Pdv Biana
— Fitz ! crie-je depuis l'étage du dessous. On mange !
Pas de réponse. Il n'y a plus de réponse depuis quelques temps, déjà. Je sens que c'est à cause de Sophie. Il ne lui a sans doute rien dit, la dernière fois. Je n'ai peut-être pas enfoncé le clou assez fort... Mais bon, je ne vais tout de même pas me mêler plus encore d'une affaire qui leur appartient, à eux seuls.
Je monte l'étage qui me sépare du sien, avalant les marches quatre à quatre. Arrivée devant sa porte, je l'ouvre en grand en lâchant à nouveau :
— Fitz ! Tu m'écoutes quand je te parle ?
Mon frère est assis en fœtus sur le tapis de sa chambre et se balance d'avant en arrière, les yeux fixant un point que je n'arrive pas à déterminer.
— Fitz ?
Pas de réaction.
— Fitz ! crie-je en accourant vers lui. Ce n'est pas drôle !
Je saisis ses épaules voûtées et les secoue sans ménagement. Il ne daigne même pas lever les yeux vers moi. Je suis alors la trajectoire de son regard, pour trouver deux petites bagues posées un mètre devant lui.
Je m'en empare sans qu'il bronche, les suivant toujours des yeux, comme hypnotisé par les deux anneaux, et, impulsivement, j'ouvre la fenêtre et les envoie valser dans le jardin, avec toute la conviction dont je suis capable.
— Voilà ! Tu viens manger, maintenant, monsieur le crève-coeur ?
En quelques secondes, les yeux de Fitz s'emplissent de larmes, sa bouche se tord en une grimace de douleur, alors qu'il fixe toujours la fenêtre par laquelle les bagues d'Apparentés ont disparu, obnubilé. Il pousse un sanglot, puis éclate en pleurs, secoué de soubresauts incontrôlables. Sa tête enfouie dans ses épaules, il ne semble pas m'entendre lorsque je murmure :
— Fitz... Ça va ? Je ne voulais pas te blesser, tu sais, j'ai dit ça pour rire.
Poussant une plainte mugissante, il se laisse basculer pour se rouler par terre, frappant le sol de ses poings, une souffrance indicible coincée sur le visage.
— Non, chuchote-je, comprenant soudain. Non, tu ne peux pas faire une chose pareille !
Mais il ne m'écoute pas, continue de frapper le sol et de se rouler sur son tapis, le trempant de larmes.
Je m'enfuis dans le couloir, en pleurs moi aussi.
— Papa !
Mon père passe la tête par la porte de la salle à manger.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? fait-il, étonné.
Son air s'assombrit lorsqu'il aperçoit la détresse de mon visage.
— C'est Fitz...
Sans pouvoir continuer, j'éclate en sanglots. Mon père ne prend pas la peine de m'écouter finir ma phrase, et gravit à son tour les escaliers, courant de manière éperdue.
Je le regarde entrer dans la chambre sans ressentir d'émotion, comme anesthésiée.
Comment a-t-on pû en arriver là ?
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Sacrifice (en pause)
FanfictionSalut les gens !!! Ceci est une fanfiction gdcp (la première que j'écris), j'espère qu'elle vous plaira ! Elle est écrite après le tome 8, donc ne la lisez pas avant d'avoir lû les livres concernés, sinon gros risques de spoils ! (Même la fin de ce...