chapitre 15: La lettre

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Nous étions fier de notre travail car nous étions venues au secours d'une maman. Tout ce petit monde était en vie, sain et sauf.
Nous avions pu quitter la famille Riley, le cœur et l'esprit légers.

Le voyage fut long contrairement à l'aller.
Était-ce dû à notre impatience?

J'avais très envie de le revoir. Je voulais qu'il me prenne dans ses bras. Nos discussions me manquaient.
Il m'avait promis de s'occuper de l'exploitation et prendre soin de l'agneau. J'espérais que la charge n'était pas trop lourde. Il m'avait prouvé, maintes fois, qu'il pouvait être à la hauteur.
Je pouvais enfin entrevoir mon domaine. J'étais excitée à l'idée de le voir, de lui parler.
Plus nous nous rapprochions et plus le désir montait en moi.

J'aperçus un cheval près de la maison.
A qui pouvait appartenir cet animal? Avions-nous de la visite?
La charrette s'arrêta devant la maison.

_ "Attends-tu de la visite, Mely?

_ "Non, pas du tout!"

_ "Veux-tu que je reste pour plus de sécurité?"

_ "Non, je te remercie. Si c'était un ennemi, un danger quelconque, Thranduil l'aurait mis en fuite. Donc je suppose qu'il s'agit d'une visite amicale. Ne t'en fait pas, tout va bien se passer. Va retrouver tes enfants, Nell! Nous nous verrons demain."

_ "Très bien! Je te souhaite de bonnes retrouvailles." Dit-elle avec un sourire coquin aux lèvres.

_ "Qu'insinues-tu?" En lui offrant le même sourire.

_ "Toi, seule, le sais! A demain, Mely."

_ "A demain, Nell"

Je regardais mon amie s'éloigner.
Au moment où je voulus franchir le pas de la porte. Je fis face à deux inconnus qui étaient debout devant moi. C'était des elfes mais celui auquel je m'attendais était absent.
Ils me saluèrent.

Je les questionna promptement.
_ "Où est Thranduil?"

Jamais, ils me répondirent mais pour réponse, l'un d'entre eux me donna une lettre.
Mon coeur s'emballa. J'avais un mauvais pressentiment.
Le premier soldat me salua puis ils quittèrent la maison. Jamais, il ne m'adressa un mot.
Je laissa tomber mon sac au sol car mes forces m'avaient soudainement abandonnée.
Je pris tout de même la peine de faire le tour de la maison. Je m'étais dit qu'il me faisait une blague. Je prononça son nom dans toute la maison. Au fur et à mesure, je m'étais mise à courir claquant les portes lors de mon passage. L'angoisse montait crescendo. Lorsque l'inspection du rez-de-chaussée fut terminée, je me précipita à l'étage en hurlant Thranduil à travers toute la maisonnée. Personne d'autre que moi n'était présent. J'étais essoufflée.
Une fois que je m'étais rendue à l'évidence, je pris une chaise et m'installa autour de la table.
Je respira profondément. Mon cœur frappa de plus en plus fort dans ma cage thoracique. Ses battements résonnaient dans ma tête.
Un sentiment d'abandon s'empara de moi.
Je déplia la lettre et commença ma lecture.

Chère Mely,

Quand tu liras cette lettre, je serai déjà très loin. J'aurai aimé t'expliquer de vive voix les raisons de mon départ. Tu dois te poser énormément de questions.

Mes yeux s'embuèrent.

Le lendemain, après que tu sois partie, la garde royale du royaume de Mirkwood a retrouvé ma trace. Elle est venue me rapatrier au chevet de mon père, décédé. Je dois, désormais, faire face à mes nouvelles responsabilités.

J'ai ordonné qu'une sentinelle garde ton exploitation pendant ton absence et de veiller au bien-être de tes animaux, notamment Gigot. Je ne souhaite pas t'imposer sa présence au-delà du nécessaire. Elle s'en ira dès ton retour et elle t'aura remise en main propre ce courrier.

POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant