[À paraître en 2025]D'OR ET DE JAIS - Tome 1 & 2

Chapitre 13 - James-Karl

Hi pups ! 

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Andy <3

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Ma peau frissonne encore au moindre coup de vent, mais je peux dire que mon rut est finalement derrière moi. Ces quatre jours de flou et de tiraillements fiévreux sont terminés. Tant mieux ! C'est la première fois que la solitude est aussi dure à supporter - tellement qu'elle en devenait douloureuse - et la cabane de Virgil ne s'en est pas sortie indemne. Je vais devoir y retourner pour réparer les dégâts.

« Casser des meubles en essayant de ne pas songer à un certain garçon... Hmm... Brillant, vraiment.»

— Laisse-moi tranquille, tu veux. Je ne pensais pas à lui.

Karl rit dans ma tête et j'ai envie de m'arracher les yeux.

Satané Étann !

Je viens tout juste de rentrer au village et je dois passer voir Lucy pour qu'elle me prépare une tisane qui finira de clôturer mon rut. Mes vêtements sont sales et je n'attends qu'une chose, aller à la rivière pour me laver.

Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai réagi de la sorte à cause de l'humain. Il n'a pas d'odeur et pourtant il a réussi à déclencher mon rut. Moi qui croyais que ce n'était qu'une histoire de phéromone... Je ne passe jamais mon rut accompagné, car, de un, je suis un caractériel, je ne voudrais pas mordre quelqu'un dans un élan de ferveur et d'exaltation sexuelle et me retrouver coincé avec cette personne pour la vie. De deux, je crains que ça entache ma réputation.

Je ne peux pas me permettre de papillonner. Je dois assurer la descendance du clan Roé. Moi et Zaya devrons enfanter pour faire valoir notre droit du sang. Ma progéniture sera un jour chef de meute après moi. C'est un cycle sans fin qui ne m'autorise pas à faire ce que je veux. J'ai un héritage à porter et à faire perdurer.

J'aperçois soudain Étann qui sort de chez la guérisseuse, Awu sur ses talons. Je n'ai pas envie de me retrouver face à lui, je me dissimule donc derrière un arbre centenaire. Je l'observe parler avec Yaël et je grommelle de voir mon loup à ses côtés. Awu a dû sentir que j'étais rentré, il devrait me rejoindre plutôt que de rester avec lui.

Étann a l'air d'humeur joyeuse et sourit avec abondance. Je n'ai jamais vu ce rictus sur son visage auparavant. C'est bizarre.

Brenald dépasse soudain mon arbre et se dirige vers la cabane de soin. Je relève un sourcil. Il ne semble pas blessé ni malade. Il s'occupe principalement du potager qui se trouve de l'autre côté du village. Il n'a donc rien à faire ici. Il s'approche d'Étann et embaume les alentours d'une odeur clairement intéressée. Je les regarde discuter et un grondement s'échappe de ma poitrine.

Non, mais, qu'est-ce qu'il fout ?

« Ça a l'air plutôt clair, James.»

Je fronce les sourcils. Je n'aime pas ça. Je m'apprête à aller les interrompre quand deux mains se posent sur mes yeux.

— Qui est-ce ?

Mes épaules s'affaissent.

— Zaya. Je suis un lycan. Je peux sentir ton odeur à distance.

— Oh ! Tu n'es pas drôle. Un jour tu finiras par ne plus pouvoir te débarrasser de ce froncement grincheux. Tu auras l'air d'un vieux croûton.

Elle dépose son index entre mes sourcils et je grogne en dégageant ma tête.