Une nouvelle journée s'annonça. J'espérais, au fond de moi, qu'elle soit aussi belle que la veille car je voulais vraiment prendre un peu de temps pour moi.
Je m'étais habillée et j'avais pris mon petit-déjeuner, puis je m'en allais vaquer à mes occupations du jour. Même le dimanche, je ne pouvais rester les bras croisés. Je devais nourrir les bêtes. Je ne pouvais m'y soustraire, c'était nécessaire! Je ne pouvais les laisser mourir de faim!
Étais-je digne de soigner les Hommes si je devais négliger la vie animale?
Donc les festivités débutait par l'ouverture des portes de l'étable et de l'écurie. Les animaux avaient besoin d'espace pour se mouvoir, gambader dans les prés, de se défouler et de goûter à l'herbe fraîche chaque jour. Cela restait, malgré tout, une journée tranquille.
Il me restait suffisamment d'eau potable, dans la cuisine, pour ne pas avoir à remplir les seaux jusqu'à la rivière et effectuer tous ses voyages.Dès que la première corvée eut été finie, je pris une deuxième tasse de café avant de passer à la suite.
Je me rendis jusqu'à ma chambre et atteignit la salle de bain. Le panier à linges sales était savamment dissimulé dans un caisson en bois afin qu'il soit dissimulé de la vue.
Je pris à deux mains l'encombrant objet. Je déposa, au-dessus de la pile de vêtements, le pain de savon. Je fabriquais mon propre savon et en fonction de mes envies, j'y ajoutais quelques gouttes d'huiles essentielles. Cela permettait de parfumer les vêtements.Je quittais la maison et me dirigea vers le cours d'eau les bras chargés. Je nettoyais régulièrement mes habits car je n'aimais pas les voir s'entasser.
Arrivée près de la rivière, je regardais autour de moi. J'admirais la vie sauvage. Je m'agenouilla près de l'eau. Je fis tremper mes doigts, comme pour vérifier sa température. Je pus voir de jeune poissons se débattre contre le courant. Je pris le temps de les admirer. Je pus les voir nager avec agilité et grâce. J'avais laissé mon imagination batifoler avec eux. Je m'imaginais être une sirène, pouvoir nager parmi eux et tous ces êtres aquatiques, admirer les épaves engloutis ou bien trouver un mystérieux trésor. Oui, pourquoi pas? Les rêves étaient permis!
Soudain, je revins sur terre et à la réalité des choses. Je pris le premier vêtement qui se trouvait au sommet de la petite pile et le fit tremper. Je le savonna et le rinça. Je recommençais ainsi de suite jusqu'à l'épuisement total du tas d'habits.
Je m'étais retournée jusqu'à la ferme et j'étendis la lessive sur la ligne.
Une cohorte de moineaux survola la maison mais je ne pris pas la peine de m'arrêter pour les observer. Il n'y avait rien d'inhabituel là dedans!
Je pris le temps de m'asseoir dans la cuisine, d'éplucher et de manger une pomme. Elle était juteuse, sucrée et parfumée.
Le dimanche était le seul jour où je me trouvais seule. Je pouvais me consacrer à la médecine traditionnelle, la cueillette de plantes aux vertus thérapeutiques ainsi qu'à la fabrication de médicaments.
Je savais où me rendre pour trouver ce qu'il me fallait. Je m'aventurais au-delà de mes terres, avec un minuscule panier.J'arpentais un petit sentier bordé de jeunes pousses d'anis vert. J'en ramassa quelques brins. La cueillette s'annonçait prometteuse. Je continuais d'avancer plus profondément dans la forêt. Je chantonnais une vieille chanson que ma mère m'avait apprise.
J'entendais toujours cette nuée d'oiseaux voler au-delà de la cime des arbres, au-dessus de ma tête. J'avais l'étrange impression qu'ils me suivaient.
Soudain, ils se turent. Le silence était sinistre. Je regardais autour de moi. Il n'y avait rien. Les battements de mon cœur s'accélèrent. J'entendis un craquement de branche dans mon dos. Je me retourna et je vis six énormes lièvres.
Je poussa un énorme cri d'effroi qui effraya tous les animaux des environs et je tomba sur mon arrière-train._ "Bon sang! Ma jeune enfant, mais que faites-vous seule dans ses bois?" Fis une voix à l'arrière du cortège animalier.
Je me releva et je fis quatre pas sur le côté. Je pus enfin identifier mon interlocuteur mystère.
Je regarda l'ensemble en long et en large. C'était Radagast qui se trouvait sur un char tracté par d'énormes lièvres dopés par je-ne-sais quelle herbe toxique, tellement ils étaient gros.
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POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?
FanfictionL'arrivée du prince Thranduil, un elfe sindar aussi charismatique qu'autoritaire, va bouleverser le quotidien bien rodé de Mely mais une ombre plane au-dessus de leurs têtes. Ils devront traverser maintes épreuves. Sauront-ils garder la tête hors de...