Eris
Alex éclate de rire au téléphone tandis que j'essaie d'expliquer le malentendu avec Klein. J'avais décidé de l'appeler ce soir en rentrant mais on dirait qu'elle m'a devancée.
« Caroline m'avait déjà tout raconté mais t'écouter est encore plus drôle»
« Il n y a rien de drôle dans cette histoire. Déjà que je suis terrifiée lorsque je le vois imagine avec cette histoire en plus. J'espère juste qu'il n y a pas eu de problème entre vous »
« Non il n'a même pas évoqué cette histoire. Tu sais Damon, Klein et moi sommes des amis d'enfance. Klein me fait confiance et encore plus à Damon donc pas de problème. Et arrête de penser que mon petit ami est un loup qui pourrait te faire du mal.»
«Shirley penserait comme moi. Tu sais pourquoi ils ne s'entendent pas ?»
« Franchement je pense juste que leur manière est de communiquer est un peu différente de la notre. Tu vois Klein, il la respecte beaucoup même s'il la trouve souvent chiante et Shirley, c'est juste qu'elle est hyper maternelle avec moi. Même avec un autre mec je parie qu'elle ferait la même».
Elle n'a pas l'air de penser qu'ils aient un problème très grave. Elle les connaît mieux que moi donc elle doit savoir ce qu'elle dit. Nous continuons à parler de tout et de rien jusqu'à l'épuisement ...
Je suis allongée dans mon lit, les yeux fatigués rivés sur les motifs complexes du plafond. Les rayons de lune filtrent à travers les rideaux de ma fenêtre entrebâillée, illuminant faiblement la chambre. Soudain, un vent froid s'engouffre dans la pièce, faisant frémir les fines étoffes qui la recouvrent. Je me redresse sur du lit, décidée à mettre fin à cette intrusion nocturne.
Je me leve doucement, mes pieds nus frôlant le parquet glacé. Mes pas délicats me mènent vers la fenêtre grinçante. Les rideaux flottent tels des danseurs éthérés, guidés par la froideur du vent. D'un geste brusque, j'atteins la fenêtre et l'entoure de mes bras pour la refermer. Cependant, le froid étrange qui avait envahi la chambre persiste, caressant ma peau et pénétrant mes os.
Inquiète, je retourne dans mon lit et m'enveloppe dans les draps, espérant trouver quelque réconfort dans leur chaleur rassurante. Mais l'atmosphère oppressante demeure et obscurcit l'air chargé de mystère. Soudain, une lumière ténébreuse jaillit de nulle part, perçant le silence nocturne avec violence. Les éclats de verre brisé remplissent la pièce, accompagnés d'une bourrasque de vent puissante qui souffle avec encore plus d'intensité.
La peur commence à s'emparer de moi, mes muscles se crispant sous l'effet de l'appréhension grandissante. Je cherche à allumer la lampe de chevet à côté de mon lit, mais la lueur bienvenue refuse de se répandre dans la pièce. Une angoisse glaciale me glisse le long de l'échine lorsque je ressens une présence inquiétante derrière moi. Incertaine, j'hésite à me retourner, mon cœur battant la chamade.
Finalement, courageusement, je me décide à affronter ce qui me tourmente et fait volte-face, prête à défier les forces invisibles qui semblaient se liguer contre elle. Mes yeux scrutent avidement les ténèbres qui engloutissent la chambre, cherchant des réponses dans l'obscurité. Mais il n'y a rien à voir, seulement le néant sinistre qui m'agrippe. Serai-je en train de délirer ?
Décontenancée, je détourne mon regard vers l'avant, et une ombre indistincte se dessine devant moi. Je peux presque sentir les yeux de cette entité malveillante me fixant avec une intensité glaciale. Le silence s'était installé, seulement brisé par le battement précipité de mon cœur qui résonne dans ma poitrine.
L'ombre m'observe d'un regard empli de malice, dégageant une aura perverse et malfaisante. Ses contours semblent vibrer, comme si elle était constituée de ténèbres mouvantes et insaisissables. Elle semble vivante, dotée d'une volonté propre et avide de semer la terreur dans mon cœur. Prise de panique, je cours immédiatement vers la porte de ma chambre pour lui échapper.

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Immortels II
FantasyAussi pur notre cœur peut-il être, il y a toujours cette partie d'ombre qui vit en nous. Nous essayons de résister à ces ténèbres qui ne cessent de nous pourchasser, en vain. Toute petite, je croyais aux histoires de magie, d'un autre monde et de fa...