empire - bakudeku

Chapitre 1

Izyria - époque indéterminée.

  Izyria était ce genre de cités qui renaquit de ses cendres. Mais tout ne s'était pas fait tout seul. Un homme en avait été le déclencheur. Katsuki Bakugo, désormais jeune empereur d'une nouvelle ville rayonnante. À son arrivée au pouvoir, cinq ans auparavant, tout avait été modifié par ses soins ; et pour le mieux. Désormais, Izyria privilégiait d'un accès à la mer facilitant le commerce, ainsi que de nouvelles terres cultivables, gagnés par l'excellent commandement de son dirigeant. 
  Depuis quelques temps, ce n'était plus par ses victoires sur les champs de batailles qu'il était connu, mais pour son autorité et son intransigeance, à la limite de la paranoïa. Une rumeur qui s'avérera être vraie raconta que ses plus proches conseillers avaient tenté de le poignarder, voulant le renverser, et ainsi prendre toutes les parts que l'essor commercial offrait. Ceux qui n'étaient pas morts par ses mains avaient été exécutés dans l'heure, et le blond, lui, cessa de sortir parcourir les rues et de rencontrer son peuple. 
  Après cet attaque, Bakugo fût clair : tout acte qui pourrait faire penser à une quelconque trahison serait puni sévèrement. Autrement dit : un mot de travers et ce serait l'exécution publique.

  Ce jour-là, une partie de son armée devait revenir, avait prévenu un messager. En effet, l'expédition qu'il avait élaborée avait été un franc succès. L'objectif avait été de prendre quelques terres à l'Ouest, et ainsi étendre l'empire. Le blond savait que, de ce côté, un certain nombre de villages subsistaient : plus d'espace, plus de population, mais aussi des fermiers et éleveurs pour aider à nourrir le peuple déjà sien. Une pierre trois coups. 
  Par ailleurs, ce genre d'endroits ne montrait pas grande résistance ; ainsi, les deux tiers de son armée pouvait rester garder et protéger la cité. Attaque et défense. Il fallait réfléchir et soigner tous les points, au risque de finir comme l'ancien empereur.

  Katsuki était dans une salle sombre éclairée à la bougie, tentant de penser à son prochain coup de poker. Il savait très bien que, s'il ne venait pas à s'agrandir encore plus rapidement, il se ferait bouffer, à un moment ou à un autre. Son génie ne suffirait pas face aux plus grandes puissances de ce monde, le nombre lui manquerait cruellement. Il faudrait penser quantité et qualité. Ce ne serait pas mission facile. Mais cela ne lui faisait pas peur. Il était prudent, astucieux ; rien ne lui ferait perdre de vue son objectif. 

  Mais alors qu'il définissait de nouveaux territoires à aller conquérir, un bruit grave suivi de cris de joie attirèrent son attention. Ils sont de retour, pensa t-il immédiatement. Afin de s'en assurer, -même s'il était clair qu'il avait toujours raison-, il éteignit les bougies et sortit de l'espace clos, traversa le long couloir vide et lumineux, sans prendre la peine de se cacher les yeux. Il connaissait le chemin par cœur et puis, il savait très bien qu'il n'y avait personne. Seules ses chaussures claquaient sur le sol de marbre.
  Le blond savait que quelqu'un viendrait bientôt le chercher, alors il préféra prendre les devants, et s'assit dans la grande pièce, qui accueillait encore tellement de personnes, des années plus tôt. Mais jamais plus. 

  Sur son fauteuil de pierre noble, l'empereur n'attendit certainement pas plus d'une minute avant qu'un des gardes ne vienne le voir. Le regard et la tête baissés, celui-ci attendit que Katsuki ne l'autorise de parler avant de le faire. Il ne l'avait jamais demandé à qui que ce soit, mais tout avait commencé, plus d'une année auparavant. Depuis la tentative de prise de pouvoir ratée lamentablement. Comme s'ils avaient tous eu, tout à coup, l'épée de Damoclès au-dessus de la tête.

__  Monsieur. Les troupes sont revenues. Un guerrier tombé. Des prisonniers. Le commandant demande si vous souhaiteriez les voir.