Chapitre 2

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Cachots - Izyria 

  Assis sur le sol frais de sa cellule, Izuku Midoriya se refusait l'idée de paniquer. Dans cette situation, il lui serait important et nécessaire de garder tout son courage et son sang froid afin de trouver une issue et, s'il le fallait, il la créerait lui-même. Parce qu'il ne comptait pas rester croupir ici. 
  Il se claqua les cuisses pour se motiver, et se leva, étirant tous ses muscles. Le peu de jours qu'il resterait là ne seraient pas de tout repos : bientôt épuisé et certainement affamé, il ne serait plus aussi énergique et attentif qu'il pouvait encore l'être. Alors il analysa la pièce de fond en comble, cherchant à tout prix une faille qui pourrait lui être utile. Malheureusement, tout semblait encore presque neuf. La seule porte de sortie était visible de tous. Il n'y avait même pas d'ouverture pour laisser passer de l'air. De plus, des gardes se relayaient toutes les trois heures, afin de les surveiller.

  Comme prévu, le repas ne fût pas copieux, et encore moins ragoûtant ; pourtant, il se força à tout avaler et à tout boire. Inutile de puiser dans ses dernières ressources dès maintenant. Par ailleurs, il avait bien fait, puisque, juste après cet évènement, on vint chercher les prisonniers dans leurs cellules. Ils se firent traîner et pousser par les gardes, clairement peu délicats à leur égard. Quelles brutes. 
  Ils se firent malmener jusqu'à une clairière de pierre, où attendaient des outils usagés, certainement plus vieux que les cachots. 

__ Qu'est-ce que vous attendez ? Allez, magnez vous ! 

  Izuku jeta un regard noir au garde qui venait de leur crier dessus. Certains ici étaient vieux, ou blessés, mais ces hommes armés semblaient ne pas s'en préoccuper. Alors c'était ça, Izyria, la nouvelle puissance ? Comment des personnes aussi abjectes avaient elles réussi à s'imposer ? Pourquoi ne leur avait on pas encore tapé dessus, afin de les faire descendre de leurs grands chevaux ?  

  Malgré tout, il s'efforça à prendre sur lui et à ne pas répliquer. Finir dans leur viseur serait contre-productif. Il fallait qu'il reste dans le moule, sans contredire. La fermer, avoir l'air aussi obéissant que possible.

  Là-dessus, il s'avança à son tour et récupéra une pioche, qu'il balança sur son épaule, s'approchant des blocs de pierre. Soupirant, le prisonnier ferma la mains, à la recherche de la corne du creux de sa main, présente après des années de travail acharné. Ce serait elle qui le sauverait de ça, des cloques et des frottements. Contrairement au vieux de son village, dont il vérifia l'état du coin de l'œil. Faire travailler un aîné, quelle honte. 
  Ce fût à son tour de frapper la pierre, essayant d'en décrocher de gros morceaux, qui seraient ensuite à tailler pour construire de nouveaux monuments. Du moins, c'est ce qui paraissait le plus logique. Ils n'allaient pas les faire travailler pour rien, pas vrai ? 

  Le bruit était insupportable, mais certainement pas plus que le soleil brûlant qui leur frappait dessus. Tout effort était une nouvelle bataille intérieure. 
  Ils étaient arrivés à l'aube, et étaient resté dans les cellules le temps de quelques heures. Par conséquent, l'heure la plus chaude de la journée devait être à peu près à ce moment là. 
  Et si les fichus gardes avaient la chance de pouvoir s'abriter à l'ombre, ce n'était le cas d'aucun d'eux. Tous transpiraient abondamment, respiraient difficilement, et les coups devinrent moins performants. 

__ Stop ! s'éleva une voix autoritaire, qui sembla descendre du ciel. Arrêtez ce massacre, on vous attend là-bas.

  Le garde désigna du doigt un homme, un peu plus loin, qui possédait une carrure impressionnante, et, surtout, portait un sac rempli de fruits divers. Dans un soupir de soulagement, Midoriya posa son outil aussi, et s'apprêta à aller prendre sa ration de nourriture quand une main lui attrapa le bras.

empire - bakudekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant