Chapitre 8

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Tenant la tige dans ses mains, elle se rassoit, la posant à terre, empoignant mon sexe et le serrant.

« Frank, tu m'expliques pourquoi je sens ton odeur à une centaine de mètres d'ici ainsi que celle de ma sœur ? Tu as couché avec elle ? Réfléchis à ce que tu vas dire, je peux te les arracher d'un simple coup de poignet.

— Elle porte mon tee-shirt, elle était nue, comme toi, je te rappelle.

— Exact », reconnaît-elle en rangeant mes affaires derrière la sécurité de la fermeture éclair de mon jean, avant de se lever pour aller tester la solidité des barreaux. « Je n'y arrive pas.

— Tu veux que je me déshabille, ce coup-ci ? » demandais-je en la rejoignant, me plaçant dans son dos, l'entourant de mes bras enchaînés.

« Tu es un amour, mais aucun homme ne m'a encore jamais prise, et je n'ai pas l'intention de faire ça dans une cage ni avec le premier venu.

— Bien, alors je vais tenter de forcer la serrure avec la tige. Tu permets ? » demandais-je en soulevant mes bras pour me dégager de mon étreinte, prenant la tige de fer en main et en cherchant la serrure de l'autre.

« Attends ! Hailey se rapproche. »

Elle comme moi regardons Hailey courir à moitié baissée, nous rejoignant devant la cage, essayant d'écarter les barreaux. Je la trouve mignonne d'essayer.

« Caches-toi ! » dit soudain Jessee, alors que j'entends un moteur.

« Toi, vas dans le sac et ne bouge pas » chuchotais-je à mon tour, allant m'asseoir dos au rocher.

Hayley disparaît tandis que Jessee se contorsionne pour entrer dans le sac. Descendant de la voiture, celui au volant braque une lampe torche dans ma direction, sans s'approcher, tandis que la porte du camping-car s'ouvre sur ma prochaine victime, fusil en main, avant de rentrer se mettre au chaud. Aucun de nous ne bouge tant que la lumière dans le camping-car ne s'éteint pas et nous attendons encore un peu.

« Frank, Jessee ? »

Je vois Hayley s'approcher discrètement, les fesses à moitié couverte par mon tee-shirt, et me rejoindre.

« Comment allez-vous sortir de là-dedans ? » demande-t-elle en posant ses mains sur celles de sa sœur quand elle nous rejoint, se collant contre moi. Je la vois sourire mais elle ne dit rien. Je voudrais lui dire que je peux passer ma veste à sa sœur, mais qu'elle ne couvrira que sa poitrine et pas le reste de son anatomie, que je l'avais trouvé jolie quand nous dansions ensemble, bien avant que je ne découvre qu'elle est un loup-garou.

« Forcer la serrure sera bruyant, ils vont nous entendre et arriver tout de suite. Il reste quelques heures avant le lever du jour, ensuite ça remet tout en question. Il faut arracher la grille d'un coup. » proposais-je.

« Je ne suis pas assez forte.

— Et moi encore moins » soupire Hayley.

« Il faut que tu ailles voir si les clés sont sur la voiture. Si oui, il faudrait fixer une corde ou une chaîne à la voiture et l'attacher à cette grille, le tout en silence, puis tu démarres et tu pars rapidement.

— Et s'il n'y a pas de clé ?

— Alors on est dans la merde », souriais-je.

Hayley part en courant vers la voiture, ouvrant la porte, faisant le tour, avant de revenir en courant.

« Pas de clé, mais il y avait ça », dit-elle en souriant en me tendant un bon vieux colt 1911. Je lui retourne son sourire en vérifiant le chargeur.

Mon AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant