Chapitre 21

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Les lumières sont tamisées, de l'encens brûle, une odeur boisée, mais tout cela n'est rien. Je ne regarde que Hayley, simplement vêtue d'une lingerie très érotique.

« C'est une babydoll » m'explique-t-elle, « dentelle et résille ». J'ai l'impression qu'elle a appris par cœur le couplet de la vendeuse.

« C'est très joli, Hayley.

— Je voulais que tu me vois comme une femme, je suis une femme désormais.

— Je t'ai toujours considéré comme tel, Hayley.

— Merci. Viens, j'ai envie de faire l'amour. »

Sa voix est langoureuse, je prends sa main et la suis dans la chambre. Là aussi, les lumières sont tamisées, Hayley me caresse et m'attire à elle, m'embrassant avec passion. J'aime lui faire l'amour, mais elle n'est en rien comme Jessee, peu importe les efforts qu'elle y met. Entre nous ça n'en reste pas moins intense, elle est ma jolie louve après tout, et je lui prouve combien de l'aime alors qu'elle jouit dans un orgasme ravageur, se laissant tomber sur moi, en sueur, comblée et remplie.

« Je t'aime tant, je suis heureuse d'être à toi, avec toi.

— Je suis heureux de t'avoir trouvé dans le lit de la rivière, toi et ta cheville foulée.

— Moi aussi, c'est un des plus beaux jours de ma vie.

— Tu veux bien me dire ce que tu faisais là-bas ?

— J'espionnais. C'est mon terrain de chasse et ces hommes sont venus s'installer alors je les espionnais pour savoir ce qu'ils faisaient là. J'ai pris un sac pendant qu'ils étaient occupés, quelques jours auparavant notre rencontre, j'allais en prendre un autre quand j'ai glissé sur des roches friables. C'est là que tu m'as trouvé. J'avais senti ta présence, tes armes, mais tu ne sentais pas comme ces hommes, et tu as été gentil avec moi.

— Qu'est-ce qu'il y a dans ce sac ?

— De la drogue. Des petits cachets blancs, avec un dessin dessus, dans pleins de sachets en plastique transparent.

— Hayley, pourquoi avoir volé ce sac ?

— C'est mon territoire, je voulais leur montrer que je pouvais les approcher sans qu'ils ne me voient. Je me suis dis qu'ils s'accuseraient entre eux et partiraient ou se tueraient.

— Il est où ce sac ?

— Là où j'ai posé les yeux sur toi pour la première fois, là où je suis tombé amoureuse d'un humain alors qu'il me portait sur son dos.

— Tu sais qu'ils cherchent toujours leur marchandise. C'est pour cela qu'ils ont déplacé les corps. Le laboratoire fonctionne toujours. Ah bon sang, Hayley, pourquoi tu ne m'en as pas parlé la dernière fois ?

— Tu es fâché... » commence-t-elle à pleurer.

« Mais non, je ne suis pas fâché » chuchotais-je en embrassant ses yeux, ses larmes. « Je t'aime ma belle petite louve, tu le sais ?

— Oui. Je t'aime aussi.

— Je sais. Je suis content pour la lingerie, c'est très beau, tu es magnifique dedans. Tu viens, on va se coucher, Jessee doit nous attendre » dis-je en me penchant pour qu'elle grimpe sur mon dos, la faisant rire, tout en changeant de chambre, rejoignant Jessee dans ma chambre, me couchant entre les filles. L'une m'enlaçant tandis que j'enlace l'autre.

Dans les jours qui suivent, je mets mon plan au point, Barnes, bien que prudent, a des habitudes, notamment concernant ses rendez-vous d'affaires, c'est là que nous l'approcherons. Les filles savent que ce sera brutal, violent, sanglant. L'homme est protégé, ses gardes du corps sont armés. Les filles m'assurent pouvoir s'en occuper aussi nous nous entraînons. Je plante des cibles dans le jardin, afin de les voir à pleine vitesse, sous des tirs à balles réelles. Pour l'occasion, mais elles n'en savent rien, je prends un fusil pour paintball, visuellement il ressemble à un fusil qu'elles me voient souvent utiliser, un AR15. Les billes de peinture, inoffensives pour elles, bien que cela fasse tout de même mal, les mettrons de mauvaise humeur, c'est ce que je veux voir. Je ne les ai jamais poussées jusqu'à maintenant, il est temps de voir mes louves en action. Les cibles sont placées contre des arbres, simulant des murs ou des portes. Une bille de peinture rouge touche Hayley à l'épaule. À la seconde où Jessee voit sa sœur basculer, j'assiste à un spectacle rare. La vitesse de Jessee est impressionnante. Je vise mais elle a déjà bougé. Les mannequins disparaissent sous mes yeux. Je me focalise sur le dernier, celui près de Hayley, mais je ne vois qu'une ombre, quand je tire, il est trop tard. Avec mon viseur, je la regarde vérifier l'épaule d'Hayley avant de tourner la tête vers moi, puis elle disparaît. Je la cherche, quand une feuille bouge sur la gauche, je cherche à droite, mais elle se jette déjà sur moi, me plaquant au sol. Son visage est transformé par la colère, ses yeux, d'une couleur jaune me fascinent.

Mon AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant