chapitre 25: Justice rendue

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Thranduil n'avait qu'une obsession, assouvir sa vengeance. Il s'était juré qu'il mettrait la main sur ces vauriens et qu'il leur ferait regretter de s'en être pris à Mely. Il devait réparer cet affront et laver l'honneur de la victime.

Il sortit en trombe de la maison. L'elfe ouvrit la porte avec violence. Dans cette brusquerie, elle faillit se fracasser contre le bâti.

Le capitaine était en faction devant la maison. Elrond lui avait demandé de sortir pour renforcer la sécurité extérieure. La vraie raison était qu'il ne voulait pas que Thranduil paraisse ridicule devant le capitaine de sa garde personnelle, qu'il perde toute crédibilité à cause de son emportement.

Il l'interpela avec fermeté.

_ "Conduisez-moi jusqu'à la taverne!" Ordonna Thranduil.

Il fit signe d'obéissance. L'elfe sindar et l'elfe sylvestre se dirigèrent vers leurs montures respectives. Ils galopèrent jusqu'au village, à bride abbatue, sous la pluie, au bout milieu de la nuit.

Lorsqu'ils arrivèrent à destination, le petit troquet n'allait pas tarder à fermer ses portes.
Thranduil donna l'ordre à son capitaine de descendre de cheval et de vérifier si les assaillants de Mely étaient présents.
A travers l'une des vitres, le capitaine épia l'intérieur de l'établissement.
Il y avait quatre hommes accoudés au bar et deux autres encore installés autour d'une table.

Le capitaine reconnut les hommes en question.

_ "Votre maj..."

_ "Pas de cela avec moi, ce soir. Ici et maintenant je ne suis personne." Lança le roi.

Il acquiesça d'un signe de la tête.
_ "Les hommes que vous cherchez sont à l'intérieur."

Il descendit de son cheval et posa ses pieds au sol.
_ "Cachez les chevaux et ne vous montrez sous aucun prétexte!"

Le haut gradé de sa garde royale fut étonné de la demande de sa majesté. Il voulut s'élever contre la décision de son souverain mais à son visage, il comprit qu'il était dans son intérêt de ne pas aller à l'encontre de son autorité.
Dès qu'il entendit des voix s'approcher de l'entrée, il disparut.
Thranduil se tenait là, sous la pluie, encapuchonné. Les quatre hommes quittèrent la taverne en chantonnant des chansons paillardes. Ils avaient bu jusqu'à plus soif. Ils s'arrêtèrent surpris de voir quelqu'un debout sous cette pluie. Dans un premier temps, ils crurent à un mirage.

_ "Tu vas fondre mon gars, à rester debout comme ça sous la pluie." Horlan fut le premier à engager la conversation.

Ses deux acolytes rirent à sa blague tandis que le quatrième était resté dubitatif. Alfred avait l'impression d'avoir déjà vu cette silhouette quelque part mais il ne se souvenait plus exactement du lieu! Il était dans l'impossibilité de se le remémorer car l'alcool avait grisé sa mémoire.

_ "Tu me paraît costaud, toi, le gaillard! Ce n'est pas une simple pluie qui va te tuer donc reste là autant que tu veux mais nous on s'rentre dormir." Ajouta l'ancien employé.

Thranduil les fusilla des yeux.

_ "Ta mère, elle t'a nourri à quoi pour avoir un physique pareil?" Fit le deuxième complice.

_ "Ce qui est sûr, c'est qu'il n'a pas uniquement tété les lolos de sa mère, le salaup." Dit le troisième.

Ils rigolèrent de plus belle.

Personne n'était autorisée à parler de sa mère. Il concevait encore moins que quelqu'un puisse parler, en ces termes, de son anatomie.

_ "Vous ne me connaissez pas mais vous n'ignorez pas mon nom. Je suis certain que l'un d'entre vous doit se souvenir de moi." Il semblait être un brin joueur, peut-être même un peu présomptueux. Il n'avait qu'une hâte c'était de se mettre en action, de les empêcher de parler à tout jamais.

POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant