chapitre 27: Mirkwood

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L'ultime voyage de Mely se passa sans encombres mais parut fort long pour le jeune roi. La pluie et le froid avait accompagné Thranduil et sa petite troupe, durant le trajet.
Il avait hâte de mettre sa belle au chaud et en sécurité. Heureusement pour Thranduil, la forêt de Vert-Bois a su garder sa quiétude.

Une fois dans l'enceinte du palais, il courut l'installer dans une chambre au confort irréprochable, dans une aile dédiée aux visiteurs, non loin de ses appartements. Sa cape avait protégé Mely de la pluie mais pas du froid.
Il s'empressa d'ordonner que la cheminée soit allumée dans les plus brefs délais. Il déposa sur son corps le couvre-lit en fourrure. Le grand seigneur regarda longuement la jeune femme dormir.
Il se promit de lui donner un aspect présentable dès qu'elle serait rétablie. Il se pencha au-dessus de son visage rougi par le froid et il leva l'enchantement.

J'ouvris les yeux. Je voulais me relever au plus vite car le dernière chose que mon esprit avait gardé en mémoire était la tombe de mon petit garçon; mais je me cogna le front dans le menton de l'elfe penché au-dessus de moi.

_ "As-tu fini de t'agiter de la sorte?" Me gronda-t-il.

_ "Qu'est-ce que..."
Je regarda autour de moi. Je n'avais pas reconnu ma chambre. Cette pièce ne m'était pas familière.
"Où suis-je?"

_ "Bienvenue dans mon royaume, Mely."

_ "Qu'est-ce que je fais chez toi?"

_ "Je vais être honnête avec toi. Tu n'es plus en état de rester chez toi, seule."

_ "Je ne suis pas seule." Dis-je en colère. "J'ai Nell et Laïa."

_ "Oui, certainement mais elles ont, aussi, leurs vies à gérer. Elles ne peuvent s'occuper de toi à longueur de journée."

_ "Pourquoi dis-tu que je ne suis plus en état de rester chez moi?" Ne prêtant pas attention à sa réponse.

_ "L'endroit où tu vivais..."

_ "Où je vis!" L'interrompant dans ses explications.

_ "Je n'apprécie pas être interrompu quand je parle!" Il reprit ses explications.
"L'endroit où tu vivais..." Il la regarda avec un regard noir. Il crût, un instant, qu'elle oserait lui couper la parole une seconde fois.
"...N'était plus adapté pour toi. Il était devenu une source de souffrance et tu étais trop isolée."

_ "J'ai toujours vécu seule!" M'évertuais-je à lui faire comprendre.

_ "Dis-toi que les hommes qui t'ont agressée ont, aussi, une famille et qu'elle cherchera, certainement, à se venger tôt ou tard!"

_ "Ha bon, j'ai une famille maintenant! Et pourquoi les proches de ces hommes voudraient se venger?"

_ "Oui, tu as une famille! Je te défends de penser le contraire."

_ "Tu me défends!" Je m'étais mise à rire nerveusement.
"Alors où était cette famille cette fameuse nuit?" Lui laissais-je en pleine face.

_ "Il faut essayer d'aller de l'avant.
Ce qu'il s'est passé cette nuit-là ne doit plus être le sujet récurrent de nos conversations. Combien fois, encore, vas-tu en parlé?

Elle pensait à tort que les elfes étaient prompts à l'oubli.
Elle ne savait pas que les elfes

_ "Autant qu'il le faudra! C'est à moi d'oublier cette nuit. C'est à moi de décider de ne plus vouloir en parler! Pourquoi parles-tu de vengeance?"

_ "Car j'ai éliminé, de la surface de cette terre, ces vermines qui ont osé lever la main sur notre enfant et qui t'ont fait du mal."

_ "Thranduil, qu'as-tu fait?"

POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant