chapitre 10: J+23, Première nuit

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(Avertissement)
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Les jours qui suivirent ce baiser, nous flirtions ensemble, enfin Thranduil était plus enclin à la drague que moi. Il possédait en lui une détermination à toute épreuve, rien ne pouvait le détourner de l'objectif à atteindre. Avait-il l'habitude d'agir ainsi?
Je lui souriais béatement. Lorsque le grand elfe passait près de moi, il s'amusait à me caresser la main furtivement. Parfois, il me frôlait le bras ou la cuisse. Il était un brin provocateur.
De discrétion, nous en avions manqué selon toute vraisemblance, car Nell ne cessait de nous observer du coin de l'oeil quand nous étions à l'extérieur. Avait-elle des doutes? Avait-elle remarqué une certaine forme de rapprochement?

Thranduil possédait une force incommensurable. Il pouvait abattre le travail de dix hommes en deux fois moins de temps. Grâce à lui, nous avions pu bénéficier d'un peu de liberté en plein milieu de semaine. C'était exceptionnel car cela ne se produisait jamais. Nell était ravie de pouvoir passer l'après-midi auprès de ses enfants. Cela enchantait moins son époux.

_ "Je vais me balader et ramasser quelques herbes et fleurs sauvages. Voulez-vous m'accompagner?" Lui proposais-je.

Je craignais qu'il refuse ma proposition. Il m'était impossible de dire pourquoi j'avais peur.
Était-elle fondée? Pouvait-il être si fleur bleue?

_ "J'en serais ravi."

J'étais soulagée qu'il accepte. Je pris un tout petit panier en osier. Je pris ma minuscule sacoche et la plaça en bandoulière.
Je sentis le regard moqueur de mon hôte se poser sur mon microscopique accessoire.

_ "Avez-vous l'intention de faire quelques achats dans les bois?" Me demanda-t-il.

_ "Non, pourquoi dites-vous ça?"

_ "Vous vous embarrassez de votre sac." Me montrant du doigt la pochette qui pendouillait sur ma hanche.

Il m'avait lancée un sourire enfantin, voire moqueur.

_ "Ne vous méprenez pas, Thranduil. Cette chose me sert à transporter facilement ma pierre pour faire un feu. Je transporte un petit couteau et un simple mouchoir."

J'avais embarqué ces quelques petites babioles en cas de nécessité.

Je n'avais plus à craindre pour mes cultures. Le printemps promettait d'être chaud. Nous avions pu profiter de plusieurs jours ensoleillés.
Aujourd'hui, l'atmosphère était lourd. Le ciel était chargé de nuages. Pourtant, cela n'avait pas empêché le soleil de faire son apparition par endroit.
Nous nous promenions côte à côte. Nous avions pris un petit sentier à travers les bois, qui débouchait sur une clairière.

Je pouvais sentir les bienfaits du soleil sur la végétation. Elle sentait le doré, le chaud. J'aimais cet odeur; comme je pouvais, aussi, aimer l'odeur de la pluie ainsi que celle de l'herbe fraîchement coupé.
Dans un premier temps, nous n'avions pas engagé de discussion particulière. Durant plusieurs longues minutes, nous marchions comme cela.
Je ne ressentais pas besoin de lui parler. Sa présence était suffisante.

☆☆☆☆☆

Elle ramassa quelques fleurs de pissenlit.
Elle avait laissé ses cheveux volés au vent. Ses boucles qui se balançaient à chaque mouvement ressemblaient à d'énormes tourbillons effervescents. Elle était ravissante coiffée de la sorte.

Je l'avais taquiné sur son sac.
Elle prononça mon nom et j'aimais ça. Elle avait une manière de le prononcer qui ne me laissait pas insensible.
Mon coeur était épris.

☆☆☆☆☆

Il rompit le silence le premier.

_ "Avez-vous une idée sur ce que vous voulez cueillir?"

POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant