chapitre 20

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On reste un petit moment tout les deux, elle s'accroche à moi. Je n'arrive pas à y croire, c'est impossible.

Yuna : tu peux garder ça pour toi stp, je veux pas que les autres soient au courant que je suis malade.

Moi: si tu veux

Yuna: j'arrive pas à y croire. Je suis dans un rêve c'est pas possible.

Je ne sais même pas quoi lui répondre, je me sens si impuissant face à son mal être, qu'elle essaie de cacher au maximum. On reste silencieux encore un peu, puis elle reprend la parole.

Yuna: bon on y va, sinon ils vont encore râler.

Elle a remis ce masque, celui que je déteste chez elle. Mais je ne peux pas lui en vouloir, car je viens de comprendre ce qu'il y a en dessous. Je viens de voir ce pourquoi elle le porte. Elle a l'air si forte... Ça ne m'étonnerait pas qu'elle ai vécu des choses compliqué. Plus qu'elle ne le laisse croire.

Sur la route, on fait juste une escale à la pharmacie pour prendre des médicaments à Yuna. Prescris par son médecin qui nous a transmis l'ordonnance par mail. Elle prend donc un cachet, qui a pour but de lui faire avoir moins mal à la tête ainsi que des anticoagulants car sont sang à tendance à ne plus circuler. Avant de partir, le pharmacien me préviens que les médicaments ont des effets secondaires dont celui d'être très irritable. Donc vaut mieux faire attention à son comportement car elle risque de dire des trucs qu'elle va regretter.

Pdv Yuna :
On est tous à table, en train de manger. On a commandé pizza pour fêter le GP. Les petits sont déjà en train de dormir car il est presque minuit, et comme le weekend a été chargé, c'est normal qu'ils soient fatigués. On part demain matin, pour rentrer à la maison. Je n'en ai pas vraiment envie, pas du tout même. Car à partir du moment où je serai de retour à Angers, je devrais commencer une chimio-thérapie, rien que ce mot me donne la boule au ventre, car je sais ce qu'il signifie. J'ai déjà vécu ça plusieurs fois, à tel point que je ne compte plus le nombre de médicaments que j'ai avalé, ni le nombre d'injections qu'on m'a fait. Si je pouvais, je ne rentrerai pas, car plus on ignore le problème mieux on se porte. Mais plus il dégénère, jusqu'à la mort dans mon cas... Mais bon, je ne peux pas rester ici car les petits ont école lundi. Je pense que s'ils n'avaient pas été là, je ne serai pas rentrée. Je n'aurai donc pas pris ce foutu traitement. Mais je vais le faire, pour eux, pour toutes les personnes que j'aime et qui m'aiment. Je vais essayer mais je ne promets pas le résultat.

J'ai peur, à mesure que le temps passe, je vois mon temps libre disparaître , et croyez-moi il passe beaucoup trop vite à mon goût. Une fois arrivée à Angers, je vais à l'hôpital à 18h et y reste pour la nuit à faire différents examens, vers 11h je commence la chimio thérapie et si tout se passe bien, je peux sortir à 15h. Je serai internée en hôpital de jour. Donc de 8h à 18h tout les jours. Et ce pendant 15 jours, au bout de 15 jours, il y a un bilan et à partir de là, on verra bien. Trois possibilités :
-je suis guérie donc plus de problème
-je stagne donc on ne change rien
-ça a empiré donc je suis internée en continue.

C'est cette troisième option qui me fait le plus peur, le fait d'être éloignée de mes proches et d'être coincée dans une chambre d'hôpital super glauque.

Lucas: Yuna, hé ho, Yuna

Je relève la tête, me rendant compte que ça fait vingt minutes que je regarde le vide, et qu'il devait sûrement me parler.

Lucas: t'es dans la lune ?

Moi: hein, quoi, non pas du tout.

Lucas: bah si t'écoutais pas là

Moi: ah, euh oui, non, si, pardon

Lucas: donc tu peux répondre à la question ?

Moi: oui bien sûr

une nouvelle youtubeuse au loat? Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant