Après m'être énervée et être sortie en furie de la chambre de Rosa, je me suis précipitée vers la mienne. Une fois dans ma chambre, je me suis allongée sur mon lit, perdue dans mes pensées. Rosa... C'était difficile de la regarder se détruire ainsi. Sa situation était tellement pitoyable, et j'avais du mal à imaginer comment elle pourrait s'en sortir, surtout avec Leyla autour. À moins qu'elle ne se taise et oublie ses rêves de vengeance, elle risquait de sombrer encore plus. Mais qu'importe, c'était sa vie, après tout. Chacun a le droit de choisir son propre chemin, même si le sien me semblait être une série d'erreurs stupides.
Elle est enceinte d'un homme qu'elle sait ne pas l'aimer, mais elle choisit quand même de garder l'enfant. Qui peut faire ça? Qui peut s'accrocher à quelque chose qui ne mène nulle part, se condamnant à une vie de souffrance et de solitude? Mais bon, ça ne me concernait plus. Je ne voulais pas laisser sa misère empiéter sur la mienne. Elle a gâché sa vie, et je n'allais pas lui permettre de perturber la mienne. C'est décidé, je ne la laisserai plus m'influencer.
Au lieu de rester là, allongée à ressasser tout ça, je me suis dit que prendre l'air me ferait du bien. J'avais besoin de me changer les idées. Pour éviter de croiser Rosa, je suis sortie par derrière, accédant directement au jardin. Il faisait froid, le vent soufflait violemment, et je marchais pieds nus. Les herbes qui me chatouillaient les pieds me procuraient une sensation étrange, un mélange de bien-être et d'inconfort. C'était un moment agréable, pourtant, une sorte d'évasion que je n'avais pas connue depuis longtemps.
Je me suis appuyée contre un arbre, fermant les yeux, et j'ai respiré profondément. Le vent emportait mes cheveux dans tous les sens, et pendant un instant, j'ai eu l'impression d'être dans un rêve. Tout semblait parfait. Rien autour de moi ne comptait. J'étais seule, libre, à l'abri de tout ce qui m'agressait.
Soudain, j'ai entendu mon nom, crié à distance. "Catherine!! CATHERINE!!!" Une première fois, puis une seconde, brisant mon moment de paix. Je savais déjà qui c'était avant même de le voir. La voix de Carlos, l'un des hommes de Leyla, m'a immédiatement ramenée à la réalité. Je n'avais aucune idée de ce qu'il voulait, mais il fallait que je l'écoute. J'ouvris les yeux, et je le vis arriver, l'air préoccupé. Il avait une taille élancée, un corps musclé, et un visage avenant. Ses cheveux noirs tombaient en boucles légères sur son front, et ses yeux bleus reflétaient une inquiétude profonde. Ce n'était pas bon signe.
"Qu'est-ce qui t'arrive, Carlos?" lui demandai-je en le regardant fixement, cherchant une réponse dans son regard.
—Allez, suis-moi, Kate. Ce n'est pas de moi qu'il s'agit", répondit-il en me tirant par le bras avec force, comme s'il était pressé.
Je n'ai pas pu m'empêcher de poser la question qui me brûlait les lèvres.
__Quelqu'un a découvert que tu sors avec moi, c'est ça? Tu veux qu'on s'enfuit, n'est-ce pas?
Je le regardais, incertaine, mais il ne me répondait pas. Il continuait à m'entraîner, serrant mon poignet avec une telle intensité que je ne pouvais pas me dérober.
__Arrête de poser des questions stupides et suis-moi", dit-il, visiblement agité.
Nous sommes arrivés près de la piscine, et c'est là que j'ai compris qu'il y avait quelque chose de grave. Il me dit enfin :
__C'est ta sœur... Le gardien l'a trouvée en train de se noyer. On ne sait pas comment c'est arrivé, mais on cherche une explication.
En un instant, tout s'effondrait autour de moi. Rosa était allongée par terre, pâle, les yeux rivés sur moi, respirant avec difficulté. Elle tendait la main, et je n'ai pas hésité une seconde à la saisir.
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𝑳𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒊 𝑫𝒆 𝑴𝒂 𝑺œ𝒖𝒓( en cours)
ParanormalJ'étais empli d'excitation à l'idée de passer enfin mes vacances estivales chez ma sœur, dont l'absence m'avait cruellement pesé. Cependant, ce que j'ignorais alors, c'est que ces vacances marqueraient le début de tous mes malheurs. Ma rencontre ave...
