Hell's Brothers "Seconde chance"

Chapitre 32: Epilogue

Rosie

Ce furent les neuf mois les plus longs de toute ma vie. Le jour même où mon mari est venu me chercher à l'hôpital, il m'a mise au lit et à poster le pauvre prospect qui m'avait envoyé à l'hôpital. Évidemment, je me suis excusé de mon comportement parce que si aujourd'hui, je souffre le martyre, c'est bien grâce à lui. J'ai été tout ce qu'il y a de plus gentille avec mon homme durant cette période, non, c'est faux, je lui en voulais de pouvoir faire ce qu'il voulait alors que moi, non.

Je sais qu'il n'y est pour rien et que c'est encore une fois Zack qui me pourrit la vie, même mort cet enfoiré me fait chier. Une infirmière passait régulièrement pour s'assurer que j'allais bien et vérifier le bon développement du bébé.

Tout s'est bien passé, merci mon Dieu. En réalité, allongée sur cette table peu confortable, les jambes écartées, les pieds enfoncés dans des étriers, je suis un peu à cran. J'ai l'impression de faire le grand écart sur une caisse de feu d'artifices un 26 janvier ! La vache ça fait mal !

Par ailleurs, j'ai refusé la péridurale pour vivre pleinement ce moment, mais quel con je vous jure ! Josh est extraordinaire, il est en ce moment en train de rafraîchir mon visage avec des linges humides. Il m'encourage et me rassure quand j'ai l'impression que je n'y arriverais pas. Je suis à bout de force quand le moment de la dernière poussée se présente.

- Allez madame Crawford, quand vous sentez la contraction arrivée, vous poussez une dernière fois de toutes vos forces, prête ?

- Vas-y mon amour, tu es parfaite.

- Ça y est, Rosie, vous y êtes, à trois, vous poussez aussi fort que vous pouvez, un, deux, trois...

Je pousse plus fort que je ne m'en serais cru capable, Josh me soutient le dos et le médecin m'encourage. J'ai l'impression de cette dernière poussée dure une éternité, mais tout à coup la douleur disparaît pour laisser entendre les premiers pleurent de notre bébé. Josh coupe le cordon et une sage-femme emmène le bébé pour les premiers soins.

- Ma chérie, tu es parfaite, tu as fait un travail extraordinaire. Je suis tellement fier de toi, je t'aime ma femme.

- Félicitation, vous avez un magnifique petit garçon.

La sage-femme confie notre fils à Josh ému aux larmes et embrasse sa petite tête.

- Montre-le-moi.

- Regarde comme ton fils est beau.

Mon mari place notre petit garçon au creux de mes bras, tout contre ma poitrine et tout à coup quelque chose en moi explose. Mon cœur bat à tout rompre et mes yeux se mettent à pleurer. C'est de l'amour à l'état pur qui se propage dans tout mon être. L'amour inconditionnel que je porte à notre enfant, ce petit ange issu du parfait mélange de Josh et moi, la prunelle de mes yeux, mon fils, notre fils.

- Il est parfait.

- Oui ma chérie, vous l'êtes tous les deux.

Le médecin qui revient vers nous, nous interrompt pour nous adresser ses félicitations et pose enfin la question que Josh tente de négocier depuis que nous avons appris que nous allions être parents.

- A-t-il un prénom ce petit bonhomme ?

- Mavon.

- C'est très beau.

- C'est un mélange des prénoms de son frère Devon et de son neveu Max.

- Je repasserai vous voir dans la journée, reposez-vous.

- Merci docteur.

Puis, nous restâmes en pâmoisons devant ce petit être qui vient de voir le jour. Les visites se sont succédé, mais la fatigue m'a fait tomber comme une masse, donc Josh à demander que les autres passes demain.

Trois jours plus tard, nous installons officiellement notre fils dans sa maison. Allongé dans son berceau, il a un sommeil paisible et son teint rosé lui donne l'air d'un angelot. Tous les parents le disent, mais mon fils est vraiment beau. Josh et moi profitons de ce petit moment pour nous allonger à notre tour dans notre lit. Nous ne mettons pas longtemps à rejoindre les bras de Morphée et des rêves magnifiques d'un avenir encore plus beau défile sous mes yeux.

1 ans plus tard,
Josh

Nous fêtons l'anniversaire de Max dans les jardins du club avec toute notre famille de sang et de cœur. Cette année à filer à une allure folle et les projets d'avenir de Rosie et moi, ont pris forme petit à petit. Je suis officiellement devenu le responsable des comptes du club puisque mon fils Devon a été élu à la majorité quand j'ai pris la décision de rendre mon patch de Prez.

Rosie a été contactée par l'ancienne directrice de l'école primaire dans laquelle elle enseignait les maths pour lui proposer un poste d'enseignante à plein temps. Alors, elle a accepté ce poste avec beaucoup de joie, elle continue de tenir la crèche avec Amélia qui a embauché Jenny comme puéricultrice pour la seconder.

Notre fils passe donc beaucoup de temps avec ses deux marraines puisque ses deux parrains sont responsables du club, donc très occupés.

Ce soir, j'annoncerais à ma femme que nous partons en voyage rien que tous les deux pour rattraper notre voyage de noces que nous n'avions pas pu faire après le mariage, une semaine en Italie.

Je suis assis auprès de mes frères et mes yeux ne peuvent pas se détacher de ma femme, des souvenirs de notre vie me submergent et je suis impressionné par le courage de cette femme. Elle a vécu l'enfer et a réussi à en réchapper seule. Cette période sombre reste une tache indélébile sur l'ardoise de ma vie.

Dans le taxi qui nous conduit à l'aéroport, elle ne cesse de jouer nerveusement avec ses doigts et cela commence à me mettre les nerfs en pelote moi aussi. Puisqu'elle refuse de me dire ce qui la tracasse depuis hier soir, j'attaque le premier.

- Ma chérie s'il te plaît, dis-moi ce qu'il t'arrive, ça m'embêterait de devoir te mettre la fessée devant le chauffeur.

Je vois celui-ci me regarder étrangement dans le rétroviseur.

- Tu te souviens, quand tu m'as dit que tu aimais le calme et la tranquillité qui règne à la maison maintenant que Mavon est un peu plus autonome ?

- Oui pourquoi ?

- Bah, ça risque d'être un peu moins calme dans quelques mois.

- Pourquoi ?

- Je suis enceinte.

- Et c'est ça qui te tracasse ? Tu sais très bien que je serai toujours heureux d'entendre cette nouvelle. Toi et moi sommes heureux avec Mavon, eh bien, quand Junior arrivera nous le serons encore plus voilà tout.

- Je n'appellerai pas notre bébé, junior.

- J'ai encore quelques mois pour te convaincre ma chérie.

Je sais que notre avenir s'annonce encore plus beau que ce que j'avais imaginé et ce n'est que le début. Nous avons bravé des tempêtes pour en arriver ici aujourd'hui et je me demande encore, comment, une femme comme elle a pu un jour poser les yeux sur un type comme moi.

Je suis un putain de veinard !