[À paraître en 2025]D'OR ET DE JAIS - Tome 1 & 2

Chapitre 6 - partie 2 - Étann

Hello les amis !
Je suis tellement heureuse de voir que l'histoire vous plaît.
Merci pour vos commentaires et vos votes. C'est génial. J'adore vos réactions et vos remarques !

On est reparti pour un nouveau chapitre. J'ai posté tous les jours jusqu'à présent. C'est dingue !
J'ai une inspiration folle !
Bonne lecture ❤️
Andy

🌙

Ilan m'emmène sur le sentier qui se faufile jusqu'au village. Il me semblait bien que la cabane de Lucy était excentrée des autres habitations. Les arbres sont partout autour de nous. Je n'aurais jamais pensé qu'il était possible de vivre en autarcie à cette altitude. Mais les lycans le font. Je suppose que c'est pour ça que nous, les humains, n'avons jamais eu connaissance de leur existence. L'environnement est trop rude, les températures insupportables.

Le fait qu'ils nous déciment s'ils nous croisent n'aide pas non plus.

J'aimerais que mon père puisse voir cette étendue boisée et l'ingéniosité de leurs maisons, la plupart en hauteur, dans les arbres. C'est lui qui m'a transmis son amour pour la nature. Lui qui m'a conseillé de devenir garde forestier. Petit, il m'a appris à construire ma propre cabane dans un chêne de notre jardin.

Ma poitrine se serre et la tristesse m'accable. Heureusement, Ilan ne semble pas l'avoir remarqué. Au fur et à mesure, la végétation s'efface et nous entrons dans le cœur du clan. Une immense yourte nous fait face et sur ma droite, d'énormes pylônes de bois encadrent ce qui ressemble à une place, avec un foyer de feu de camp au milieu.

Je coupe ma respiration. Je suis submergé par le trop grand nombre d'odeurs qui m'assaillent.

— Nous mangeons sous la yourte habituellement, mais l'été, on... Étann, ça va ?

Je pose mes mains sur mes genoux et essaie de respirer normalement. L'effluve de menthe poivrée d'Ilan s'évanouit parmi les autres. Je m'étais accoutumé à son odeur fraîche. Elle me manque. Il revient sur ses pas et me présente l'intérieur de son poignet. Je prends une grande inspiration et sa fragrance m'enveloppe de nouveau.

— Je t'avais bien dit de me laisser te marquer. Nous avons besoin de l'odeur de nos proches. Aujourd'hui, l'odeur de la meute te dégoûte, mais demain, dès que tu la quitteras, tu seras mal à l'aise.

Je respire plusieurs fois avant de me redresser.

— Pourquoi ton odeur me fait du bien ? On ne se connait qu'à peine.

Ilan fronce les sourcils.

— Qui est-ce que tu as vu en premier quand tu étais à l'aube de ta transition ?

— Hmm... Toi.

— Ce n'était que le fruit du hasard, on m'a envoyé te nourrir, mais tu t'es imprégné de moi. N'est-ce pas avec moi que tu t'entends le mieux ? Y a-t-il une autre personne qui a une odeur qui t'a marqué ?

Il y a bien quelqu'un à qui je pense, mais je préfèrerais mourir que de le dire à voix haute.

— Non. Encore une spécificité de l'Empreinte, c'est ça ?

— Ouais. C'est ça. Tu apprends vite, Étann. Je te rassure. Ton odeur et ta présence me sont grandement agréables aussi, ajoute-t-il en souriant.

— Merci, je suppose...

— Tiens. Enfile ça.

Il me tend son poncho beige et je le revêts. Effectivement, ça aide.

— En revanche, si on croise Virgil, tu me le rends direct.