[À paraître en 2025]D'OR ET DE JAIS - Tome 1 & 2

Chapitre 6 - Étann

Coucou vous, je suis un peu en retard pour la publication de cette partie, mais c'est parce que j'avais vraiment envie de vous proposer quelque chose qui me plaît . Donc voilà. Les membres du Patreon l'ont eu deux jours avant... <3 Donc si vous ne pouvez pas attendre, il y a toujours cette solution. J'espère que vous allez bien et que votre été se déroule comme vous le désirez. Moi je m'hydrate bien :D Il le faut ! xD

Je vous souhaite une belle lecture.

**🌙**

— Tu es en retard...

Je me gratte le bras droit alors qu'il ne cesse de me fixer. Son habituel froncement de sourcil m'énerve. Je ne sais toujours pas ce que je fais là, il fait nuit noire et la lune m'appelle. Je meurs de chaud, incapable de rester en place. J'aimerais qu'il en vienne au fait ou qu'il me laisse tranquille.

— Je ne sais pas si tu as remarqué, mais j'ai quelques responsabilités à assumer avant de pouvoir m'occuper de ton cas, répond-il d'un ton ferme.

Je le fusille du regard.

— C'est toi qui m'as interdit de sortir puis convoqué ici, ce soir. Je ne fais qu'obéir aux ordres, Alpha.

Ses pupilles se dilatent et son odeur s'intensifie.

— Un mot de plus et je t'ordonne d'aller te mettre un truc sur le dos, dit-il en fermant les paupières quelques secondes.

Mon cœur rate un battement.

— Batard... je chuchote entre mes dents serrées, tout en croisant les bras sur mon torse. Je meurs de chaud.

Il s'approche pour m'attraper par le bras. Mes genoux flageolent et je fais de mon mieux pour ne pas laisser voir mon trouble. Malheureusement, un bruit s'échappe du fond de ma gorge.

— Laisse-moi te soulager, chuchote-t-il.

La réplique me surprend et, au moment où je lève la tête vers lui, tout s'arrête. Le tiraillement de l'Empreinte, la fièvre, le grésillement constant dans ma tête... tout se calme. J'ai l'impression de recevoir un seau d'eau fraîche sur le corps. Le soulagement me traverse et je laisse ma tête tomber en avant, où se trouve le torse de James-Karl. Il m'attrape par les deux poignets pour m'empêcher de le toucher.

— Non... Pas ici, Étann.

Il regarde autour de lui et ordonne à Awu :

— Va vérifier que la voie est libre. Nous allons sortir. Au moindre problème, tu hurles.

Awu déguerpit et James-Karl me relève le menton. Sa main dégage mes cheveux derrière mon oreille.

— Je vais t'expliquer ce que j'attends de toi. Mais pas ici. Nous allons partir courir en forêt, mais dans la grotte, tu dois rester maître de ton Oméga.

Une lueur de reconnaissance traverse mes iris et juste avant qu'il me libère de son aura et de ses mains pour se retourner, je jurerai voir un petit sourire se manifester au coin de ses lèvres.

— Alors prêt ? demande-t-il, à l'orée de la caverne.

Je fais quelques pas vers lui, commence à courir à grande foulée, puis au bord de la falaise de la caverne, je m'élance dans le vide sans une hésitation. Je dégringole de la hauteur vertigineuse dans un soupir de bonheur, le vent frais fouettant mon visage, et une fois en bas, je me réceptionne dans une roulade.

James-Karl est toujours là-haut, m'observant de ses yeux perçants. Il n'a aucune idée de tout ce qui se passe en moi. De tous les changements qui s'opèrent. Il s'élance à son tour, sautant de rochers en rochers et quand il est assez proche, je m'enfonce sans l'attendre dans la forêt. Il ne tardera pas à me rattraper. Même si ma transformation a encore amélioré ma force, mes réflexes et ma vitesse, James-Karl connaît cette forêt depuis toujours. Je dévale, saute et évite les racines des chênes et des hêtres centenaires sans difficulté. L'odeur de la mousse et de la sève me remplit les naseaux. Je hume l'odeur de quelques cerfs, écureuils et mouflons à des kilomètres à la ronde. Le grésillement dans ma tête s'efface pour laisser place à l'endorphine.