Kazutora x Hanma (partie 2)

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Une_humaine_yaoist voilà la suite de ta commande 🤭

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   Kazutora s'accroupit et prit un petit chat dans ses bras. Il était né trois jours plus tôt, alors il était encore minuscule, surtout qu'il était né beaucoup trop tôt, la moitié de la portée n'avait pas survécu. Mais lui si, ce petit guerrier tenait bon pour l'instant, et Kazutora faisait de son mieux pour prendre soin de lui et le maintenir en vie. Il n'était pas très doué pour s'occuper des chatons de l'animalerie, il fallait dire qu'il était déjà incapable de s'occuper de lui, alors s'occuper d'animaux... Mais ce chaton était adorable, alors Kazutora voulait vraiment essayer de son occuper. Keisuke lui avait donné toutes les instructions pour le nourrir et lui donner ses médicaments, alors il ne devrait pas avoir trop de mal à veiller sur ce chaton.
   Pour l'instant, il était seul à l'animalerie, et celle-ci était fermée. Il était midi, l'animalerie ne rouvrirait qu'à treize heures, et en attendant Keisuke et Chifuyu étaient partis déjeuner ensemble, ce qui faisait que Kazutora se retrouvait seul. Il préférait sauter le déjeuner, c'était dans ses habitudes, et puis c'était mieux que de tenir la chandelle avec ses deux meilleurs amis. Au moins ici il pouvait s'occuper des chats et jouer avec eux.
   Kazutora posa le chaton sur ses genoux et attrapa un biberon qu'il avait préalablement préparé, et en glissa la pointe dans la bouche du chat pour qu'il le tète.
   — Allez petit chat, tu dois prendre ton repas, dit-il en caressant sa minuscule tête.
   Le pauvre chaton, il peinait à boire, il pouvait à peine ouvrir les yeux. Il n'avait vraiment pas de chance d'être né aussi tôt...
   — Qu'est-ce que tu fais ?
   Kazutora sursauta violemment et manqua de faire tomber le chaton par terre. Il se tourna vivement et fusilla du regard Hanma, qui venait d'entrer.
   — Tu peux pas frapper avant d'entrer ?!
   — Non. Alors ?
   — Je travaille. La boutique est fermée, tu peux pas entrer.
   Hanma, qui se tenait sur le seuil de la porte, entra un peu plus dans la boutique et ferma la porte derrière lui, avant de jeter un regard insolent à Kazutora. Le jeune homme préféra ne rien répondre, et se détourna de lui pour reporter son attention sur son chaton. Hanma ne tint pas compte de son ignorance et s'approcha de lui pour s'asseoir à ses côtés. Kazutora le laissa faire, et déglutit avec gêne sans savoir quoi faire. Il devait sûrement dire quelque chose non ?
   — Qu'est-ce que tu fais là, demanda-t-il alors.
   — Je veux adopter un chat, ça me tiendra compagnie.
   — Vraiment, dit Kazutora avec surprise.
   — Je suis venu te voir imbécile, dit Hanma en retirant son sac de ses épaules.
   — Oh... C'est à propos des photos ? Ça va pas ? Elles sont pas belles ?
   — Détends ton string, je suis juste venu te donner ton contrat, expliqua Hanma en lui tendant une pochette plastique.
   — J'ai pas de string.
   — Pas encore.
   Kazutora ignora Hanma et saisit la pochette. Il commençait à avoir l'habitude de ses répliques...
Pour l'instant, Kazutora n'avait posé que quelques fois pour Hanma, et la première avait été lorsqu'Hanma était venu à l'improviste chez lui et que Kazutora avait frôlé le meurtre au coussin. Jusque-là, il avait posé habillé évidemment, il avait besoin d'une préparation mentale avant de se déshabiller devant quelqu'un, et ils étaient restés chez lui pour que Kazutora soit aussi à l'aise que possible. Il n'avait jamais ressenti autant de gêne qu'en posant pour Hanma, surtout qu'il n'avait absolument aucune idée de comment il devait s'y prendre, de quelle position adopter, quelle expression faire, quand changer de posture... Sur le moment, il était totalement perdu et il s'était senti si ridicule qu'il avait manqué de fondre en larmes. Être modèle lui avait mis une terrible pression, il n'avait pas le droit à l'erreur devant l'appareil, et le regard d'Hanma l'avait si stressé que pendant plusieurs minutes, Kazutora avait été incapable de bouger.
   Mais, il ne savait pas comment, Hanma avait réussi à prendre de belles photos de lui. Il ne lui avait fait aucune réflexion, et s'était simplement contenté de lui dire quoi faire, et de lui parler un peu. Il s'était amusé à se mettre dans des positions vraiment étranges pour le prendre en photo, à lui tourner autour pour le regarder sous tous les angles, à lui donner de petites tapes sur les endroits qu'il devait redresser, et à lui lancer des absurdités de temps en temps pour lui faire perdre son sérieux.
   Et... étonnement, les photos étaient très réussîtes. Kazutora avait du mal à l'assumer, mais il aimait bien ces photos, il se trouvait bien dessus, et ce devait être le première fois qu'il se trouvait pas mal. Alors, après avoir longuement inspecter chaque photo et fait le compte de tous les défauts qu'il y avait dessus, il avait estimé qu'elles étaient tout de même acceptables, et Hanma avait pu les garder.
   Kazutora ouvrit la pochette et sortit le contrat. Finalement... il pouvait bien essayer d'être le modèle d'Hanma...
   — Tiens occupe toi de lui, dit-il en donnant délicatement le chaton à Hanma, ainsi que son biberon.
   — Hein ? Mais je fais quoi de ça, dit Hanma en le soulevant par la peau de son dos.
   — Le tiens pas comme ça, il est très fragile, s'exclama Kazutora en lui donnant une tape sur la main. Nourris-le pendant que je lis ton contrat.
   — Et comment ?
   Kazutora ne prit pas la peine de répondre à cette stupide question et se concentra pour lire le contrat. De son côté, Hanma mit maladroitement le bout du biberon dans la bouche du chaton pour essayer de le nourrir. Il n'était vraiment pas doué, il était même totalement nul. Et bien, heureusement que celui-là ne travaillait pas à l'animalerie, il ferait n'importe quoi sinon.
   Kazutora essaya d'ignorer le spécimen rare qui se tenait à coté de lui, et lut attentivement le contrat. Il avait l'air en ordre, et tout lui convenait dedans. Et le salaire proposé était même plus élevé que ce qu'il pensait. Oh mais c'était logique... après tout, si Kazutora signait, il allait devoir poser dénudé... Il pouvait le faire, peut-être qu'il ne devrait pas se déshabiller complètement. Être dénudé, ça pouvait simplement être ne pas avoir de t-shirt. Ou au moins avoir un caleçon. Ce n'était pas obligatoirement être complètement nu...
   Oui mais Kazutora ne pouvait pas non plus fuir éternellement, il y aurait bien un moment où il devrait se mettre entièrement nu. Bon... il n'allait sûrement pas se mettre nu tous les jours, et Hanma devait avoir compris qu'il était timide et facilement mal à l'aise, alors il ne lui demanderait peut-être pas de se déshabiller tout de suite...
   — On fait du porno ce soir ?
   Kazutora rougit violemment et tourna vivement le visage vers Hanma. Il avait la tête baissée vers le chaton (qu'il avait enfin compris comment nourrir), et semblait parfaitement sérieux. 
   — Q-quoi ?
   Hanma releva la tête et le regarda avec amusement.
   — Quoi ? Tu veux pas essayer, demanda-t-il d'un ton innocent.
   — ... T'as de la chance d'avoir un chaton dans les bras, sinon je t'aurais frappé sans aucune pitié, dit Kazutora en essayant d'arrêter de rougir.
   — Tu sais c'est dommage que tu veuilles pas, si tu le faisais on serait riche.
   — T'as qu'à le faire toi même, répliqua sèchement Kazutora en lui reprenant le chaton pour le remettre dans sa cage.
   — Je l'ai déjà fait, mais je préfère faire des photos qu'être pris en photo.
   Kazutora ne réagit pas pendant un instant, le temps que l'information monte à son cerveau. Et lorsqu'il comprit ce que venait de dire Hanma, il tourna aussitôt la tête vers lui et regarda Hanma avec incrédulité.
   — T'as fait du porno ?!
   — En quelques sortes, dit Hanma d'un air indifférent. Je m'étais créé un compte mym et j'avais fait trois photos pour voir, c'était amusant.
   — Mais... Mais t'as pas peur ? Imagine que quelqu'un voit tes photos ?
   — Mes photos sont payantes, et puis au pire je m'en fiche. Si quelqu'un les voit c'est qu'il les a cherché, ou alors qu'il aime ce genre de contenu. De toute façon qu'on les voit ou non ça changera rien à ma vie.
   — Mais... mais tu fais quoi sur tes photos, demanda Kazutora s'en pouvoir s'en empêcher.
   — Pourquoi ? Tu veux te servir de mes photos, demanda Hanma avec un sourire en coin.
   — Non, s'exclama le jeune homme en rougissant. Je suis juste surpris...
   — Si tu veux on s'échangera nos nudes.
   Kazutora serra la pochette en plastique dans ses mains et frappa avec force Hanma.
   — Va-t-en tout de suite d'ici, cria-t-il avec colère.
   — Mais quoi, dit Hanma en riant. Tu sais ça fait du bien de partager une petite branle-
   — Va te branler dans ton coin !
   Kazutora leva de nouveau sa pochette et s'apprêta à frapper Hanma sans aucune pitié pour lui, mais celui-ci attrapa soudain son poignet et l'écarta de lui pour l'empêcher de le frapper. Kazutora fut déstabiliser, il bascula en avant et manqua de tomber sur Hanma, ce qu'il fit qu'il se retrouva nez à nez avec lui.
   — T'es sexy quand tu t'énerves, sourit Hanma en relevant son menton.
   Les joues du jeune homme s'empourprèrent sans qu'il ne sache quoi répondre, et une décharge électrique traversa son corps. Kazutora se retrouvaient anormalement proche de Hanma, c'était la première fois qu'il était aussi proche de quelqu'un. D'ici il voyait mieux que jamais les yeux d'Hanma, chaque nuance de jaune qui peignaient ses iris, le doré, l'ambre, l'or, le fauve... de près, ses yeux avaient la même couleur que celle des boutons d'or, mélanger à celle du cœur d'un tournesol. Ses iris étaient solaires, lumineuses, elles brillaient d'une façon si étrange qu'elles en devenaient hypnotisantes. Kazutora avait l'impression de ne plus pouvoir détourner les yeux.
Son regard avait quelque chose d'envoûtant, il l'ensorcelait. La façon dont ses iris attrapaient la lumière, comment ses cils tombaient sur ses yeux, leur noirceur, et ses yeux d'amande... tout était parfait. Kazutora se perdait dedans, en oubliant complètement à qui appartenait ces iris. Il ne pouvait plus que les regarder, et sentir un souffle chaud s'échouer sur ses lèvres, ainsi que les deux doigts qui tenaient son menton pour le garder relever. Et cela suffisait à faire monter la température de son corps. Il ressentait quelque chose d'étrange au creux de son ventre, c'était agréable, et ça le démangeait à la fois...
Il avait suffi de quelques secondes pour qu'une épaisse tension emplisse l'air, et qu'elle n'écrase les deux jeunes hommes. La pièce s'était réchauffée, et l'air était presque parcourut de décharges... Qu'est-ce qu'il leur arrivait ?
La main d'Hanma, celle qui tenait son visage, bougea soudain. Elle glissa le long de sa mâchoire, jusqu'à ce qu'il pose son pouce sur sa lèvres inférieure et la caresse.
— Qu'est-ce que tu fais, réussit à dire Kazutora d'une voix mal assurée.
— T'aimes pas, demanda Hanma d'une voix plus grave que d'habitude.
Kazutora ne répondit pas. Il avait les joues en feu, et il n'avait jamais été aussi gêné. Pourtant... il aimait cela... il aimait anormalement cela.
Mais la porte de la boutique s'ouvrît soudain, des pas se firent entendre, et Keisuke et Chifuyu arrivèrent dans la boutique. Kazutora s'écarta vivement d'Hanma et le força à le lâcher si vite que les chats autour d'eux sursautèrent.
— Qu'est que que vous faites, demanda Keisuke en les remarquant.
— Rien, s'exclama Kazutora en se relevant rapidement pour s'éloigner d'Hanma.
— On parlait affaires, dit Hanma avec indifférence.
— Affaires ? Vous êtes amis ?
— Non, dit aussitôt Kazutora en retournant derrière le comptoir.
— Pourquoi t'es là Hanma, demanda Chifuyu sans comprendre.
— Je tenais compagnie à Kazutora puisqu'il était tout seul, dit simplement Hanma en se relevant à son tour.
Il récupéra son son sac à dos ainsi que sa pochette, et se dirigea vers le comptoir. Il posa la pochette du contrat devant Kazutora, qui évitait soigneusement son regard, et sortit une grosse enveloppe de son sac. Il la posa sur le contrat et fit glisser le tout vers lui, avant de soudainement se pencher en avant.
   — Viens chez moi ce soir, on fera des photos avec ce qu'il y a dans l'enveloppe, murmura-t-il à son oreille.
   Hanma s'écarta sans lui laisser le temps de répondre, et quitta la boutique sous le regard intrigué de Keisuke et Chifuyu. Kazutora profita de l'incrédulité de ses amis pour récupérer l'enveloppe, il partit discrètement dans la réserve où étaient rangées ses affaires, et s'adossa contre la porte. Il ouvrit délicatement l'enveloppe faite de papier kraft, plongea la main dedans pour en sortir le vêtement qui reposait dedans, et le déplia devant lui. C'était un kimono en soie.

Commande d'os Où les histoires vivent. Découvrez maintenant