Chapitre 35 : To be, or not to be

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     Tous mes efforts pour faire en sorte que je puisse dormir chez Soraya ont été vains. En effet, je n'ai pas eu une seconde à moi de toute la semaine. Avec mon épisode de malaise j'ai perdu deux jours de travail pour la fac. C'est énorme. Vraiment.

     Tout mon temps libre s'est donc résumé à faire mes devoirs à la bibliothèque, avant de diner, puis de dormir. Ma semaine terminée, je suis retournée chez mon père. J'y ai travaillé pour m'avancer tout le week-end. Je n'ai même pas eu le temps de voir Soraya. Nous nous sommes appelées dans la semaine, mais ce n'est pas pareil.

     Déjà, je suis de retour chez ma tante. Le jeudi soir, mes devoirs de la semaine suivante sont achevés. J'ai enfin réussi à rattraper mon retard. J'ai même réussi à m'avancer. Un luxe. Ma tante me lance.


– Puisque tu as fini, j'aimerai te demander un service...

– Dis-moi, répliquais-je étonnée.

– Tu vois... Je... Je vais sortir ce soir, et... Je pense que...

– Que c'est mieux que je ne sois pas là à ton retour ? la taquinais-je.

– Euh, oui... rougit-elle.

– Tu as rencontré quelqu'un donc... déduisais-je à haute voix.

– Oui, enfin, je ne sais pas ce qu'il en adviendra. Cependant, je pense que ce soir nous risquons de...

– Je ne veux pas savoir, la stoppais-je en me bouchant les oreilles.

– Ce que tu peux être prude, se moque-t-elle.

– Disons que concernant la vie sexuelle de ma tante, je suis fière d'être prude, dis-je avec une mine de dégoût sur le visage.


     Je m'empresse d'envoyer un message à la personne que j'aime.


ANNA : Dis Soraya, tu fais quelque chose ce soir ?

SORAYA : Je comptais aller boire un verre avec des potes, mais si tu veux que l'on passe la soirée ensemble, j'annule.

ANNA : Non tu n'as pas à annuler pour moi. Je me suis fait virer de l'appart de ma tante, au pire j'irai crécher chez Henri.

SORAYA : HORS DE QUESTION. Tu veux aller boire un verre avec mes potes ?

ANNA : Ça ne me dérangerait pas du tout. Ça fait longtemps que je ne suis pas sortie.

SORAYA : Super, on rentrera ensemble et tu dormiras chez MOI.

ANNA : OK cheffe !


     Sur ce, je fais mon sac. J'en profite pour remballer toutes mes affaires. De toutes manières je retournerai directement chez mon père demain soir. J'embrasse ma tante, ne manque pas de lui souhaiter de passer une BONNE SOIREE, et quitte son logis.

     Je me suis habillée simplement ; un jean large, un beau pull blanc, ainsi que mes baskets. Il fait froid dehors, je ne pense pas que Soraya m'en voudra. Je marche donc dans la rue, et arrive devant son appartement.


– Ca faisait longtemps que je ne t'avais pas vu jeune femme... entonne une voix alors que j'allais frapper à la porte de ma copine.

– Et moi donc Sofyan, souriais-je.


     Il me fait un signe de tête et commence à descendre les escaliers. Cependant, il s'arrête net, et me lance sans se retourner.

La Reine des GlacesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant