CHAPITRE 20.

116 14 12
                                    













Chapitre 20. Ambiance famille.















ABDELLAHI Ibrahim


Assis sur le rebord du lit, où les contours du sommeil s'effaçaient peu à peu, je me laissais envahir par le calme matinal, un instant de répit avant le tumulte de la journée. Les volets clos plongeaient la pièce dans l'obscurité apaisante, préservant mon sommeil des intrusions lumineuses. Je prenais le temps de me réveiller pleinement, passant mes mains sur mon visage pour chasser les dernières traces de sommeil.

La nuit avait été agitée, troublée par les pleurs intermittents des jumeaux, qui avaient rompu le silence de la maisonnée à plusieurs reprises. Cette parenthèse nocturne avait compromis ma quête de sommeil, m'obligeant à lutter contre la fatigue qui pesait sur mes paupières.

Je me levai de mon lit avec une certaine lenteur, saisissant le short posé négligemment sur le bureau de la chambre. Enfilant mes sandales d'un geste machinal, je récupérai mon téléphone sur la table de nuit avant de me diriger vers les volets pour laisser entrer la lumière du jour.

Le couloir m'accueillit dans sa quiétude habituelle, et je descendis les escaliers avec une aisance familière. Une fois en bas, je m'arrêtai brièvement aux toilettes avant de rejoindre le salon où Aïshayah s'activait déjà, préparant Chahin pour l'école.

Dans cet espace familial, empreint de chaleur et de vie, je retrouvai Aïshayah sur le canapé, occupée à coiffer notre fils. D'un pas léger, je m'approchai et lui offris un baiser sur le front, signe d'affection et de complicité matinale.
















— Salam.

Aïsha— Salam ma vie ça va ? Bien dormit ?









Je me gardai bien de mentionner à Aïshayah que la nuit avait été perturbée par les pleurs des jumeaux. Il n'était pas nécessaire de lui rappeler les tourments de la nuit, surtout lorsqu'elle s'efforçait déjà de préparer Chahin pour sa journée d'école. À la place, je lui adressai un sourire complice, préférant savourer cet instant de tranquillité matinale en sa compagnie.










— Al hamdulilah.

Aïsha—  T'as pas école toi  ?

— Hein ?

Aïsha— Fais genre de pas comprendre.









Je l'observai avec admiration alors qu'elle tressait les cheveux de Chahin, assis sur le sol devant elle. Son expertise dans cet art était évidente, et je ne pouvais m'empêcher de sourire en voyant le résultat soigné de son travail. C'était un moment de tendresse et de complicité entre mère et fils, et cela me rappelait la douceur qui pouvait exister dans le tumulte quotidien de nos vies.










Chahin— Bonjour tonton.

— Salam champion. Alors ça va à l'école ?









Chahin semblait débordant d'énergie, comme à son habitude. Il était difficile de le contenir alors qu'il courait et sautait dans tous les sens, manifestant son enthousiasme de manière contagieuse. Son visage rayonnait de joie, et ses mouvements vifs et agiles témoignaient de sa vivacité naturelle.







Aïsha— Chahin doucement, t'es frères dorment.

Chahin— Oui pardon maman.

Aïsha— C'est pas grave mon fils, va chercher ton sac on y aller.

Taht sama' almaktub | Où les histoires vivent. Découvrez maintenant