empire - bakudeku

Chapitre 19

  Contrairement à ce qu'il aurait pu imaginer, l'ambiance régnant dans la ville impériale était plutôt reposante. Cela convenait parfaitement à Izuku Midoriya qui, en plus de ça, avait pu avoir les réponses à ses questions. Cette "simple" conversation avait été on ne peut plus bénéfique. Autant pour eux, que pour toutes les personnes travaillant dans cette maison.

  Par ailleurs, l'empereur semblait sortir un peu plus souvent que d'habitude, de sa cachette. Si ce n'était pas pour observer le ciel, alors le blond traînait non loin de lui, semblant chercher la discussion. Ou peut-être cherchait-il un peu de compagnie. 
  Était-ce par sympathie, ou bien l'empereur avait-il quelque chose d'autre en tête ? 

  Katsuki Bakugo avait-il l'intention de vérifier s'il avait bien fait de lui faire confiance ? Izuku Midoriya n'était pas aveugle, ni complètement idiot : lui avoir avoué autant de choses n'était pas anodin. Il avait réussi à entrer dans ce cercle restreint, à percer une partie de la carapace du blond. Et ça, c'était une raison à part entière pour le surveiller d'encore plus près. 
  Pour revoir sa mère, le noiraud continuerait de montrer sa loyauté, de le brosser dans le sens du poil. Cela était devenu, dans tous les cas, bien moins insoutenable qu'auparavant. 

  Dans un sens, il commençait à comprendre son rôle, son réel rôle, dans toute cette histoire. Son impact. Et les chances qui pourraient s'offrir à lui. En attendant, il se montrerait à la hauteur. Il réussirait cette mission haut la main, peu importe ce qui devrait y passer. 

  Malgré les apparitions bien plus récurrentes du blond, les jours continuaient de se ressembler, l'ennuyant au plus au point. Les sorties en ville ne devenait plus qu'une simple ballade, une routine de plus. 

  Alors, quand, en début de matinée, l'empereur l'appela après l'heure du petit-déjeuner, une sorte d'appréhension hanta sa poitrine. Il dévala les escaliers à toute vitesse, délaissant ses pensées redondantes au bord de la fenêtre.

__ Que se passe-t'il ?

  Bakugo tourna la tête dans sa direction, et fit un mouvement du menton en direction de l'extérieur. Pourquoi semblait-il si crispé ? Essayait-il de se retenir de sourire, ou n'était-ce qu'une impression ? Peut-être. Rien n'était jamais sûr, avec cet homme.

__ Un théâtre, cela pourrait te tenter ? 

  Du théâtre ? Avait-il bien entendu ? 

__ Bien évidemment !

  Ses doutes devinrent des affirmations, quand il pu remarquer un léger retroussement de lèvres de la part du blond. 

__ Alors, allons-y.

  L'amphithéâtre ne se trouvait pas exactement dans la capitale ; il avait été construit bien après, afin de divertir les Izyrians, mais la place avait manquée entre les remparts. Ainsi, pour la deuxième fois depuis son arrivée ici, il voyait le dehors. Autre chose que de hauts murs de pierre.
  Cette fois-ci, ils n'étaient pas à cheval, du moins, pas directement : ils étaient tirés. Rien d'autre de plus à faire que de regarder les grandes plaines à perte de vue, et de se laisser bercer par le bruit des sabots.

  Bakugo et Midoriya n'arrivèrent que peu de temps après, et, rapidement, se rendirent compte de l'engouement autour de la troupe de théâtre. Bien évidemment, ils n'eurent pas besoin de se mélanger à la foule, et passèrent par une entrée discrète et secrète, afin de rejoindre leurs places. 
  Il n'en avait encore jamais réellement vu, mais Izuku était persuadé qu'ils étaient extrêmement bien placés. 

  Un peu à l'écart des autres places, leurs sièges surplombaient la scène, et n'aurait laissé la place qu'à une troisième personne. Un endroit purement de privilégiés.
  Mais il ne dit, et profita, pour une fois, de ces avantages. C'était un luxe non négligeable.