Chapitre 15

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- Cinquante millions, soixante-quinze millions et quatre-vingts dix millions de Berry ! C'est pas mal, ça !

Johanne comptait l'argent récolté lors de la vente du précédent équipage qu'elle avait capturé. Le Nouveau Monde était une autre paire de manches, en comparaison à Grand Line. Il y avait plus de dérèglements climatiques, d'autres créatures et espèces jusqu'alors inconnues et surtout, plus de pirates aux primes plus qu'allechantes pour un chasseur de primes. Mais elle s'était bien préparée et entraînée pendant quelques mois, avec le grand corsaire.

- Mais malheureusement, réfléchit-elle, ça ne suffit pas... Surtout si je veux m'acheter un nouveau bateau !

Elle engloutit une bouchée de bœuf cuit avec délicatesse et tendresse... C'est faux: le bœuf était brûlé, et le goût s'était répandu dans tout le steak, faisant grimacer la jeune fille. Depuis le début de son périple c'était toujours la même chose, son talent pour la cuisine n'avait épargné aucun aliment. Elle mit cependant de côté ces pensées sombres et obscures pour n'importe quel glouton et repensa à son bateau. C'était le même qu'elle avait lors de son départ de Fuchsia, elle n'avait pas pris la peine de le changer, mais elle commençait vraiment à en ressentir le besoin.

- Maintenant que je suis bien entraînée, il s'rait temps de viser plus haut. Je vais obtenir la prime d'un empereur !

Jo réfléchit à quel Empereur elle pourrait s'en prendre en premier. Kaido et Big Mom n'étaient pas une option, ils étaient totalement tarés, elle n'aurait aucune chance. Donc ce seraient soit Shanks, soit Barbe Blanche. Elle verrait bien qui elle croiserait en premier...

Sauf qu'avant qu'elle n'ait pu dire "crotte de nez", un grand bateau à la proue de baleine entra dans son champ de vision. Elle cacha vite son argent dans ses vêtements et d'autres affaires précieuses dans des cachettes secrètes sur son bateau. Le hasard faisait bien les choses...

※⁂※

- Bateau en vue ! cria la vigie du Moby Dick.

Aussitôt dit, aussitôt fait, tous les pirates se précipitèrent vers la rambarde pour voir le navire. Ils espéraient tous voir un mini Moby Dick avec la seconde flotte à bord, puisqu'ils étaient partis il y a une semaine en mission. Mais ils furent tous surpris de voir une petite embarcation, rafistolée de partout à la limite de rendre l'âme.

Le petit bateau inconnu s'approchait de plus en plus d'eux, jusqu'au moment où ils purent apercevoir une silhouette féminine à son bord. Elle brandissait un drapeau blanc en signe de paix.

Marco s'envola pour aller voir ce qu'elle voulait :

- Qui êtes-vous ?

- Hein, qui ça, moi ? s'interrogea Jo, surprise de l'arrivée soudaine du pirate et de sa forme impressionnante de phénix.

- Vous voyez quelqu'un d'autre autour de vous ? la questionna le phénix en haussant un sourcil d'amusement.

- Bah oui, toi.

- Je ne fais pas partie de ces gens étranges qui parlent tout seuls.

- Ah bon ? Moi je pensais que c'était naturel de parler tout seul...

Le commandant de la première flotte commençait à en avoir marre de cette discussion sans queue ni tête. Il reposa donc sa question principale plus fort.

- Franchement, c'est pas original comme question "qui êtes vous ?" ! lui fit remarquer la jeune fille. Et puis vous auriez pu me saluer, d'abord.

- Rahhh, je vais me la faire cette nana ! ragea Marco plus pour lui-même que pour Jo.

- Oh, calmos l'ananas ! 'Faudrait pas que tu pètes un câble sur mon bateau. Si tu veux je peux répondre à ta question, c'est ça que tu veux ?

- Oui, capitula ledit ananas non sans avoir grommelé dans sa barbe au préalable, plus que vexé par ce surnom ridicule.

Johanne hésitait à lui donner son vrai prénom. Elle savait que si elle lui disait son nom sur son avis de recherche il ferait le rapprochement, il avait l'air intelligent, et si elle lui donnait un nom au hasard, comme elle faisait habituellement, il verrait qu'elle mentait. Elle finit tout de même par lui dire:

- Johanne.

- Johanne ?

- Oui, je m'appelle Johanne. T'es content maintenant ?!

Une veine apparut sur le front de l'ananas géant. Il commençait à perdre sérieusement patience et si elle continuait comme ça il allait la laisser crever sur son bateau qui avait l'air assez mal en point, comme sa propriétaire, d'ailleurs.

- Qu'est-ce que tu nous veux ? J'espère que tu sais qui on est, au moins ?

- Oui, vous êtes les pirates de Barbe Blanche et moi je veux seulement manger un bon repas. Ça doit faire plus d'un mois que je n'ai que des miettes à mettre sous la dent, mentit-elle avec expertise.

Le pirate ne se rendit pas compte qu'elle mentait. Il faut dire qu'elle avait l'habitude avec tous les pirates idiots qu'elle avait bernés. La vérité c'était qu'elle avait mangé un bon gros gigot de viande il y a deux jours sur un bateau de jeunes moussaillons et avait empoché la somme de deux-cent millions de Berry pour leur prime.

Marco décida donc de l'amener au bateau pour avoir l'avis de Père. Il attacha le bateau de la jeune fille au Moby Dick et l'agrippa de ses serres par les bras.

- Marco revient ! cria un pirate.

- Il tient quelqu'un dans ses serres !

- C'est qui ?

- C'est une femme !

- Elle a l'air pas mal, la petite...

- Silence mes enfants !

Barbe Blanche s'était levé, malgré les quelques fils qui le reliaient à des machines étranges, et avait calmé ses enfants d'une seule phrase. Il se tourna ensuite vers Marco qui venait de reprendre sa forme humaine et qui tenait toujours la jeune fille par les poignets.

- Parle, mon fils, nous t'écoutons, dit l'empereur.

- Merci Père. Et bien, cette fille, qui dit s'appeler Johanne, n'aurait pas mangé de bon repas depuis un bail et nous demande "gentiment" de la restaurer, voire même de l'héberger, c'est ça ? dit Marco, en se tournant vers Jo à la fin.

- Oui, bien résumé, Marcoq ! lui sourit-elle.

Le surnommé Marcoq ne dit rien, bien que son visage laissait transparaître une énorme colère. Si ça avait été un de ses frères qui l'avait appelé de la sorte il l'aurait coursé puis puni, comme d'habitude, mais là c'était une parfaite étrangère dont il ne connaissait que le nom, et encore, il ne savait même pas si cette information était vraie, si il commençait à s'énerver pour un rien, il perdrait toute crédibilité

- Gurararara, et bien, on peut bien laisser cette petite rester quelques jours sur le bateau ! sourit Barbe Blanche, bien que ses fils soient quelque peu réticents.

- Super, le vieux ! Merci, j'te revaudrai ça !


Hellllloooo les loulous !! Comment allez vous en cette douce saison de fin de printemps ?

Premièrement, je m'excuse de ne pas avoir posté le chapitre ce week-end, comme promis. Je ne vais pas vous mentir, ça m'étais TOTALEMENT sorti de la tête (oups...), donc je le poste là en vitesse.

Et deuxièmement, je tenais absolument à vous remercier pour les 1k de lectures ! C'est juste ENORME !

Bref, un grand merci, et n'hésitez pas à voter ou à commenter si vous aimez, ça m'encourage énormément.

Sinon, comment vous trouvez l'histoire ? C'est assez clair ? Vous aimez Jo ? Avez-vous des théories pour la suite ?

Un gros bisous et à bientôt pour la suite !

Chocomaque

Jo l'increvableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant