25.

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[SEXE]


Mars

Allongés au sol, mes doigts mêlés aux siens, je l'écoute fredonner un air des Rolling Stones. C'est devenu mon quotidien. Pas les Rolling Stones, non, Arès et moi, rien que tous les deux.

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, je crois aujourd'hui que c'est vrai. Avec lui, je me sens invincible. Je sais désormais que je peux tout affronter et que j'y survivrai à chaque fois.

Je ne suis pas comme mon père. Je ne suis pas non plus comme ces gens qui se nourrissent du malheur des autres. Je ne suis pas comme Maddy, traîtresse et menteuse.

Je n'ai jamais accepté d'avoir une discussion avec elle. Elle a essayé, une simple fois. Une unique fois où elle a décidé de quitter sa nouvelle équipe afin de me donner des explications. Mais ça lui est finalement passé. Elle a repris son cours avec ses nouveaux amis en me laissant seule dans cette infernale bataille qu'est ma vie.

Enfin, seule, pas exactement.

— On devrait y aller.

— Au bal ? Non, certainement pas !

— Pourtant, ça pourrait être cool. C'est vrai, de l'alcool, de la musique, toi et une robe magnifique. Peut-être même que tu seras nue, en dessous.

— Tu prends tes rêves pour des réalités, Santos, lancé-je en riant.

— Je n'arrive pas à m'en empêcher, c'est plus fort que moi. Je voudrais pouvoir te baiser partout et tout le temps.

Ma mâchoire s'ouvre doucement sans que je puisse la retenir et ma respiration s'accélère.

Il passe une main autour de ma taille tandis que l'autre rejoint mon menton. Du bout des doigts, il caresse ma lèvre inférieure en approchant dangereusement son visage séducteur.

— Je voudrais le faire ici et maintenant.

Son souffle sème le chaos dans mon esprit et fait grimper le feu entre mes cuisses. La paume qui se tenait derrière moi rencontre soudain l'intérieur de celles-ci, juste sous ma jupe.

Je déglutis en dépit de la sécheresse de ma gorge. Ses yeux ne quittent pas les miens et m'obligent à y faire face. Son bleu envoutant prend possession du gris des miens, délicieux mélange entre alchimie et désir.

Quand ses doigts entrent en contact avec mon intimité par-dessus ma culotte, je lâche un râle de plaisir. Je sais que je dois l'arrêter en raison du lieu où l'on se trouve. Si quelqu'un nous surprenait à présent, en plein milieu du jardin botanique du lycée, ça signerait ma véritable fin.

Mais je suis faible face au prédateur qu'est Arès, et ce, je dois bien l'avouer, pour mon plus sombre bonheur.

— Il n'y a personne ici, me rassure-t-il en prononçant son geste.

Je penche ma tête en arrière et inspire un grand coup pour effacer mes mauvaises thèses. En effet, à cette heure, tout le monde est à la cafétéria. Et ceux pour qui ce n'est pas le cas n'auraient pas franchement l'idée de venir se balader ici, non ?

Arès embrasse ma mâchoire, puis pose enfin ses lèvres sur les miennes. Je retrouve ce goût qui rature toutes mes peines et abrège mes souffrances. Il insère sa langue et entame une danse sensuelle avec la mienne, en même temps que ses doigts malmènent mon intimité par-dessus le coton.

Je passe une main dans ses cheveux que je tire légèrement en même temps qu'il me fait halluciner. La tension s'accumule dans mon bas ventre et menace d'exploser à tout moment.

Présumée Coupable (terminé) [en réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant