__Oh, tiens, tiens... Voilà donc la fameuse nouvelle étudiante dont j'ai entendu parler ? Elle s'appelle comment déjà ? me demande une fille avec un sourire narquois. Elle est entourée de deux autres filles, Émilie et Karina, qui semblent la suivre comme son ombre.
__C'est bien moi, Sarah, en personne, réponds-je , en roulant les yeux pour faire bonne mesure.
Elle hausse un sourcil et continue d'un ton condescendant.
__Très bien, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse. Je voulais juste te prévenir : tu vois ce garçon là-bas, celui droit devant toi ? Eh bien, c'est mon mec. Il m'appartient, et je ne veux pas que tu poses les yeux sur lui. Elle termine sa tirade avec un sourire provocateur, ses lèvres s'étirant en un rictus.
Je prends une grande inspiration, prête à remettre les choses au clair.
__Oh, Belinda... c'est bien ton prénom, n'est-ce pas ? Je garde mon calme et mon ton posé. « Laisse-moi te dire deux choses : ce gars, David, dont tu parles... À t'entendre, on dirait que tu le forces presque à rester avec toi. Il n'a pas l'air de vraiment t'aimer ».
Son visage se fige légèrement, mais je continue avant qu'elle n'ait le temps de répliquer.
__Ensuite, nous ne sommes plus au lycée. Ce genre de comportement, ces histoires de « m'appartient »... c'est immature, tu ne crois pas ? À l'université, il est temps de chercher quelqu'un qui t'aime pour qui tu es, pas quelqu'un qui te craint.
Elle semble déstabilisée, ses amies également, mais je ne m'arrête pas là.
__Je suis ici pour mes études, Belinda. Pas pour draguer des garçons. Mon objectif, c'est d'obtenir une bonne moyenne et de valider chaque matière, pas de me mêler de tes petites querelles sentimentales.
Autour de nous, les élèves commencent à remarquer la scène. Belinda, Émilie et Karina restent bouche bée, et je ressens un certain soulagement. À mes côtés, mes amies Fatoumata et Rania m'encouragent d'un regard complice.
__Sarah, tu sais à qui tu viens de parler comme ça ? me chuchote Rania d'un ton inquiet.
Je la rassure d'un sourire.
__Bien sûr, à une simple étudiante qui avait besoin d'entendre la vérité.
Rania hésite avant de me rappeler, comme si c'était censé changer quelque chose : Elle est la fille du directeur général de l'université...
Je hausse les épaules, imperturbable.
__Et alors ? Ce serait une raison pour lui mentir ?
Fatoumata, qui a toujours détesté les injustices, prend la parole avec un sourire approbateur.
__Je te soutiens, Sarah. Elle pense que son statut lui donne le droit d'abuser de la gentillesse des autres. Mais elle méritait qu'on la remette à sa place.
Je souris, reconnaissante.
__Elle doit comprendre qu'elle ne peut pas marcher sur tout le monde. Pas sur moi, en tout cas.
La fin des cours approche, et nous nous dirigeons vers la sortie. Je reste devant l'entrée, attendant Marc, qui vient me chercher en voiture. Pendant que Rania et Fatoumata me tiennent compagnie, la conversation tourne rapidement autour de Belinda.
__Tu penses vraiment qu'elle te laissera tranquille, maintenant que tu as osé lui dire ce que tu pensais ? s'interroge Rania avec un demi-sourire.
Je hausse les épaules.
__Je m'en fiche un peu. En plus d'être arrogante, elle se vante d'être la plus riche de la fac, non ? Vous m'avez dit qu'elle vivait seule dans un appartement immense ?
VOUS LISEZ
𝑳𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒊 𝑫𝒆 𝑴𝒂 𝑺œ𝒖𝒓( en cours)
ParanormalJ'étais empli d'excitation à l'idée de passer enfin mes vacances estivales chez ma sœur, dont l'absence m'avait cruellement pesé. Cependant, ce que j'ignorais alors, c'est que ces vacances marqueraient le début de tous mes malheurs. Ma rencontre ave...
