Épilogue
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Mon amour,
Tu dois évidemment te demander pourquoi je t'ai écris cette lettre, non? Eh bien, si je te dis que je n'en ai aucune idée moi non plus, que penserais-tu? Parce qu'en effet, j'ignore pourquoi je t'écrit ceci exactement. Peut-être as-tu remarqué, mais je ne vis plus avec toi désormais. Je peux facilement imaginer ton expression faciale lorsque tu ouvriras cette lettre et la liras. Dans mon esprit, trois possibilités sont présentes: soit que tu auras peur, soit que tu seras triste, soit les deux. Tu auras peur, car je ne suis plus vivant, mais j'ai quand même le pouvoir de tenir un crayon et t'écrire et tu seras triste, car je ne suis plus à tes côtés. Ai-je tord, ma belle?
Cela fait quelques années déjà et notre petite Mackenzie grandit trop vite. Chaque jour, je la regarde s'accroître graduellement. Chaque jour, je l'observe d'en haut et je me dis à quel point elle te ressemble. Elle possède tes yeux, dont je suis tombé fou amoureux la première fois que je t'ai vu, tes lèvres pulpeuses que j'embrassais chaque fois que je pouvais et tes cheveux que j'adorais enrouler autour de mon doigt. je peux te dire qu'elle est absolument magnifique, tout comme toi. Elle deviendra une jolie jeune femme, j'en suis convaincu. Par contre, ça me fait mal de ne pas pouvoir la tenir dans mes bras comme je te vois le faire.
En prenant la route cette nuit-là, je n'ai pas pensé aux répercutions que ça allait avoir sur notre futur qu'on s'était construit ensemble. Comme tu le sais, ma grand-mère avait le cancer et venait de mourir, donc il était normal pour moi d'aller la voir. Mais sortit aussi tard le soir pendant qu'il neigeait n'était pas une bonne idée...et c'est maintenant que je m'en rend compte. Quand je vois ta vie qui continue... sans moi. Tu sais, je suis idiot. Oui, je le suis, car je t'ai menti. Je suis décédé parce qu'on m'a supposément administré un accident de voiture lorsque le moniteur cardiaque indiquait aucune activité, mais...c'était loin d'être un simple accident.
J'étais en voiture, certes, mais j'aurais dû freiner en voyant le faussé devant moi. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à continuer ma route pour être honnête. Je me rappelle m'être dit d'arrêter la voiture avant qu'il ne soit trop tard, mais je ne l'ai pas fait. Au contraire, j'ai pesé encore plus sur l'accélérateur. Non, je ne me suis pas suicidé et je ne suis pas mort par malchance non plus. Je te dirais que c'est entre les deux. J'ai voulu mon décès, sans pour autant vraiment le vouloir. Je me souviens également d'avoir pensé à toi et à Mackenzie lorsque la bute de neige m'a violemment frappé au visage, le pare vitre éclatant en miettes devant moi.
Je veux m'excuser auprès de toi, Clara. Oui, je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait subir. Pour tout le mal, la tristesse et la dépression que je t'ai infligé. Je ne voulais pas ça. C'était la dernière chose que je souhaitais : que tu arrêtes de vivre à cause de mon erreur. Lorsque je t'ai vu comme ça, aussi dépressive après ma mort, j'ai tout de suite voulu arranger la situation. J'ai cherché une solution sans jamais la trouver. Puis, un jour, j'ai vu ce jeune garçon aux cheveux blonds de deux ans plus jeune que toi. Il semblait tellement innocent et gentil que je me demandais pourquoi le destin allait lui faire subir le même sort. Je l'ai donc approché avant qu'il prenne la route, je lui ai parlé et avertis de faire attention, mais tu sais comment les gens écoutent les étrangers : ils s'en foutent. J'aurais dû m'en douter, car il a tout de même pris la route et a eu un véritable accident. Comme la mienne. Sauf que lui, sa voiture a littéralement tourné sur elle-même avant de retomber de manière normale. J'étais sur les lieux lors de son accident et je me suis mis à pleurer. Oui, je pleurais, car ce gars allait mourir de la même manière que moi.
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La Nostalgie de l'Ange // N.H.
Fanfiction"La différente entre l'école et la vie, c'est qu'à l'école, on t'enseigne une leçon pour te donner un test. Et dans la vie, on te donne un test pour ensuite t'enseigner une leçon." Je le confirme. En l'espace de deux micros secondes, j'avais réussi...