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Felix avait passé la semaine à me courir après, si je n'étais pas aussi fier qu'un paon je serais probablement déjà retourné dans ses bras.

J'aimais le savoir avec moi, qu'il prenne du temps pour moi, qu'il s'intéresse à moi et se soucie de notre relation.

Chaque soir depuis son arrivée, Felix m'attendait à la sortie de mon travail, toujours au même endroit avec ses gardes du corps toujours pas loin, désormais emmitouflé dans un gros pull pour contrer le froid.

Je le trouvais trop craquant.

Ce soir-là n'avait pas été une exception, à mon grand bonheur.

Il m'avait attendu, assis, les mains dans les poches, et j'avais même vu ses yeux se plisser quand il m'avait souri. Adorable.

- Comment était ta journée ?

- Plutôt cool, j'avais souri à mon tour en m'asseyant à ses côtés. Il y a de moins en moins de monde, l'île se vide maintenant.

- C'est vrai. C'est cool, un peu de calme.

- J'imagine que c'était une autre ambiance à Los Angeles, j'avais remarqué en lui jetant un coup d'œil.

Je l'avais entendu pouffer en baissant la tête sans démentir.

Étrangement, il était beaucoup moins bavard ce soir là, sûrement l'esprit occupé ou la fatigue.

- Tout va bien ? J'avais tenté.

- Ouais... Souffla-t-il en regardant au loin sans m'en dire plus.

Sourcils froncés, j'avais approché mon visage du sien pour l'obliger à m'en dire plus.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ça fait une semaine que je suis là et rien n'avance Binnie... Il avait baissé les yeux vers ses pieds. Je suis un peu triste. C'est tout ?

- Ça ne fait qu'une semaine Lix. Laisse-moi un peu de temps.

- Oui, mais combien ?

- J'en sais rien. Combien de temps il te faudrait si je te brisais le coeur et que je te trahissais ?

Il avait subitement relevé la tête, moins content que tout à l'heure. Presque fâché.

- Je ne t'ai pas trahi.

- C'est vrai, tu te fais draguer par des mannequins, tu te barres en Amériques, tu doutes de nous, je ne devrais pas me sentir trahi, j'avais répondu sarcastiquement.

Il avait soufflé en levant les yeux au ciel.

- Écoute Changbin, si ton but c'est de faire en sorte que je n'ai plus d'amis, c'est-

- Ça n'est pas ce que je veux, je l'avais coupé d'un ton dur. Ce que je veux, c'est avoir confiance en toi. Jamais je n'ai voulu t'empêcher de voir tes amis et faire la fête, mais je ne t'ai jamais dit de te laisser toucher par tous ces... Connards, j'avais conclu en grimaçant de dégoût en y repensant.

- Putain personne ne m'a touché ! Tu ne fais jamais de câlins avec tes amis ?!

- Un câlin comme ça non. Un baiser comme ça non plus.

- Tu m'énerves, finit-il par lâcher en croisant ses bras sur son torse. Mais je t'aime.

Bon, ça n'avait pas de rapport mais c'était toujours agréable à entendre. Surtout de sa délicieuse bouche.

- Et toi ? reprit-il doucement.

- Quoi moi ?

- Est-ce que tu m'aimes ?

EUNSEOKI. changlix Where stories live. Discover now