Chapitre 13

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  Le moment de retourner à la capitale approchait à grands pas. À vrai dire, le départ se comptait en heures : les dernières décisions importantes avaient été prises, et le travail ne se ferait pas tout seul. Katsuki Bakugo attendait, assit sur un rocher, bercé par le bruit des vagues s'échouant sur la plage. 
  Tandis que ses soldats se chargeaient de finaliser les préparations, il s'était contenté de tenir sa promesse. Chose due, chose faite. Ainsi, il se retrouvait là, observant Midoriya admirer la mer, le sable, les coquillages. 

  Le blond n'avait jamais réellement adoré la plage. Ni l'océan, d'ailleurs. Il trouvait cet environnement bien trop hostile, angoissant. C'était pour cette raison, qu'il s'en tenait le plus loin possible, tout en restant assez proche de son époux, tout de même.
   L'odeur commençait toutefois à sérieusement agresser ses narines. 

__ Monsieur ? Nous sommes prêts à partir.

__ Attendons encore quelques minutes. 

  Le soldat hocha la tête et repartit, -certainement prévenir le reste du groupe-, les laissant seuls de nouveau. Le noiraud était bien trop loin pour l'entendre, et, de toute façon, n'y aurait peut-être même pas fait attention. 
  Comment un être humain pouvait-il avoir l'air aussi passionné par un endroit ?

__ Midoriya ! Il est temps d'y aller ! S'écria-t-il.

  Le concerné tourna la tête dans sa direction, tandis que son sourire s'affaissait. Malgré tout, lorsque celui-ci arriva, le blond pu remarquer sans difficulté cette lumière dans ses yeux. Ces deux heures au bord de l'eau l'avaient-elles revigoré ? 

__ Merci, avoua finalement le noiraud en marchant. 

  Katsuki haussa les épaules, traversant les rues de la ville, afin de les conduire aux écuries. Il n'avait fait que tenir sa promesse. Rien de plus. 
  Les chevaux était harnachés, et les affaires attachées : de nouvelles provisions avaient été récupérées, desquelles ils pourraient par conséquent se nourrir sur le chemin.

  L'empereur monta à cheval, tout comme le firent les autres, et ils repartirent bientôt. Tout comme s'était passé l'allé, ils durent dormir dans la tente la première nuit, et les deux d'après dans des villages. Seulement, Bakugo se rendit rapidement compte qu'il commençait à dormir un peu trop bien. Sa garde se baissait de plus en plus, et ce n'était clairement pas une bonne chose. Il finirait déçu, et ce serait de sa faute, de ne pas avoir été assez vigilant.

  Sur cette déduction, il se renferma sur lui-même, décidant d'ignorer le noiraud, qui ne comprit pas ce changement d'attitude. Le blond fit de son mieux pour instaurer des barrières. Se protéger, le plus possible. Malgré ça, il continuait de remarquer certaines choses, comme le fait que Midoriya avait souvent tendance à jouer avec un coquillage, -celui qu'il avait emprunté à la plage-, et à murmurer des phrases incompréhensibles de temps à autres.
  Vivre avec un être humain tous les jours était encore plus compliqué que tout ce qu'il avait imaginé. 

  Le retour à la capitale lui sembla deux fois plus long que l'allé, alors, quand ils arrivèrent enfin, il ne prit pas le même temps que d'habitude avec Ezes, le laissant aux palefreniers. Il avait toujours pris l'habitude de bichonner son cheval en rentrant de mission ; mais pas cette fois. Il se rattraperait plus tard. 

  Le blond ne prit pas même la peine d'entraîner Midoriya avec lui. À la place, il indiqua à un soldat resté à la capitale de le suivre partout, et de ne pas le ramener trop tard à la villa. 
  Il nécessitait définitivement un moment de solitude. Combien de temps celui-ci avait-il duré ? Il n'en avait aucune idée, mais, lorsqu'il revint à la surface, le soleil s'était couché, et aucun bruit ne vint perturber le calme de la maison.

empire - bakudekuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant