Chapitre 17. Bienvenue.KAHRAMAN Ayça
Nous étions tous rassemblés autour de la table du salon, baignés dans une ambiance calme et réconfortante. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, une lueur de bonheur éclairait mon esprit, dissipant les sombres nuages qui l'avaient obscurci. C'était un moment précieux, où mes émotions semblaient enfin se tourner vers le positif, marquant ainsi une avancée significative dans mon cheminement personnel.
Après avoir pris un bain apaisant, chaque goutte d'eau semblait avoir emporté avec elle une partie de mes angoisses et de mes peurs. Je me sentais propre, purifiée, comme si ce simple acte de toilette avait également nettoyé mon âme de ses tourments. L'odeur douce et envoûtante de vanille et d'amande douce qui imprégnait ma peau m'enveloppait d'une aura réconfortante, me rappelant que même dans les moments les plus sombres, il y avait toujours de la douceur à apprécier.
Mes cheveux, une fois secs, étaient devenus soyeux et brillants, débarrassés de toute trace de saleté ou de désordre. Chaque mèche semblait vibrer d'une nouvelle vitalité, reflétant la transformation intérieure que je ressentais également.
Nour, avec sa gentillesse et son attention aimante, avait joué un rôle essentiel dans cette métamorphose. Son soutien inconditionnel m'avait aidée à retrouver un sentiment d'estime de soi et de confiance en moi, comme si sa présence réconfortante avait réveillé en moi une force intérieure que j'avais oubliée.
Assise à la table, je laissais mes doigts effleurer délicatement la surface lisse du bois, capturant l'instant présent dans un moment de paix et de gratitude. Je me sentais reconnaissante pour cette parenthèse de calme et de sérénité, sachant que chaque petit pas que je faisais vers le bien-être était une victoire en soi. Et dans cet instant, je savourais pleinement le doux parfum de l'harmonie retrouvée.
[...]
Nous étions tous attablés, partageant un repas dans une atmosphère animée. Emrah était assis à mes côtés, tandis que Nour occupait le siège en face de moi. Akrahm se trouvait à la droite de Nour, et l'autre homme, dont le nom m'échappait, était installé à sa gauche.
La conversation battait son plein, mais je me sentais un peu dépassée, incapable de suivre le fil des échanges. Les mots s'enchevêtraient dans mon esprit, laissant place à un léger sentiment d'isolement. Je me contentais alors de sourire, observant le ballet des conversations tout en m'appliquant à déguster mon repas.
Nour, qui avait été si prévenante avec moi tout au long de l'après-midi, semblait engagée dans une discussion animée avec Emrah et l'autre homme, laissant Akrahm quelque peu en retrait. Curieuse de nature, je tentais de déduire les relations entre eux à travers leurs échanges et leurs interactions.
L'autre homme, celui dont le nom m'échappait, paraissait distrait, comme perdu dans ses pensées. Il était resté silencieux presque toute l'après-midi, se contentant de manger sans participer aux conversations. Son comportement énigmatique attisait ma curiosité, ajoutant une note de mystère à notre réunion.
Pendant que je m'attardais sur mon sandwich, je ressentis soudain un regard insistant posé sur moi. Je relevai les yeux pour découvrir Akrahm qui me fixait intensément. Son regard était empreint de questionnements, ce qui le poussa à prendre la parole pour dissiper le mystère qui planait entre nous.
Akrahm— Ve aniden Mukthar ile evlisin ?
Et du coup, tu es marié à Mukthâr ? *
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Taht sama' almaktub |
RandomAu cœur des quartiers sereins de la banlieue, Ibrahim, un jeune mauritanien de 18 ans, entrelace les fils de sa vie sous le regard bienveillant de la mère de son beau-frère, résidant aux côtés de sa sœur de lait, Nourhâne. Dévoué à surmonter les déf...