Quelle heure était-il ? Izuku Midoriya n'en avait aucune idée. Dans ces sous-sols qu'étaient la chambre de l'empereur, il n'y avait aucune fenêtre. Aucun accès à l'extérieur. Comment s'enfuir, en cas de tentative de meurtre ? De son point de vue, la porte en haut des escaliers semblait être la seule issue.
Les quelques bougies encore allumées s'éteindraient bientôt. Il était temps de profiter du sommeil du blond, afin d'en apprendre un peu plus sur lui. Discrètement, il se redressa, et enleva le tissu, - tout en jetant, une dernière fois, un coup d'œil à sa droite.
Une fois les pieds posés au sol, il examina la pièce du regard. La pièce sentait son odeur. Le silence était d'or. Cette ambiance lui faisait penser à un cocon.
Il attrapa sa tunique, posée un peu plus loin, l'enfila, et la rattacha.Le noiraud fit ses premiers pas, le plus silencieusement possible : il savait d'ores et déjà qu'une fois éveillé, Katsuki lui interdirait de toucher à ses affaires. Bien que ce dernier semblait l'apprécier, il n'aimerait certainement pas le laisser fouiller.
Or, c'était exactement ce qu'il comptait faire.Il s'approcha de la première commode, et ouvrit délicatement les deux tiroirs. Rien de bien passionnant. Des objets... à quoi pouvaient-ils bien servir ? Quel était l'intérêt de ce pique de fer sur cette plaque ? Celui-ci n'était même pas tranchant.
Sur le dessus de la commode, des cartes. Des plans, précis et détaillés, ou bien totalement incompréhensibles. Les traits étaient repassés, barrés, griffonnés. Inutile d'essayer de comprendre ces plans-ci.
Des formes attirèrent son attention. Depuis son arrivée, Midoriya avait eut la chance de pouvoir accéder à quelques cours destinés aux enfants, afin d'apprendre à lire. Il n'aimait pas tellement le faire, car cette activité lui demandait beaucoup d'énergie et de concentration, mais il fit l'effort.
Là, sur ce morceau de papier, ce trouvait le nom de son village. Lijukk.Il avait la drôle de sensation d'être tombé sur une relique, une chose dont il n'aurait pas dû connaître l'existence, et encore moins la voir. Pourtant, cela n'avait rien de bien méchant. Du moins, plus maintenant. Lijukk avait déjà été remplacée.
Son estomac se retourna à cette pensée. Comment allait sa mère ? Ses voisins ?Izuku baissa le regard, honteux d'assumer qu'il lui arrivait, parfois, d'oublier son enfance. Son autre vie. Sa vraie vie. Sa campagne, ses animaux, sa ferme.
Ce n'était pas le moment de déprimer. L'exploration devait se poursuivre. Ainsi, il continua d'observer, de toucher, de sentir ; d'apprivoiser ce nouvel environnement. Sur le bureau de Bakugo, d'autres cartes. Le noiraud soupira doucement. N'y avait-il que ça, ici ? Mais alors qu'il s'apprêtait à passer à autre chose, une intuition le poussa à fouiller, parmi cette tonne de papier.
Il eût raison de l'écouter : là, sous les plans, se trouvaient des dessins. Des dizaines, des dizaines de croquis. Certains représentaient des rues, des maisons ou des temples. Mais ce n'était pas tout.Katsuki semblait l'avoir dessiné de nombreuses fois, sous plusieurs angles, plusieurs éclairages. Izuku s'arrêta un moment sur ses croquis, tandis qu'il sentait son cœur s'emballer. Jamais il n'avait vu l'empereur dessiner, pourtant, les proportions de son visage paraissaient parfaites. Était-ce pour cette raison, qu'il surprenait souvent le blond à le fixer durant de longues secondes ? Certainement. Sous quelques uns des dessins, des écritures paraissaient, mais impossible de les déchiffrer. Tant pis.
Discrètement, il prit un des croquis, le plia en quatre, et le glissa sous le pan de sa tunique.Au même moment, le blond se réveilla.
Midoriya se pétrifia, prit la main dans le sac.
__ Bonjour, dit-il rapidement, afin de désamorcer la situation.
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empire - bakudeku
FanfictionKatsuki Bakugo est un empereur connu pour son autorité et son intransigeance. Semblant froid comme la glace, son peuple commence à s'agiter : court dans les rues la rumeur qu'un coup d'état se prépare pour renverser le pouvoir. Lorsque cela arrive...