CHAPITRE 21.

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Chapitre 21. Tout à une fin.
















SAADI Nourhane



Nous venions de terminer notre prière, et une quiétude profonde enveloppait mon être. C'était comme si chaque fibre de mon être était baignée dans une lumière divine, une sensation familière aux âmes en communion avec leur foi. Dans ces instants de dévotion, toutes les tristesses semblaient se dissiper, tous les soucis se fondre dans l'obscurité de l'oubli. Mon esprit était clair, mes pensées apaisées, emportées par une vague de sérénité qui ne laissait place qu'à la paix.

Ayça reposait, silencieuse, sur le sol de la mosquée, son regard perdu dans l'horizon invisible des pensées intimes. Quelles réminiscences habitaient son esprit en cet instant ? Peut-être revisita-t-elle les méandres de son passé, évoquant des souvenirs chers ou des regrets enfouis. Ou peut-être contemplait-elle simplement le présent avec gratitude, emplie de reconnaissance pour ce moment de communion sacrée.

Après un laps de temps qui semblait suspendu dans l'éternité, Ayça se releva avec une grâce presque céleste, esquissant un sourire empreint de mystère à mon égard. Son regard énigmatique sembla me questionner sur notre prochaine destination. Je lui fis signe que Ibrahim et les autres nous attendaient sans doute à l'extérieur, indiquant ainsi qu'il était temps de quitter ce lieu sacré.

Nous nous levâmes alors, nos pas résonnant à peine sur le sol de la mosquée, Ayça prenant le temps de s'étirer avec une élégance naturelle avant de me suivre vers la sortie.

Une fois dehors, mes yeux balayèrent la scène devant moi, captant l'image des garçons engagés dans une discussion animée avec les aînés du quartier. Lorsque Ibrahim croisa mon regard, il se détacha immédiatement du groupe, une lueur de reconnaissance illuminant son visage, comme s'il avait attendu notre arrivée avec impatience.


























Ibrahim— 300 ans pour sortir.

— Aigri.

Ibrahim—  M'en branle.

— Tu parles mal toi.

Ibrahim— Qui t'as calculé même  ?

















Je ressentis ensuite la présence d'Emrah et d'Akrahm qui se dirigeaient vers nous. Emrah, fidèle à lui-même, agitait son corps dans tous les sens, tel un enfant enjoué. Quant à Akrahm, il demeurait silencieux, m'ignorant toujours. Je ne m'attardai pas davantage sur lui, consciente que cela ne servait à rien. Nous n'étions pas faits pour être ensemble, et cette réalité, je l'avais bien intégrée.










Emrah—  Alors mon soce, ça dit quoi ?









Il venait de mettre son bras autour de mon cou. Je tournai ma tête vers lui et répondit.
















— Ça dit rien hein.

Emrah— Nasılsın ?
Et toi ça va ? *

Ayça— Al hamdulilah. dit-elle en lui souriant.

Ibrahim— Enlève tes sales pattes de ma sœur.

Emrah— Zehma frère protecteur. ria-t-il en laissant son bras.

Ibrahim— Je ne rigole pas.


















Une certaine gêne s'était peu à peu installée. Je percevais distinctement qu'Emrah, dans sa spontanéité habituelle, ne mesurait pas l'ampleur de sa proximité physique avec moi. Ses gestes, bien que probablement innocents, dépassaient les limites de ma zone de confort, laissant planer un malaise diffus entre nous.

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