Chapitre 31. Retour à la case départ.KAHRAMAN Ayça
Les rayons du soleil, impitoyables, pénétraient la pièce à travers la baie vitrée, réchauffant l'atmosphère déjà étouffante de cette journée.
Installée sur le canapé de Khalti Fatiha, je m'occupais de Seymen, le dernier-né de la famille, en lui donnant son biberon. Pendant ce temps, Tata s'activait dans la cuisine, préparant le repas du soir en prévision de la venue prochaine de Nassim, Aïshayah, Ibrahim et Ehsan pour le dîner.
Bien que j'apprécie la chaleur de ces réunions familiales, une part de moi attendait avec impatience que Seymen s'endorme, non seulement pour lui permettre de se reposer, mais aussi pour soulager Khalti Fatiha, déjà bien occupée. Je me sentais toujours un peu mal à l'aise de me trouver chez quelqu'un sans pouvoir aider d'une manière ou d'une autre.
Après quelques instants de tendresse partagée avec Seymen, le sommeil finit par l'emporter sur lui. Avec précaution, je le déposai dans son berceau, veillant à ne pas le réveiller. Essuyant mes mains sur un torchon, je rejoignis Khalti Fatiha dans la cuisine, prête à lui apporter mon aide pour la suite des préparatifs du repas.
Tata s'affairait à nettoyer le poulet, concentrée sur sa tâche. Je l'observais adossée à la porte de la cuisine, admirant son habileté et sa détermination.
— T'as besoins d'aide tata ?
Elle se retourna en sursautant.
Khalti fatiha— Tu m'as fait peur hmara. dit-elle en lançant le torchon sur moi.
— Pardon tata je ne voulais pas te faire sursauter. dis-je en rattrapant le torchon.
Elle me regarda du coin de l'œil.
Khalti fatiha— Tu veux quelques choses benti ?
« benti » ce surnom me donnait des papillons dans mon ventre. Je me sentais aimée. Un sentiment qui plus jeune, était inexistant.
— Comme Seymen s'est endormi,. Je suis venue pour t'aider.
Khalti fatiha— Ah non ! Ça pas possible.
— Mais je veux juste t'aider un peux. Tu ne vas pas faire tout ça toute seule non ?
khalti fatiha— Bah oui. Surtout que j'aime pas quand on me dérange alors que je fais la cuisine.
— Ça veut dire que je te dérange ? demandais-je en faisant semblant d'être vexée.
khalti fatiha— Arrête de faire ta miskina là. J'aime bien quand c'est moi qui fait tout.
— Je rigole avec toi tata.
khalti fatiha— Y'a intérêt.
Je m'asseyai par la suite sur une des chaises qui se trouvaient dans la cuisine.
— Et du coup t'as des nouvelles de Nour ?
khalti fatiha— Ibrahim m'a dit que le médecin a dit que son état était stable. Il faut juste attendre.
— On espérant qu'elle s'en sorte.
khalti fatiha— Elle va s'en sortir. J'y crois. Allah va l'a faire sortir de ce coma.
— In shaa Allah tata. In shaa Allah.
Un silence se fit. Khalti fatiha était mainteant entrain de couper les oignons.
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Taht sama' almaktub |
RandomAu cœur des quartiers sereins de la banlieue, Ibrahim, un jeune mauritanien de 18 ans, entrelace les fils de sa vie sous le regard bienveillant de la mère de son beau-frère, résidant aux côtés de sa sœur de lait, Nourhâne. Dévoué à surmonter les déf...