Chapitre 1

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« Le réveil, nom masculin, deux points, ouvrez les guillemets, pendulette munie d'une sonnerie qui est déclenchée automatiquement à l'heure désirée.

- Bonjour à toi aussi maman. Rouspéta un grand brun en se penchant pour poser un petit baiser sur la tempe de sa mère qui, assise sur un tabouret devant le plan de travail, se contentait de beurrer ses tartines en écoutant un son populaire passant sur la vieille radio de son mari. »

Encore une fois, le jeune Jeon n'avait pas réussi à se réveiller au doux son des oiseaux qui couinaient dans son téléphone, et lui vous dira sûrement que c'était l'œuvre d'une énième insomnie, mais nous le savons tous aujourd'hui, ce mensonge ne dupe plus personne, voilà encore un soir qu'il passait à se refaire l'intégrale du let's play de Detroit Become Human sur Youtube, parce qu'il avait ce quelque chose au fond de lui qui s'appelait la flemme pour ce qui était de jouer au jeu lui-même. Mais peut-on le juger, nous ? Grands lecteurs d'un certain site de lecture douteux qui bousculons notre sommeil à coup de ''oh non, un dernier chapitre et je vais dormir'', écoute Clarisse, est-ce que le chapitre soixante-quatorze d'une énième fiction clichée répondant au nom charmant de ''tombée pour mon harceuler'' ou encore ''fuit-moi je te suit'' -Oui les fautes sont nécessaires- entre un adolescent martyrisé et son harceleur à quatre heures du matin est nécessaire ? La réponse est oui.

Et ce petit trait de la personnalité de Jeon, la grande femme le connaissait très bien, qui croyait-il berner en se cachant sous la couverture, la Nintendo DS encore allumée, s'esclaffant en pensant qu'elle était assez sotte pour ce petit jeu ? À croire qu'elle n'avait jamais eu d'enfance. Elle le voyait encore dans ses cauchemars escalader la grande armoire trônant le couloir pour récupérer son Nokia installé confortablement sur la dernière étagère. Ahhh, les enfants...

Madame Jeon, comment la définir ? Classe, autoritaire, droite dans ses baskets, enfin en l'occurrence ses talons comme elle haïssait ces chaussures qu'elle appelait même ''déchets'', cependant, Jungkook ne pouvait contester le fait qu'elle était terriblement attentionnée. La voilà qui se mettait encore en retard au travail pour permettre à son fils d'arriver à l'heure pour la prochaine heure de cours, et toute cette mascarade sans sourciller, enfin sûrement qu'elle lui demandera de s'accuser quand elle voudra jeter les affreux chaussons canards de son mari.

« Rassure-moi, du haut de tes dix-huit ans, tu sais te servir d'un réveil ?

- Maman ! Se plaignit le lycéen en finissant sa tartine, de la confiture étalée sur sa joue droite.

- Mais quoi ? On est jamais trop sûrs avec toi. Répondit-elle en se penchant vers son fils qui était assis à côté d'elle pour libérer sa joue de cette intrusion rougeâtre. »

Voilà à quoi ressemblait un lundi typique chez les Jeon, parfois il était accompagné des répliques enjouées du père, néanmoins, aujourd'hui, il semblait être aux abonnés absents -le travail l'ayant appelé à la rescousse, étant pompier-, ce qui ne dérangeait pas forcément Jungkook qui savait son père aussi ''drôle'' que sa mère quand il s'agissait de l'humilier.

« Bon, bouge ton cul à la douche, je veux pas que tu me mettes plus en retard que je ne le suis déjà, et évite de me désobéir parce que trouver des punitions de plus en plus ingénieuses et imaginatives c'est le point fort de ton père, pas le mien. »

Le fils n'osa plus rien dire et fila comme une flèche dans les escaliers, faisant ricaner sa mère qui se décala vers le canapé pour profiter de ces dix minutes à ne rien faire.

___

« Bonne journée Jungkook, pense à réserver ton repas, marre de recevoir des appels de l'administration !

"𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐭𝐞𝐬 𝐫ê𝐯𝐞𝐬" - JiKookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant