien compte.
Koko ne répondit pas et continua de pleurer.
— Hajime, je pense vraiment que Seishu a juste essayé de te faire comprendre qu'il t'aimait, dit calmement Hanma. C'est juste un malentendu, tu peux pas te mettre dans un état comme ça pour un mec.
— Je l'aime, dit simplement Koko.
— Je sais. Et c'est évident que lui aussi il t'aime, alors tu dois aller lui parler pour mettre ça au clair. En plus Draken il en a rien à faire de Seishu.
Koko essuya ses joues en silence, et Hanma dut choisir de le laisser tranquille, car il tourna la tête vers Rindo.
— Et toi il t'arrive quoi ?
— Rien.
— T'as mangé la moitié de ta glace spécial dépression sans rien dire, et tu fais la tête de quelqu'un qui est près à faire un meurtre. Haruchiyo t'as trompé ou quoi ?
— Il peut pas me tromper puisqu'on est pas ensemble, dit sèchement Rindo. Et toi t'as pas toucher à ta glace, qu'est-ce qu'il t'arrive.
— Je suis pas en dépression moi, donc j'ai pas besoin de glace. Alors, il se passe quoi avec Haruchiyo ?
— Rien.
— Mucho lui a proposé de faire un long voyage ensemble et il sait pas s'il va accepter, dit Koko d'une voix tremblante.
Rindo lui jeta un regard glacial mais Koko l'ignora.
— Ah c'est ça. Bah c'est sûr qu'il va dire non, il est incapable de rester loin de toi.
Rindo ne répondit pas et continua de manger avec agacement, bien que sa main tremblait légèrement et qu'une lueur de peine était apparue dans ses yeux.
— Il veut peut-être que tu lui dises de rester, tenta Kazutora.
— De toute façon même s'il partait, je suis sûr qu'il arrêterait pas de penser à toi, et que là première chose qu'il ferait en rentrant c'est venir te voir.
— S'il ose revenir me voir alors qu'il est parti avec Mucho, je le tue, je le castre et j'offre ses restes à Mucho, dit froidement Rindo.
— Ah... C'est un peu excessif non, demanda Kazutora.
Rindo haussa les épaules et mit de la glace pour sa bouche, en retenant difficilement les larmes dans ses yeux.
— Vous êtes aussi débiles l'un que l'autre, dit Hanma avec fatigue. Faut ouvrir les yeux.
— T'es tout aussi débile que nous, dit sèchement Rindo. Nous au moins on gueule pas sur nos voisins en leur ouvrant la porte.
— Je savais très bien que c'était vous, vous êtes les seuls bolosses à ici à cette heure.
— Ok alors on s'en va, viens Hajime. En plus on est pas idiot, on a très bien compris pourquoi Kazutora était là hein.
— Ok ben partez, dit Hanma avec indifférence, alors que Kazutora rougissait violemment.
— T'es le pire ami, dit Koko d'une voix pleine de sanglots.
— Non, intervint Kazutora. Shuji tu peux pas les laisser partir alors qu'ils sont mal, c'est tes amis. Moi on me laisse toujours partir quand je vais pas bien... on se dit que si je ne veux pas parler, il n'y a rien à faire, et au final je finis tout seul à pleurer chez moi parce que personne ne m'a forcé à parler et retenu... alors je te laisserais pas faire pareil avec Rindo et Koko, juste parce que moi je suis là. Je vais partir et vous laisser, c'est mieux pour-
— Non, coupa Hanma. Tout à l'heure t'étais triste alors tu restes. Et Rindo et Hajime, vous pouvez aussi passer la nuit ici.
— C'est vrai, demandèrent Hajime et Rindo avec un regard larmoyant.
— Oui vous me faites pitié à avoir des problèmes aussi stupides avec vos crushs.
— T'es trop méchant, dit Rindo en fondant à son tour en larmes.
— Mais Rin pleure pas pour ça-
— Toi t'as intérêt à faire attention, Kazu c'est l'un de mes chouchous et il est fragile, alors si tu prends pas soin de lui je te donnerais moi même des coups de pieds aux fesses, cria soudain Rindo en pointant sa cuillère sur Hanma.
Kazutora et Hanma le dévisagèrent en silence, surpris qu'il leur crie soudain dessus, et Rindo finit par s'effondrer sur le canapé en enfouissant son visage dans un coussin.
— Il est toujours comme ça quand il est triste, expliqua Hanma avec indifférence. Par contre Rindo t'as intérêt à mettre du maquillage sur mon coussin.
— M'en fou de ton coussin, dit Rindo sans bouger, alors que Koko venait sur lui pour le prendre dans ses bras.
Rindo et Koko avaient l'air bien partis pour rester pleurer ici toute la nuit. Les pauvres... Ils se faisaient du mal tout seul à force de ne pas comprendre qu'Haruchiyo et Seishu les aimaient déjà. L'amour pouvait être vraiment compliqué des fois.
— Je vais vous laisser, dit finalement Kazutora en se tournant vers Hanma. Je préfère que tu restes avec eux cette nuit, ça me dérange vraiment pas de rentrer chez moi.
— Mais t'étais triste tout à l'heure, tu vas pas passer la soirée seul, répondit Hanma.
— Je suis plus triste maintenant, t'inquiète pas. Je passerais demain, en attendant occupe toi d'eux.
Kazutora se leva et Hanma l'imita pour le raccompagner. Il salua Rindo et Koko, qui étaient trop occupés à pleurer pour comprendre qu'il rentrait chez lui, et partit dans l'entrée. Il enfila ses chaussures en silence et mît son manteau, puis il se tourna vers Hanma.
— Tu dois être gentil avec eux, dit-il sévèrement.
— Je suis toujours gentil.
— Oui mais là tu dois pas te moquer d'eux, et tu dois les rassurer.
— J'essaierai. Fais attention en rentrant.
Le jeune homme hocha la tête et s'approcha timidement d'Hanma pour se blottir contre lui. Hanma l'entourage de ses bras pour répondre à son étreinte, il le serra contre lui en lui posant son visage contre sa poitrine, et déposa un baiser que le haut de sa tête. Un petit sourire niais se dessina sur le visage de Kazutora sans qu'il ne puisse s'en empêcher, il était trop heureux d'être dans ses bras et de le sentir l'embrasser, cela faisait naître de merveilleuses sensations dans son ventre.
— T'aimes bien les câlins toi non, demanda Hanma en l'étouffant contre lui.
— Oui, dit joyeusement Kazutora. J'ai l'impression d'être entouré d'amour. En plus comme ça je peux entendre ton cœur battre.
— C'est parce que t'es tout petit, ta tête arrive au niveau de mon cœur.
— Je suis pas tout petit, t'es juste géant.
— Non, c'est toi qui est minus.
— Oui, et ben le minus il s'en va, dit le jeune homme en lâchant son ami. En plus tu m'étouffes c'est pas sympa.
— Tu vas voir si je t'étouffes, dit Hanma en le serrant un peu plus fort.
— Tu vas me casser en deux.
— Je t'entoure d'amour.
— Tu me compresses comme une éponge.
— T'es une éponge super sexy tu sais ?
— Tu m'en vois ravi, dit Kazutora d'une voix blasée.
Hanma le lâcha finalement et ouvrit la porte d'entrée.
— Tu reviens demain alors ?
— Oui. Si je reviens pas, je sais que tu vas être frustré toute la semaine.
— Pourquoi ?
— Parce qu'on aura pas pu finir de coucher ensemble. Aller à demain, dit Kazutora en donnant une petite tape sur sa poitrine.
Un sourire étira les lèvres de Hanma, et regarda le jeune homme sortir.
— Bisous, dit Kazutora en lui faisant un petit signe de la main.
— Dors bien, parce que demain on va faire beaucoup d'exercice, dit-il alors Hanma avant de refermer la porte derrière lui.─────── ༻𖥸༺ ───────
J'espère que l'os vous a plu 🤭🤭
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Commande d'os
Fanfiction⚠️ Commandes fermées ⚠️ - Baji x Chifuyu - Mikey x Draken - Koko x Inui - Rindo x Sanzu - Kazutora x Chifuyu - Kazutora x Baji - Kazutora x Senju - Kazutora x Hanma - Wakasa x Shinichiro - Takemichi x Hinata - Mitsuya x Hakkai - Kaku x Izana Tout...