Chapitre 21

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Ace entrouvrit les yeux légèrement, s'attendant à être ébloui par le soleil passant à travers le hublot de sa cabine. Il fut cependant surpris en constatant que la nuit était encore noire. Le jeune homme se releva dans son lit, et se rappela en sentant le froid à côté de lui que sa sœur était censée dormir avec lui, cependant, là, elle n'était pas dans le lit.

Le commandant de la deuxième division commença à s'inquiéter, ne sachant pas où sa sœur pouvait être.

- Jo ? tenta-t-il de l'appeler. Jo ? T'es où ?

Tentative vaine puisque seul le silence lui répondit.

Il se leva du lit, toujours en caleçon -il enfila cependant son tee-shirt qui traînait par terre- et se dirigea vers la salle de bain. Autant commencer à chercher dans cette pièce puisque c'était la plus proche. Ace descendit la poignée mais en poussant la porte elle ne s'ouvrit pas. Même en poussant de toutes ses forces le brun ne put entrer. La porte était verrouillée de l'intérieur, et cela ne signifiait qu'une seule chose : Johanne s'y trouvait.

Ace toqua alors à la porte, dans l'attente d'une réponse. Mais il n'entendit qu'un petit bruit de l'intérieur, un bruit étouffé se rapprochant d'un gémissement ou d'un sanglot. Mort d'inquiétude, il retoqua une seconde fois mais plus fort que la précédente.

- Jojo ? C'est moi, Ace, ouvre moi, s'il te plaît. Allez Jo, je sais que tu es là...

Il n'y avait toujours aucune réponse malgré les appels incessants de Ace. Il ne pouvait cependant se résoudre à lâcher l'affaire. Il n'irait pas se recoucher sans avoir la certitude que sa sœur allait bien.

Si ça se trouve elle n'était qu'aux toilettes, mais dans ce cas là elle aurait forcément répondu. Il lui était forcément arrivé un truc et connaissant sa sœur, c'était forcément quelque chose de grave puisqu'elle n'était absolument pas une chochotte. Bien au contraire même. Pour qu'une blessure l'empêche de bouger, par exemple, il fallait qu'elle soit très profonde parce que sinon, elle aurait continué à bouger, comme si de rien n'était.

Ace commençait à se faire des milliers de scénarios d'horreur et perdait patience. Si bien qu'il força la porte.

Paf.

Un coup d'épaule dans la porte en bois pour que le loquet saute, en plus du bois fissuré. Elle était vraiment en camelote cette porte. Le problème, c'est que quand Marco verra les dégâts, il se fera remonter les bretelles... Mais là ce n'était pas le moment : la porte était ouverte et Ace ne perdit pas de temps pour rentrer comme une furie.

C'est là qu'il la vit : recroquevillée dans un coin de la salle de bain, entourée de seulement une serviette, et son dos se relevant avec des soubresauts, démontrant une respiration irrégulière et saccadée.

Le brun courut vers sa soeur sans perdre de temps :

- Johanne ?! Purée Jo, réponds-moi ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?!

Il lui releva le visage et planta ses yeux dans les siens, comme pour faire signe de sa présence qu'elle n'avait toujours pas remarquée, malgré le boucan pas possible.

- A-ace ? susurra-t-elle, la voix enrouée, les yeux ternes et les joues sillonnées par les larmes.

- Chut, ne parle pas. On va dormir, tu me raconteras demain Jojo, lui chuchota son frère avec un léger sourire qui se voulait rassurant.

Il passa ensuite ses jambes autour de sa taille, et la porta vers son lit. Jo avait calé sa tête dans le creux du cou de son frère et laissa ses larmes couler à nouveau, si bien que le tee-shirt de Ace commençait à se mouiller. Celui-ci, ne faisant pas attention à son tee-shirt trempé, caressait les cheveux de Johanne d'un mouvement doux et apaisant, ne sachant pas quoi faire d'autre pour calmer sa sœur, n'ayant plus l'habitude de ses crises, après les huit mois passés sans sa jumelle.

Ace posa doucement Jo dans le lit, qui commençait déjà à se rendormir. Il ne savait pas combien de temps elle était restée dans la salle de bain, mais il espérait qu'elle aille mieux le lendemain.

C'était cependant sans compter ses toussotements qui s'intensifiaient depuis déjà une dizaine de minutes. Le jeune brun craignait une nouvelle crise de toux, et sa peur était fondée, puisque Johanne se releva brusquement dans le lit, dans une quinte de toux plus prononcée que les autres.

Ça ne s'arrêtait plus, la brune était penchée vers l'avant, crachant ses poumons, tandis que son frère, impuissant, tentait de la soulager et de la soutenir en lui tapotant le dos -geste, on ne va pas se mentir, totalement inutile à ce moment-là. C'était cependant un soutien moral important, et le seul qu'il pouvait fournir dans ce cas là.

Ace s'était toujours senti inutile dans les crises de sa sœur, car même s'il s'entraînait à fond, il ne pourrait jamais la sauver de sa toux, à son plus grand damn et malheur.

- Jo ?! paniqua-t-il. Tu veux de l'eau ? Ils sont où tes médocs ?! J'appelle Marco !

Le jeune commandant se leva, prêt à aller toquer à la porte du phénix qui, en plus d'être le commandant de la première division, était aussi le chef des médecins et infirmières grâce à son pouvoir de régénération, mais une main tremblante lui agrippa le bras, l'empêchant de bouger.

- S'i-il te plaî-ît, A-ace... le supplia Jo, entre deux toux, d'une voix essoufflée, manquant d'air. N'appe-elle pe-rsonne, reste.

Sous le ton suppliant et les yeux brillants de sa jumelle, le jeune homme ne put que se résigner à l'écouter, restant auprès d'elle, attendant que sa crise prenne fin. Attendant que sa souffrance prenne fin, que sa torture prenne fin...

※⁂※

Ace n'avait quasiment plus dormi après le drame de cette nuit.

Il ne s'était autorisé qu'un peu de repos seulement quand sa sœur était enfin parvenue à trouver le sommeil, après deux heures à la limite de cracher du sang, chose qui, heureusement, n'arriva pas. Jo dormait maintenant comme un loir, et risquait de rester au lit toute la journée qui suivait, avait conclu Ace en repensant aux différentes crises qu'elle avait déjà eu.

Il espérait juste qu'elle n'attrape pas de fièvre.

Mais pour le moment, il préférait dormir dans son assiette, n'ayant pas la tête à ces pensées envahissantes. Enfin, ça c'était avant que Marco ne le réveille brusquement en lui administrant une tape amicale sur l'épaule et en criant son nom.

Le calme matinal prenait fin de la pire des manières pour Ace.


Helloooo !! Comment ça va ?

Je ne vais pas tourner autour du pot, je vais aller droit au but : je n'ai plus de chapitre pré-écrit (oups...).

Je sais que c'est les vacances, et que je devrais avoir le temps d'écrire, sauf que je procrastine de fou, et je finis par rien faire du tout.

Donc, vu que je ne vais  pas pouvoir écrire beaucoup cette semaine, vu que je pars en voyage, je ne suis pas sûre de pouvoir assurer le chapitre de la semaine prochaine, ni celle d'après.

Je m'excuse d'avance, je vais essayer d'écrire plus vite la prochaine fois !

Breeeef, sinon, vous l'avez trouvé comment ce chapitre ? Je ne vais pas vous mentir, j'ai un peu galéré à l'écrire... Mais bon, il est là !

Gros bisous, et bonnes vacances !!!

Chocomaque

Jo l'increvableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant