CHAPITRE 7.

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Chapitre 7. L'amour c'est compliqué.
















SAADI Nourhane


Au sein de la salle de classe baignée dans une pénombre propice à la contemplation philosophique, mes pensées s'égaraient, se perdant dans le labyrinthe tumultueux de mes émotions. Les rideaux lourds, agités doucement par une brise discrète, semblaient refléter l'agitation intérieure qui m'habitait. La voix du professeur s'étirait en un murmure indistinct, engloutie par le flot tumultueux de sentiments qui tourbillonnait en moi.

Au cœur de cette valse émotionnelle, Akrahm, l'ombre insaisissable de mes pensées, occupait le centre de mes préoccupations. Même en son absence physique, son existence marquait mon esprit d'une empreinte indélébile. Akrahm était un camarade, l'ami de mon frère Ibrahim, et c'était cette conjonction d'éléments qui rendait notre relation émotionnelle aussi compliquée qu'inaccessible.

Son image se matérialisait dans mes pensées, chaque trait de son visage résonnant comme une mélodie subtile, une symphonie envoûtante qui captivait mon cœur. C'était un sentiment intense, une flamme qui brûlait en silence, et pourtant, il semblait entrelacé avec des épines d'inquiétude et de tristesse. Cet amour que je ressentais pour Akrahm était condamné par l'amitié fraternelle qu'il partageait avec Ibrahim, mon frère, érigeant un mur infranchissable autour de nos émotions.

En dépit des murs érigés autour de ces sentiments, la présence persistante d'Akrahm dans mon quotidien intensifiait ma lutte intérieure. La salle de classe, le cadre de notre dilemme, devenait le théâtre de ma déchirure émotionnelle. Les échanges de regard, les rires partagés, tout semblait chargé d'une tension que je ne pouvais exprimer ouvertement.

Chaque interaction avec Akrahm était un ballet délicat entre le désir de tout révéler et la nécessité impérieuse de protéger notre amitié. Le poids de cette réalité rendait chaque instant avec lui à la fois précieux et déchirant, une danse entre l'amour et l'interdit.

Le temps semblait suspendu, l'horloge de la classe égrenant lentement les secondes qui échappaient à ma maîtrise. La fin du cours approchait, mais mon esprit était ailleurs, noyé dans les méandres de l'amour impossible qui colorait ma réalité.

C'était une histoire d'amour inscrite dans un livre aux pages fragiles, une trame complexe qui suscitait une curiosité insatiable. L'amour impossible, le dilemme entre l'attirance inévitable et les barrières infranchissables, constituait la quintessence de mon récit intérieur. Mon cœur était le protagoniste de cette épopée émotionnelle, luttant entre la nécessité d'admettre ses sentiments et la prudence qui le retenait dans l'ombre.

Je sentis une pression délicate sur mon bras, me tirant de mes pensées tourmentées. Ehsan, ma compagne de classe et meilleure amie, avait quitté brièvement les bras de Morphée.


Ehsan— Meuf. Action réaction, le prof te parle.

Je ne suivais pas vraiment le cours, trop absorbée par mes propres pensées.



— Hein ? questionnais-je dubitatif.

Ehsan— Guette le prof il te parle golmone.


Elle ne pouvait pas s'empêcher de rire. Son regard exaspéré me fit relever les yeux vers le professeur.


Le prof— Comme ça on rêvasse dans mon cour Nourhane ?

Je déteste quand on utilise mon nom en entier. Très de peu de gens le faisait.

— Non monsieur. J'étais juste entrain de réfléchir à quelques choses.

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