Mon Alpha

Chapitre 46

Bien installée dans son lit, Sara-Jane est le centre d'attention de tous ceux qui passent par la maison avant d'aller vaquer à leurs occupations. Alors que je m'apprête à partir au travail, je m'agenouille et tend mon petit doigt auquel elle s'accroche immédiatement. Elle me sourit et je deviens complètement gaga. Alors que je me redresse, embrassant Jesse et Hayley avant de partir, je regarde ma puce une dernière fois, elle me fixe, fronçant les sourcils, je me demande si mentalement elle n'est pas plus éveillée qu'elle ne devrait l'être où est-ce son côté animal et les traits humains que nous leur prêtons qui parle ?

Alex part avec sa voiture, je traverse pour récupérer la mienne chez Lucy et me met en route, je vais avoir un peu de paperasse à remplir. Le simple fait d'ajouter ma fille sur mes documents d'assurance et formulaires administratifs alerte le Maire qui débarque en courant.

« Madame Miller a accouché ? »

Et le bonjour, il est resté dans ton bureau ?

« En effet, Monsieur le Maire, d'une magnifique petite fille.

— Mes félicitations ! » dit-il en me serrant la main avant de repartir en courant. Je ne sais pas où il est allé, mais clairement pas à son bureau puisqu'il s'écoule moins de cinq minutes avant que quelques citoyennes demandent à me voir, Alex gardant un sérieux professionnel à l'accueil.

« Shérif ! Monsieur Le Maire Doolings laisse entendre que votre femme a accouché ?

— C'est exact, en fin de soirée. Nous avons une ravissante petite fille, Sara-Jane.

— Et vous ne nous avez rien dit ? Vous êtes bien un homme ! Et vous la laissez seule à la maison quelques heures après avoir enfanté !

— Elle n'est pas, seule, il y a sa sœur près d'elle et des amis » professais-je.

« La décence aurait été de nous prévenir. Pouvons-nous aller la voir ?

— Je vais vérifier, au cas où elle dormirait » m'excusais-je, ignorant qu'il y avait des règles de courtoisie.

Jessee ne sais pas ce qu'il faut faire non plus, aussi elle accepte et la délégation quitte mon bureau. Je les observe par la fenêtre et rappelle immédiatement Jessee. Elles rameutent toutes les commerçantes avec elles, vidant une partie du centre-ville.

« Jessee, le débarquement en Normandie, c'était une promenade dans le parc. C'est une invasion qui va débouler à la maison. Fuyez ! » rigolais-je, néanmoins inquiet de voir un attroupement de femmes inconnues autour de notre bébé. Mais elles reviennent, charmées, me félicitant, encore en pâmoison devant la beauté de la mère et de la fille, parce que moi, au final, je n'ai pas fais grand-chose.

La journée terminée, Alex me suit sur la route du retour, jusqu'à notre nouvelle maison. Les travaux sont presque terminés. Il reste de la peinture à faire, quelques finitions. Dans quelques jours nous déménagerons. Alex a déjà installé des jardinières, une serre, la production de thé, de légumes ira bon train. Je l'observe dans son uniforme qui ne la met absolument pas en valeur.

« On va laisser passer quelques mois, Alex, que tu ne tombes pas enceinte tout de suite.

— Oui, personne ne m'a vue enceinte, il faudra acheter des faux ventres, simulant une grossesse. Je pourrais accoucher après mes prochaines chaleurs, si tu veux bien, dans près de douze mois.

— Quand seras-tu en chaleur ?

— Dans cinq semaines, normalement. Il faudra que tu sois brusque quand tu me prendras, pour me dominer. Tu devras me prendre n'importe quand.

— Comme maintenant ?

— Tu as envie de moi ? Avoue, c'est le prestige de l'uniforme » sourit-elle.