Chapitre 24 - Ava

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1 an plutôt :

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1 an plutôt :

LA MUSIQUE ÉLECTRONIQUE diffusée dans la boîte de nuit me vrille les tympans. Le barman me tend mon quatrième shot de vodka, et me crie pour couvrir le bruit :

- Je savais pas que les filles tenaient aussi bien l'alcool !

Je sens mes muscles se tendres, mais, avec l'alcool, je ne trouve pas la force de trouver une réplique cinglante. Au lieu de quoi, je bois la vodka cul sec et repars sur la piste. Ma robe moulante me colle à cause de la sueur, et ma vision se brouille de temps à autre. Je repère Harold qui danse avec Inès, des bières à la main. Je leur fais un signe de la main et les rejoins.

- Putain Inès, t'es défoncée ! Tu devais conduire ! Je m'exclame vers ma meilleure amie qui tangue, menaçant de s'effondrer à tout moment.

Au lieu de s'excuser, celle-ci se met à pouffer et continue de danser comme une folle au rythme de la musique.

- Pas grave. On commandera un Uber ! Hurle Harold en me tendant sa bière, que je refuse d'un signe de main.

- Mais on a plus de fric ! On a tout dépensé dans l'alcool !

Le blond hausse les épaules et me prend dans ses bras, m'embrassant dans le cou. J'ai l'impression de fondre sur place, et le laisse faire malgré sa forte odeur de transpiration et de bière.

Après quelques danses, je vérifie dans mon sac que j'ai bien nos fausses cartes d'identité, les clés de la voiture de la mère d'Inès et mes cigarettes.

- Je vais fumer. Dis-je à Harold et Inès qui se contentent d'hocher la tête.

L'air frais de dehors me fait du bien. La musique diminue et je semble respirer à nouveau. Je demande un briquet à une femme à côté de moi et allume une cigarette. Quand la fumée toxique s'infiltre dans mes poumons je soupire de bonheur. Tout le stress accumulé depuis le début des cours s'estompe le temps de quelques minutes.

Un homme qui doit avoir dans la trentaine se fige devant moi et me fixe de ses petits yeux noirs.

- T'es venue toute seule ? Celui-ci me fixe en se mordant la lèvre inférieure, comme si j'étais un vulgaire morceau de viande.

Je l'ignore, espérant que cet individu me laisse tranquille, et écrase ma cigarette sur le béton du trottoir.

- Tes parents t'ont pas appris à répondre, salope ? Crache-t-il, rapprochant son visage du mien.

Mon cœur s'accélère soudain dans ma poitrine. J'ai l'impression que celui-ci me hurle cours, cours, cours, tu es en danger ! Cours ! Mais je reste figée, la gorge nouée par la peur. D'une main tremblante, je glisse ma paume dans la poche de mon gilet et aggripe le briquet prêté, seule arme que je possède pour me protéger de cet homme.

Il me plaque soudain au mur, une main sur la gorge et l'autre sur ma poitrine. Un sourire carnassier se dessine sur son visage. Mon cœur tambourine si fort dans ma cage thoracique que j'entends ses battements. J'ai l'impression que la brise du soir me souffle tu vas mourir, Ava. Voilà ce qui arrive aux filles quand elles font le mur.

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