empire - bakudeku

Chapitre 7

  Katsuki Bakugo essayait vraiment de communiquer avec celui qui devait bientôt être son mari. Très fort, quitte à le pousser dans ses retranchements pour espérer un mot, quel qu'il soit. À la place, tout ce qu'il récoltait se résumait en deux mots : ignorance et provocation. Lorsqu'il le voyait, celui-ci détournait le regard immédiatement.
  Quant à la provocation... plusieurs fois avait-il surprit le noiraud faisant exprès d'engager la conversation avec un serviteur quand il était dans le coin, puis l'arrêter subitement lorsqu'il passait à côté, l'air de rien.

  Sérieusement, où était passé l'homme courageux et déterminé qu'il avait percé à jour, quelques temps plus tôt ? D'où sortait ce comportement totalement enfantin ? Mettait il vraiment son destin entre les mains de quelqu'un d'aussi irresponsable ? 
  N'était il donc pas le plus inconscient des deux, en faisant cela ?

  Honnêtement, cette idée de mariage sentait mauvais depuis le début, pourquoi s'était-il embarqué à l'intérieur ? Il n'avait pas d'autre choix. Mais confier tous ses espoirs et ses rêves à un inconnu qui pourraient les détruire du jour au lendemain, les balancer par la fenêtre sans prévenir ? 
  Lui qui n'avait jamais aimé vivre avec prudence... il était servi.

  Le blond prit une profonde inspiration. 

__ Toujours parmi nous ? 

__ Bien évidemment.

  Il voyait Hitoshi de plus en plus souvent. Le commandant était à la tête de l'armée. Shinso était donc ses oreilles. Si jamais celui-ci entendait quoique ce soit concernant un possible soulèvement, il avait été tenu d'assassiner les soldats en question. Cela ne ferait que reculer le problème, tout en l'aggravant au passage. Possiblement.

  Bakugo devait se marier rapidement. Le plus tôt possible, leur couper l'herbe sous le pied. Il n'avait pas encore fait d'élocution ; après tout, il n'était même pas certain de garder Midoriya à ses côtés. 
  Izuku Midoriya, nom qui soulevait en lui une vague de dégoût. Rien que pour connaître son prénom, il avait dû faire des pieds et des mains. 
  Satané égo : il le savait trop grand, alors pourquoi continuait il de l'écouter comme si de rien n'était ? 

__ Il n'a toujours pas dit un seul mot ?

  L'empereur leva les yeux au ciel, et balança ses jambes sur la table, nonchalamment. Du moins, c'est exactement l'attitude qu'il voulait donner au monde extérieur. 
  Son bras gauche aurait pu démontrer sa soi-disante nonchalance en un rien de temps. 

__ Rien. Je songe véritablement à le remplacer. Peu importe qui, du moment que cette personne ne soit pas aussi bornée que lui peut l'être.

  Il vit le commandant croiser les bras en souriant légèrement. 

__ Marrant. Cela me rappellerait presque quelqu'un.  

  Katsuki lui lança un regard noir de sous-entendus, et l'autre rit doucement, avant de reprendre un air sérieux, les coudes posés sur ses cuisses.

__ Si tu penses que c'est peine perdue avec lui, alors fais donc. Mais ne tardes pas trop. Tu le sais aussi bien que moi. Ce n'est que le début. 

  Pourtant, il le revoyait encore dans sa cellule, mort de faim, défiguré par la saleté et l'épuisement. Malgré tout, une flamme brillait encore dans ses yeux. Une soif de vengeance, une soif de conquérir. 
  L'empereur s'était peut-être vraiment vu à travers lui, finalement.

  De retour à la villa, le blond fit les cent pas. Devait il vraiment abandonner, avec le noiraud ? Trouverait il une autre personne dans les délais ? Ses méninges s'usaient, l'éreintaient.
  Il essaierait encore de mettre Midoriya dans sa poche, le temps de quelques jours. Par tous les moyens possibles, il tenterait un maximum d'établir un lien, même pour un rien, histoire que cette histoire de mariage fasse sens.