Cela faisait six jours que je l'avais recueilli.
Sa plaie était totalement cicatrisée. Il restait, pour seule et unique trace de la blessure, une marque rouge à son emplacement. Cela donnait l'impression qu'il n'y a jamais eu d'atteinte, qu'il n'a jamais été blessé; si rapide fut son rétablissement.Aujourd'hui, j'étais fatiguée par rapport aux autres jours. J'étais restée un peu plus longtemps au lit.
Il s'était réveillé avant moi. Il était fin observateur; cela éveilla quelques doutes en lui.
Il entreprit de gravir la dizaine de marches qui menait à la zone de nuit de l'étage.
Ma chambre était située juste au-dessus de la sienne. Il entra doucement. La pénombre n'était pas un obstacle pour lui.
Il s'asseya au bord du lit. Le grand elfe m'observa un instant puis posa sa main sur mon épaule pour me réveiller.
Cela me mit de mauvaise humeur._ "J'espère que vous êtes souffrant pour venir me réveiller en pleine nuit."
_ "Je vous retourne la question! C'est l'aube et vous n'êtes toujours pas levée. Ce n'est pas dans vos habitudes."
_ "Que connaissez-vous de mes habitudes?"
_ "Cela fait une semaine que vous m'hébergez. Généralement vous vous réveillez peu de temps avant le lever du soleil et vous entamez votre journée. Il est l'heure de vous réveiller, Mely. "
Je ne voulais pas ouvrir les paupières.
_ "Laissez moi tranquille!"
_ "Je refuse de vous laisser en paix. Je me suis inquiété de ne pas vous entendre vous agiter dans la maison."
_ "Vous vous êtes inquiété?"
Je fis l'étonnée._ "Bien sûr! Cela ne serait-il pas normal? Vous avez pris soin de moi. La moindre des gratitudes est que je puisse m'inquiéter pour vous quand des choses inhabituelless se produisent."
_ "Je ne vous imaginais pas si soucieux du sort de votre prochain. Je vous remercie." J'inspira profondément.
"Je vais me lever, vous avez gagné! Vous n'avez plus besoin de vous inquiétez."Il me tendit sa main pour que je puisse y prendre appui. Je jeta ma couverture aux pieds du lit, d'un coup franc. Je déposa ma main dans la sienne. Sa poigne était vigoureuse et rassurante.
_ "Avez-vous une robe de chambre?"
_ "Non, je n'en ai pas! J'utilise un grand châle pour me couvrir les épaules."
_ "Fort bien! Je vous attends en bas."
Le bougre, il avait du flaire car, assurément, je n'étais pas dans mon assiette aujourd'hui.
J'essayais de masquer ma fatigue.☆☆☆☆☆
La maison était silencieuse.
Mon épaule s'était presque remise, je m'habilla, aisément, seul.
J'étais surpris de ne pas l'entendre en train de s'affairer dans la cuisine.
Je voulais savoir ce qui se passait.
J'accéda à l'étage et pénétra dans la pièce. Je vis la jeune femme toujours endormie. Je m'installa sur le bord de sa couche.
Les premières lueurs du jour s'imiscaient par les interstices des persiennes.
Sa peau paraissait soyeuse et douce. Ses cheveux tombaient en une énorme vague brune bouclée sur la literie. Sa chevelure était brillante et laissait entrevoir sa nuque. La couverture recouvrait péniblement le haut de son corps, laissant ses épaules délicates découvertes. Elles supportaient une chemise de nuit à larges bretelles de couleur grise.
Je voulais la réveiller doucement; je mis ma main sur mon bras.
Je ne mettais pas tromper sa peau était douce et chaude au toucher .Notre conversation finie et le doute dissipé, je la laissa seule. La vue de ses jambes ébranla mon esprit.
Je voulais faire preuve de bonne volonté et lui préparer le petit-déjeuner mais la cuisine m'étant étrangère, je n'eus nul autre choix que de patienter en espérant qu'elle veuille bien descendre.
J'avais désespérément besoin d'aide pour localiser chaque ustensile utile pour la préparation du repas.
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POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?
FanfictionL'arrivée du prince Thranduil, un elfe sindar aussi charismatique qu'autoritaire, va bouleverser le quotidien bien rodé de Mely mais une ombre plane au-dessus de leurs têtes. Ils devront traverser maintes épreuves. Sauront-ils garder la tête hors de...