Chapitre 21 : La nuit où je suis morte

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(Avertissement)
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scènes violentes

La journée toucha à sa fin. Je dévorais ma soupe. J installa Ewen dans son lit.
Je l'avais enfin baptisé. J'eus énormément de mal à lui trouver un prénom digne de ce nom.
Je mis de l'eau à bouillir pour mon thé; pendant ce temps, j'étais partie me laver. J'avais enfilé ma chemise de nuit et une robe de chambre épaisse.
Je m'étais assurée de mettre un peu plus de bois dans le poêle afin qu'il ne s'éteigne pas durant la nuit.

L'eau chaude était prête à être servie.
Au moment où je me prépara une grande tasse, quelqu'un frappa à ma porte.
Qui peut bien se présenter chez les gens à cette heure tardive de la nuit? Pensais-je.
Depuis la naissance de mon enfant, j'avais appris à fermer ma porte d'entrée à clé, par sécurité.

Je m'approcha de l'entrée et demanda:
_ "Qui est là?"

_ "Madame Mely!"

Je crus reconnaître la voix de l'homme derrière la porte en bois. Elle m'était familière.

_ "Horlan, est-ce vous?" Demandais-je.

_ "Oui, madame Mely."

_ "Vous n'avez rien à faire sur ma propriété, au beau milieu de la nuit."

_ "Oui, je sais madame Mely!"

_ "Mais que voulez-vous à cette heure avancée de la nuit? Vous avez été licencié." Lui lançais-je sèchement.

_ "Je suis navré de vous déranger mais il y a urgence. J'ai un ami qui s'est grièvement blessé. Il est mal en point."

_ "Désolée! Bien qu'il y ait urgence, je ne soigne plus la nuit."

_ "Je connais une personne, au village voisin, qui pourra le soigner."

_ "Je ne suis pas sûr qu'il survive à ses blessures, madame Mely. Il sera mort avant d'atteindre la destination."

Je pris quelques minutes pour réfléchir. Ma petite voix intérieure me disait de ne pas ouvrir.
_ "Voici ce que je vais faire. Je vais vous préparer un set à pansement avec une lotion pour nettoyer la plaie et la panser. J'ouvrirai la porte uniquement pour vous donner tout ce qu'il faut pour soigner votre ami."

_ "Très bien, madame Mely. Ça me va!"

Je pris plusieurs minutes pour préparer l'antiseptique et les bandages.
J'insèra la clé dans la serrure et tourna le verrou. Je passa le panier à travers la petite ouverture et le tendis à mon ancien employé.
Au moment où je voulus refermer la porte, la main de mon ancien employé empêcha sa fermeture puis le pied d'un inconnu vint en renfort de la main.

_ "Qu'est ce que vous faites?" Interrogeais-je l'homme.

_ "Je suis désolée, madame Mely." Dit-il faussement navré, en franchissant le seuil.

Deux autres hommes suivirent Horlan et ils pénétrèrent à l'intérieur de la maison malgré mes réprobations.

_ "Tu ne nous avais pas dit qu'elle était belle comme un coeur." Fit l'inconnu numéro un.

_ "Il comptait, peut-être, se la garder pour lui seul." Ajouta l'inconnu numéro deux.

Les battements de mon coeur s'accélèrent. Je commençais à avoir peur car j'étais seule contre trois hommes.

_ "Le cachottier! Tu n'avais pas l'intention de partager." S'exclama numéro un.

_ "Il faudra remercier Alfred de nous avoir rencardé sur ce joli petit lot." M'informa le deuxième inconnu.

POURQUOI NE VOIT-IL PAS MON COEUR SAIGNER ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant