Mercredi, jour consacré à Izyris. Izuku Midoriya commençait à se faire à ce train de vie, ces habitudes qui lui étaient encore inconnues, quelques mois plus tôt. Il finit de se préparer, et descendit les escaliers, afin d'attendre l'empereur.
Il n'avait jamais été forcé par qui que ce soit, au fait d'assister aux offrandes et de prier ; il n'y croyait d'ailleurs absolument pas. Cependant, ce jour restait assez magique : des couronnes de fleurs se tenaient fièrement sur la tête de chaque enfant, tandis que d'autres bouquets se trouvaient un peu partout. De la même manière, un silence particulier planait en ville, empli de respect.
Toutes ces personnes espéraient sincèrement que leurs prières soient exaucées, et s'étaient mises d'accord sur le principe de ne pas parler.Quand le blond arriva, ils sortirent de la villa impériale sans un mot, et se rendirent au temple, où une foule attendait déjà. Il peinait à croire qu'autant de personnes puissent admettre l'existence d'une seule entité, avaient-ils déjà eu des retours, quant à leurs prières ?
Il essaierait, un jour. Il souhaiterait de revoir sa mère.Alors il essaya. Les genoux posés au sol, les yeux clos, le noiraud espéra de toutes ses forces que son souhait puisse se réaliser un jour. Il était nécessaire qu'il revoit sa tendre génitrice. Le plus tôt possible.
Le reste de la journée, il se contenta de se pavaner en ville, profitant des odeurs fleuris et du soleil. À chaque coin de rue, Izuku pouvait apercevoir quelques Izyrians prier, ou bien échanger silencieusement. Tout se passait dans le regard. Et, là-dessus aussi, il était plutôt fasciné.
Qu'il veuille bien l'admettre ou non, Izyria forçait l'admiration. Et tout cela n'avait été bâti que par un seul et même homme.Ces habitants n'étaient, par ailleurs, bien plus vilains qu'à Lijukk ; y'avait il des méchants dans cette histoire ? Midoriya commençait à sérieusement penser que non, et cela ne l'enchantait guère.
Si les moyens mis en œuvre n'avaient pas été les meilleurs, et que soldats n'étaient pas tous admirables, il n'empêchait que l'empereur ne semblait pas faire partie de ces personnes-là. Mais il restait malgré tout hautain, et on ne peut plus désagréable. Il n'y avait rien à dire sur cette partie-ci.Pourtant, malgré son mépris débordant, jamais l'empereur n'avait eu une attitude ingrate avec qui que ce soit qu'ils auraient pu rencontrer. Pas même ces pauvres gens de la cité.
Les seules personnes avec qui il avait pu entendre le blond être dédaigneux, étaient les conseillers. Mais ceux-ci n'étaient clairement pas la population concernée, lorsque l'empereur faisait preuve de classicisme.
En clair, cela n'avait pas réellement de sens. Pas plus que pour cette histoire de bracelet.Izuku décida qu'il avait assez songé pour aujourd'hui, et qu'il était temps de se changer les idées. Ainsi, afin de trouver enfin un peu de bruit, il se dirigea aux écuries ; là, il trouva Seze, le cheval qui lui avait été attribué lors de la mission au port commercial.
Un peu plus loin se trouvait Ezes, le cheval de l'empereur. Celui-ci semblait agiter. Presque sur la défensive. Comme cela pouvait être ironique. Cet animal ressemblait un peu trop à son maître.Il avait passé une grande partie de l'après-midi là-bas, observé attentivement par un garde. Ce devait être lui, chargé de le surveiller pour la journée. Qu'importe. Il n'était pas d'un grand fardeau. Midoriya arrivait souvent à faire outre.
Le lendemain, une autre journée l'attendit. Pas plus palpitante que les autres, et même tout aussi banale, en apparence. Il s'était réveillé, avait enlevé le drap de la fenêtre, et avait mangé à la même heure de d'ordinaire. Par la suite, il était allé dans le jardin, admirer les fleurs. Il connaissait chaque pétale par cœur.
Après cela, il partait se balader en ville, faire le tour du marché, parler à droite à gauche ; on venait lui demander des nouvelles, des anecdotes ; demandes qu'il évitait soigneusement. Après tout, ce n'était pas vraiment son genre, de raconter des potins.Du moins, pas sur l'empereur.
Le noiraud était par la suite rentré à la villa, où un calme olympien l'attendait. Comme bien souvent. Il avait souvent l'impression d'être la seule source de vie, d'ailleurs. Quelle étrange sensation cela pouvait être. Quelle drôle de pression cela pouvait faire peser sur ses épaules.
Quelques jours de cela, une quantité hallucinante de papier était arrivée ; elle avait été posée dans une pièce un peu reculée, entreposée là sans consigne. Seulement, Izuku n'avait jamais parlé du fait que les feuilles commençaient à cruellement manquer. Un serviteur l'avait certainement remarqué, et en avait fait part à l'empereur. À moins qu'il ne soit pas le seul à pouvoir commander en aussi grande quantité.
Tout était bien trop étrange de toute façon.Et la situation ne s'arrangea pas quand, en arrivant dans sa chambre, il trouva quelque chose, posé sur son lit. En s'approchant, il se rendit compte que ce n'était qu'autre qu'un bijou. Un collier, plus précisément : une chainette très fine, ornée d'une pierre aussi verte que ne pouvaient l'être ses yeux.
Il l'observa sous toutes les coutures, la tenant du bout des doigts, coincé entre admiration et perplexité. Cela venait sans aucun doute possible de l'empereur ; en quel honneur ?Il ne le porterait pas. Il en était hors de question. Et puis, après tout, le blond avait bien dévisagé son cadeau sans remord : il ferait de même pour ce collier. Combien ceci avait-il pu coûter ? Le fait de devoir l'imaginer lui fit tourner la tête. Tout était-il toujours aussi démesuré, avec l'empereur ?
Midoriya reposa le bijou délicatement, et se recula d'un pas. Non. Il ne le porterait pas. Où irait son amour propre ? Mais l'empereur avait fait un effort, lui.
Non, qu'importe.Toujours était-il que le blond avait porté ce bracelet aux nuances sombres. Quand bien même ce soit en rapport avec Ezes.
Cependant, il devait forcément y avoir quelque chose, derrière ce collier, mais quoi ? Une attention particulière, une arrière pensée.Il resta planté là quelques minutes, réfléchissant à toutes les éventualités possibles. Mais rien ne lui vint.
Très bien, il le porterait. Mais seulement pour lui rendre la pareille, rien de plus.Comment était-il censé être à l'aise, en portant quelque chose d'aussi coûteux ? Cela n'avait aucun sens. Ce bijou allait se casser, pour sûr. Peu importe la délicatesse avec laquelle il le porterait, et toute l'attention possible.
Malgré tout, il prit une grande inspiration, et se prépara pour aller dîner. La lune ne tarderait pas à pointer le bout de son nez.Et, avec beaucoup de chances (*), il croiserait l'empereur. Super. Il ne manquerait plus que cela.
Il descendit les escaliers en faisant le moins de bruit possible, et marcha dans le couloir à pas de velours, tentant de rejoindre les cuisines. Il s'arrêta brutalement en voyant le blond assit dans le salon, -pièce devant laquelle il devait passer-, et se prépara à faire demi-tour, quand il se rendit compte que l'autre l'avait d'ores et déjà remarqué. Trop tard.
L'empereur s'avança jusqu'à lui, les bras croisés, mais un sourire se dessina sur son visage, lorsque ses yeux se posèrent sur le pendentif. Izuku le rangea immédiatement sous le tissu, et détourna le regard.
__ Cela ne veut rien dire.
L'empereur leva les mains en l'air, sans pour autant enlever cette fichue expression moqueuse, -ou peu importe ce qu'elle pouvait bien être.
__ Je n'ai jamais insinué quoique ce soit.
Midoriya leva les yeux au ciel.
Bien sûr qu'il l'avait fait.
(*) Par "chances" ici, on parle plutôt de probabilités, bien sûr.
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...holà ?j'ai l'impression que ça fait des ANNEES que j'ai pas posté (ce qui est peut-être pas si faux, deux semaines quand même..)
pour ceux qui ne l'auraient pas vu, j'étais malade comme pas possible le week-end dernier, j'étais incapable d'écrire quoique ce soit :,)
mais me revoilà !!!
toujours des chapitres pas très long, mais vous verrez que ça avance quand même :p
bon allez jvous fais des bisous, prenez soin de vous !
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empire - bakudeku
FanfictionKatsuki Bakugo est un empereur connu pour son autorité et son intransigeance. Semblant froid comme la glace, son peuple commence à s'agiter : court dans les rues la rumeur qu'un coup d'état se prépare pour renverser le pouvoir. Lorsque cela arrive...