CHAPITRE 22.

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Chapitre 22. Chagrin d'amour.







SAADI Nourhane

Dans les méandres de ma peine, un océan d'émotions tumultueuses me submergeait, m'entraînant dans un tourbillon d'angoisse et de désespoir. Mon cœur saignait, déchiré par un mélange inextricable de douleur, de tristesse et de colère. Chaque battement était comme un cri étouffé, une plainte silencieuse qui résonnait dans l'obscurité de mon être.

Je me sentais écrasée par le poids de mes propres sentiments, pris au piège dans un labyrinthe de pensées tourbillonnantes. La douleur était lancinante, un feu dévorant qui consumait mon âme de l'intérieur, laissant derrière elle des cendres brûlantes de chagrin et de désolation. La tristesse était profonde, une abyssale solitude qui m'engloutissait dans ses sombres abysses, me privant de toute lueur d'espoir.

La colère grondait en moi tel un volcan en éruption, déversant sa lave brûlante sur tout ce qui se trouvait sur son passage. C'était une rage sourde, une indignation impuissante contre un destin cruel qui m'avait arraché celui que je croyais être l'amour de ma vie. Je me sentais trahie, abandonnée, comme si le monde entier conspirait contre moi pour me précipiter dans les ténèbres.

Dans cette tourmente émotionnelle, je me perdais, incapable de distinguer le vrai du faux, le réel de l'illusion. Mes pensées étaient un tourbillon chaotique, une tempête dévastatrice qui ravageait mon esprit, ne laissant derrière elle que des débris de souvenirs brisés et des lambeaux d'espoir déchiré.

Certains pourraient dire que j'avais donné trop, espéré trop, aimé trop. Peut-être avaient-ils raison. Peut-être avais-je commis l'erreur fatale de m'accrocher à un rêve impossible, de croire en un amour destiné à s'éteindre dans les cendres de la réalité. Mais dans mon cœur meurtri, l'espoir continuait de brûler, une flamme fragile qui vacillait dans les ténèbres, refusant de s'éteindre complètement.

Chaque nuit, je replongeais dans les souvenirs de notre amour perdu, revivant chaque moment, chaque étreinte, chaque échange de regards avec une intensité déchirante. Mais à mesure que les heures s'écoulaient, ces souvenirs devenaient des fantômes douloureux, des vestiges d'un passé révolu qui me tourmentaient dans mes rêves les plus sombres.

Je me demandais souvent si le problème venait de moi, si j'avais été à la hauteur de ses attentes, si j'avais mérité d'être aimée. Ses mots résonnaient dans mon esprit, une vérité amère qui me poignardait le cœur : j'étais peut-être simplement un jouet entre ses mains, une distraction passagère dans sa vie tumultueuse.

Des mois s'étaient écoulés depuis notre dernière conversation, mais chaque jour était une épreuve nouvelle, un défi à affronter pour surmonter le vide béant laissé par son absence. Je me sentais comme une naufragée sur une île déserte, seule face à l'immensité insondable de l'océan de ma douleur.

Ibrahim avait fini par remarquer la tension entre nous, mais Akrahm avait justifié notre silence par le respect qu'il me portait en tant que sœur de son meilleur ami. Ces mots avaient ravivé la blessure béante dans mon cœur, révélant la véritable nature de notre relation aux yeux de tous.

La haine avait d'abord embrasé mon âme, consumant tout sur son passage, mais peu à peu, elle avait laissé place à une résignation amère. Akrahm ne valait pas la peine que je me consume pour lui, il ne méritait pas mes larmes ni mes souffrances. Il avait changé, devenu une ombre de lui-même, éloigné de tout ce qui faisait sa lumière autrefois.

Je priais, je suppliais Dieu de le guider sur le chemin de la droiture, de lui montrer la voie de la rédemption. Même si nos chemins ne se croisaient plus, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une compassion profonde pour lui. Il était perdu dans les méandres sombres de son propre désespoir, emporté par les courants tumultueux de la vie. Et moi, j'étais là, sur la rive, impuissante à le sauver de sa propre destruction, mais priant pour lui, espérant qu'un jour, il trouve la paix et la rédemption.

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