Chapitre 13

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J'ai eu quelques partenaires dans ma vie, des professionnelles, des femmes mariées, des divorcées, des trompées, des consoeurs militaires, mais une vierge à moitié louve, c'est la première fois. Les préliminaires ont été parfaits. J'aime l'embrasser, depuis la cage. Son corps est chaud, j'aime son odeur naturelle, musquée. Je m'y suis fait. Lorsque je l'ai pénétrée, j'ai senti ses griffes dans mon dos, ses dents sur mon épaule, ça m'a refroidi immédiatement.

« Pardon » murmure-t-elle en m'embrassant tendrement avant que nous ne reprenions où nous en étions. Je n'y prends doucement, un geste trop brusque et, par réflexe, elle peut m'arracher les entrailles de ses griffes ou un bras de ses crocs. Elle m'avait prévenu qu'elle était différente des autres femmes, je le savais, mais je n'en avais pas mesuré tous les aspects. Je reste craintif quant à sa réaction lorsqu'elle jouira. Mais celle qui gémit pour le moment, celle qui m'embrasse, soupire, est à cent pour cent humaine. Jessee prend de plus en plus confiance en elle, en sa sexualité, et m'invite à me mettre sur le dos pour me chevaucher.

« Oh Jessee » murmurais-je en la caressant, en empoignant ses seins, alors qu'elle accélère finalement, l'orgasme allant l'emporter. Je regarde, rassuré, ses mains plantées dans le matelas. Je suis sur le point d'exploser quand elle resserre ses cuisses, se contractant, m'emportant avec elle. Son hurlement n'est pas humain, c'est la louve qui jouit, mes mains plaquées sur sa taille alors que je me vide en un dernier coup de rein dans un râle. Derrière la porte de la chambre, un autre hurlement nous accompagne, alors que Jessee se laisse tomber sur moi, en sueur, essoufflée.

« Je suis à toi » chuchote Jessee en se blottissant contre mon bras, regardant Hayley ouvrir la porte dans sa peau de loup et de grimper dans le lit se couchant près de moi, posant sa tête sur une cuisse, se laissant caresser par sa soeur tout en battant de la queue.

« Plus aucun retour en arrière maintenant, tu as pris la louve et l'humaine. Merci, Frank.

Pour marquer définitivement ton territoire tu dois me prendre... par derrière.

— Ah, et oui, forcément le côté animal.

— Cela t'ennuie ?

— Cela implique quoi, ensuite ?

— Je t'appartiens, Frank. En tant que louve, je t'appartiens.

— En temps qu'humaine ?

— Je suis avec toi, il n'y a pas de mot humain qui explique ce que nous sommes.

— Et Hayley ? »

Celle-ci n'a pas perdu une miette de notre conversation, ses yeux allant de sa sœur à moi. À l'annonce de son nom, elle bat plus fort de la queue.

« Nous n'avons pas été complètement honnête avec toi. Hayley est à toi, elle s'est donnée à toi bien avant que je le fasse. Couche avec elle, marque ton territoire pour la protéger.

— La protéger ? De qui ?

— D'être réclamée par un loup, par une meute. »

Je reste étendu dans le lit, Jessee dormant sur ma gauche, un oreiller sur mon bras, une couverture nous recouvrant tous les deux. Sur ma droite, Hayley dans sa peau de louve dormant en me faisant face. Voilà ma réalité. L'humaine et la louve dans mon lit. Je suis à la recherche d'un salopard que je dois tuer, en plus je vais devoir protéger ces deux là contre une meute qui les veut et qui doit les chercher.

Putain, c'est confortable !

Je regarde Hayley qui me fixe des yeux, Jessee dormant profondément, sa respiration est lente, son souffle régulier.

Tu m'entends ?

La louve cligne des yeux, ce qui ne veut rien dire en soit.

Je dépose une bise sur sa truffe, qu'elle lèche aussitôt avant de me lécher le visage, puis de poser sa tête contre ma poitrine, délaissant lentement sa peau de louve, passant son bras nu sur mon torse alors que je tire sur la couverture pour la recouvrir elle aussi.

Mon AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant