Chapitre 17

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  Que le temps pouvait passer vite, finalement. Izuku Midoriya peinait à croire que le mariage datait de presque deux mois. Cela paraissait totalement impensable. Cet évènement semblait s'être déroulé la veille.
  Depuis, une liberté de plus en plus grande lui avait été autorisée : désormais, il n'avait plus besoin de garde afin de sortir en ville. 
  Par contre, toujours aucune nouveauté en ce qui concernait le fait d'aller voir sa mère. 

  Il avait tout essayé, tout analysé de long en large, mais il n'y avait rien à faire. Pour l'empereur, il en était hors de question. Peut-être était-il encore trop tôt. Il n'avait pas encore assez prouvé sa loyauté. 
  Loyauté hypocrite sur les bords, mais loyauté tout de même. Après tout, le noiraud n'adhérait toujours pas à toutes les méthodes employées par le blond. 

  Midoriya dessinait dans sa chambre, lorsque Thomas déboula dans sa chambre, essoufflé. Que lui prenait-il ? Le serviteur prit quelques secondes pour se calmer, puis s'autorisa enfin à prendre la parole.

__ Un messager, pour vous monsieur. Il vous attend à la porte.

  Un messager ? Izuku fronça les sourcils. Jamais un messager n'était venu pour lui. D'ordinaire, ces derniers demandaient l'empereur : que lui voulait-il ? 
  Afin de répondre à ces questions, il s'empressa de descendre, laissant toutes ses affaires en plan, et rejoignit le salon le plus vite possible.

__ Monsieur, dit l'homme qui l'avait attendu.

  Izuku hocha la tête, les sourcils légèrement froncés. L'empereur était-il absent ? Cela pourrait expliquer le fait que ce soit lui, que l'on soit venu chercher.

__ Dites moi tout.

  À force de traîner dans cette maison, il avait tout entendu. Il savait exactement quoi répondre, et quand : était-il réellement entrain de prendre des habitudes du blond ? 
  Cela devenait sérieusement inquiétant.

__ Suite à la demande qui a été faite, je me suis rendue à l'Ouest. 

  Midoriya sentit son cœur lâcher dans sa poitrine. 
  Jamais il n'avait demandé quoique ce soit.

__ J'ai le plaisir de vous annoncer que la ferme Midoriya se porte à merveille. Les reconstructions se sont prodigieusement bien passées, et la femme se chargeant de l'entretien de l'endroit se porte à merveille. Les meilleurs soins lui ont été prodigués.

  Il n'y croyait pas ses oreilles. Cela n'avait pas de sens. Ce n'étaient peut-être que des bobards, du baratins en plus. Si cet homme portait des valises sous ses yeux, elles ne garantissaient pas son voyage aller-retour de Lijukk. Loin de là.

__ Comment puis-je m'assurer de votre franchise ?

  Il vit l'homme en face de lui sourire doucement. Ce dernier avait l'air épuisé.

__ Votre mère savait pertinemment que vous diriez cela. Elle m'a tenu de vous informer que Jlev avait mit bas il y a peu. 

  Il y avait eu bien trop d'informations dans cette phrase. Cet homme avait parlé à sa mère ? Qu'avait-elle dit de plus ? Sa chienne avait-elle vraiment mit bas ? Les dates collaient. 

__ Que vous a-t'elle dit d'autre ? 

  Izuku avait quasiment sauté sur le messager, pressé d'en savoir plus. En le voyant perdre l'équilibre, il l'avait invité dans la villa afin de s'asseoir, et de lui en dire le plus possible. À ses dires, sa tendre génitrice avait pleuré de joie en entendant la survie de son seul fils, tombant à genoux. De plus, l'homme aurait été accueilli les bras ouverts par cette femme au grand cœur, affolée et avide d'en savoir plus.
  Malheureusement, il semblait qu'elle ait été mise au courant, pour cette histoire de mariage. Cela compliquerait les choses, et leurs retrouvailles, mais qu'importe. 

empire - bakudekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant