Alfred prit la direction du village et plus précisément celle de la taverne. Il franchit les doubles portes qui le sépara de sa boisson fétiche.
L'ambiance était bruyante et joyeusement alcoolisée.
C'était un véritable tohu-bohu: entre le brouhaha général et les micros disputes.
On pouvait entendre des verres se briser au sol. Par endroit, certains chantaient tandis que d'autres parlaient fort pour se faire remarquer. Le bruit était audible dans toute la rue principale.
Il fallait se frayer un chemin jusqu'au comptoir pour pouvoir se désaltérer.
Très peu de gens étaient assis car il y avait bien trop peu de chaises pour tout ce petit monde. Des femmes dansaient sur les tables afin d'appâter la clientèle.
L'atmosphère était saturée par la fumée des cigares, des différentes pipes ainsi que des multitudes odeurs corporelles masculines.
Tout ce petit monde pataugeait dans différents liquides renversés au sol car effectivement, l'établissement était trop fréquenté.
La lumière était quasi inexistante.
Quelques bougies en fin de vie étaient disposées sur les tables. Il y avait au plafond une vieille roue de charrue accrochée en lieu et place d'un lustre digne de ce nom, avec un certain nombre de cierges tout aussi vieillissants.Pourquoi s'amusaient-ils tous autant? Y avait-il quelque chose à fêter ou buvaient-ils pour oublier?
Les conditions de vie des villageois étaient difficiles. Ils n'avaient pas une existence facile.L'époux de Nell se créa un passage étroit jusqu'au bar et s'y accouda bousculant tous ceux qui pouvaient l'empêcher d'atteindre son objectif. Il commanda une chope de bière.
Il en but une puis une deuxième._ "Il me le paiera!" Vociférant au-dessus de sa boisson.
Il continua à boire mélangeant differents types d'alcool. Même appuyé contre le bastringue, il avait du mal à garder l'équilibre.
Tout à coup, une personne passa un bras au tour de son cou et semblait le connaître depuis de longues dates.
_ "Alors mon vieil ami, je t'observe depuis tout à l'heure. Tu parle tout seul maintenant! Viens boire avec nous!"
_ "C'est qui nous?" Lui demanda-t-il.
_ "Moi et mes deux amis."
Ils tournèrent légèrement leurs têtes dans la direction du bras tendu vers une petite table, située dans un recoin de la salle où étaient installés ses deux acolytes. Il leur fit signe et ils lui répondirent.
Leurs verres étaient presque tous vides.
_ "Tavernier, une tournée pour moi et mes amis!"
Une fois servis, ils trinquèrent tous ensemble.
_ "Pourquoi tu ronchonnais dans ton coin?" Le basculant du coude.
_ "Pff, rien d'important!"
_ "Je suis ton ami, tu peux tout me dire."
Et sans méfiance aucune, il se confia.
_ "C'est au sujet de ma patronne."_ "Ha, ta charmante patronne! Qu'est-ce qu'elle a?"
_ "Elle a accueilli le diable, chez elle."
_ "Le diable?"
_ "Elle fricote avec l'ennemi! Il lui volera tous ses biens."
_ "Des ennemis! Nous en avons beaucoup."
_ "Ces êtres aux oreilles pointues!"
_ "Les elfes? Ta patronne a recueilli un elfe!"
_ "Il était blessé et elle l'a soigné. Elle lui a offert l'hospitalité et lui, il l'a séduite." Dit-il plein de rage.
_ "Tu es jaloux, mon vieu."
VOUS LISEZ
POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?
FanficL'arrivée du prince Thranduil, un elfe sindar aussi charismatique qu'autoritaire, va bouleverser le quotidien bien rodé de Mely mais une ombre plane au-dessus de leurs têtes. Ils devront traverser maintes épreuves. Sauront-ils garder la tête hors de...