Chapitre 12

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  Ce fût d'abord les mouettes qui les alertèrent de leur arrivée proche. L'odeur iodée parvint bientôt à leurs narines, puis le bruit. L'agitation humaine. Ils étaient enfin parvenus au port. Katsuki Bakugo appréhendait un peu les évènements qui l'amenaient ici. Mais inutile de faire l'autruche : faire semblant de ne pas voir les problèmes ne les régleraient pas. Ce qui s'était passé à la capitale en était la preuve.

  En premier lieu, ils laissèrent leurs chevaux aux écuries, puis se mirent en chemin, afin de trouver le député (*). Dans son dos, Midoriya ne cessait de se plaindre d'une certaine fatigue ; qu'était-il advenu des trois heures de retard prises pour que celui-ci se repose convenablement ? Il leva les yeux au ciel, décidant de l'ignorer. Peut-être que, de cette manière, l'autre en ferait de même de son soi-disant manque de sommeil. 

  Le groupe se dirigea vers le temple, devant lequel on les attendait impatiemment.

__ Monsieur ! Quel plaisir de vous revoir.

  Bakugo s'autorisa un sourire face à l'attitude enjouée de l'homme. 

__ Député Togata, répondit-il poliment.

  Il vit celui-ci froncer les sourcils quelques secondes en voyant son mari, puis reposer son regard interrogateur sur lui.
  Le moment des présentations officielles était arrivé.

__ Je vous présente Izuku Midoriya. Mon époux. 

   Le visage du député s'illumina, hochant la tête rapidement. 

__ Bien évidemment ! Veuillez excuser ma maladresse.

__ Aucun problème, je vous assure. Katsuki s'avança afin de lui serrer la main, profitant de se pencher afin de chuchoter. Nous sommes navrés pour ce retard. J'ai eu quelques... embarras, à la capitale.

  Le blond sourit au député, qui en fit de même. Pas un mot de plus, il était temps de mettre ces choses sous la table. Togata fit claquer ses mains après que l'empereur se soit reculé.

__ Très bien, je vous laisse vous reposer ; j'imagine que le voyage a dût être épuisant. N'hésitez surtout pas, si vous nécessitez de quoique ce soit. Vous êtes chez-vous, monsieur.

  Bien évidemment, qu'il était chez-lui. Izyria était son chez-lui, même s'il ne s'y sentait pas forcément à sa place. Il observa le député entrer dans le temple, tandis que derrière lui, le noiraud ne cessait de se balancer d'avant en arrière.

__ Puis-je enfin aller me reposer ? 

  Bakugo hocha négativement la tête en se tournant vers lui.

__ Hors de question. Tu iras là où j'irai, compris ? 

  Midoriya soupira lourdement, tandis qu'il dit à quatre des six soldats à leur côté de prendre repos. À ses mots, le visage de son mari se décomposa, et un sourire des plus diaboliques s'inscrit sur le sien. 
  Quel meilleur moment que cet instant, afin de présenter cette ville ? 

  Elle n'était peut-être pas aussi grande ni peuplée que la capitale, mais toujours était-il que la surface ne manquait pas. Lorsqu'il conquit cet endroit, des années plus tôt, il ne ressemblait en rien à maintenant. Mais il avait tout battit de ses mains, tout pensé. 
  Et ce port ne ressemblait à aucun autre.

  Bien évidemment, tout comme à la capitale se trouvaient un temple d'Izyris, une Curie, des commerces, un tribunal, et une villa de l'empereur. Ne s'y trouvant pas toute l'année, c'était au député de s'assurer du bon fonctionnement du port. En contrepartie, celui-ci avait l'honneur de pouvoir habiter dans la résidence impériale. Quand le blond n'y était pas, bien évidemment. 

empire - bakudekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant